Jean-Hubert, petit bourgeois habitant Belleville,
Se voulut refaire une santé dans le bocage.
Il n'en pouvait plus du grouillement de la ville ;
Même son logis l'étouffait, lui semblait une cage.
Il découvrit les charmes de la vie pastorale
Où le temps dilaté était comme suspendu.
Son horizon n'étant que façades murales,
Il aima ces haies vives qui ourlaient l'étendue
Et que les passereaux égayaient de leur chant.
En chemin, il rencontra la fameuse Perrette
Qui conversait avec elle-même tout en marchant.
Il se voulut l'aborder, lui conter fleurette.
La dame n'était pas de celles dont le cœur balance
Ou qui rêvent de passer de chaumière en palais.
« Vous perdez votre temps à me faire des avances
Car je me rends à la proche ville vendre mon lait.
J'étais à songer au montant de ma recette
Et de quelle bonne manière je pourrais l'employer.
C'est plus sérieux que d'effeuiller la pâquerette
Et donc bien vain tout ce charme que vous déployez !
– Ma parole, me prendriez-vous pour un coquin ?
Lors, pardonnez-moi si je vous ai fait offense.
Cependant, sans vouloir me montrer trop taquin,
Je me trouve une petite excuse pour ma défense :
Vous alliez guillerette, légère et court vêtue.
C'est à beaucoup moins que le sang d'un homme s'échauffe.
– Me crûtes-vous pour si peu femme de petite vertu ?
Un sourire de ma part vous eût mis en surchauffe !
Allez, mon bon monsieur, quittons-nous en amis
Et souhaitez-moi de faire tantôt bonne affaire.
Se voulut refaire une santé dans le bocage.
Il n'en pouvait plus du grouillement de la ville ;
Même son logis l'étouffait, lui semblait une cage.
Il découvrit les charmes de la vie pastorale
Où le temps dilaté était comme suspendu.
Son horizon n'étant que façades murales,
Il aima ces haies vives qui ourlaient l'étendue
Et que les passereaux égayaient de leur chant.
En chemin, il rencontra la fameuse Perrette
Qui conversait avec elle-même tout en marchant.
Il se voulut l'aborder, lui conter fleurette.
La dame n'était pas de celles dont le cœur balance
Ou qui rêvent de passer de chaumière en palais.
« Vous perdez votre temps à me faire des avances
Car je me rends à la proche ville vendre mon lait.
J'étais à songer au montant de ma recette
Et de quelle bonne manière je pourrais l'employer.
C'est plus sérieux que d'effeuiller la pâquerette
Et donc bien vain tout ce charme que vous déployez !
– Ma parole, me prendriez-vous pour un coquin ?
Lors, pardonnez-moi si je vous ai fait offense.
Cependant, sans vouloir me montrer trop taquin,
Je me trouve une petite excuse pour ma défense :
Vous alliez guillerette, légère et court vêtue.
C'est à beaucoup moins que le sang d'un homme s'échauffe.
– Me crûtes-vous pour si peu femme de petite vertu ?
Un sourire de ma part vous eût mis en surchauffe !
Allez, mon bon monsieur, quittons-nous en amis
Et souhaitez-moi de faire tantôt bonne affaire.
Vouloir le bien du prochain, cela est permis,
Si tant est qu'à son tour le destin le confère. »
Si tant est qu'à son tour le destin le confère. »
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