L'oncle Jerry est un dernier des Mohicans
Qui se fiche de l'air du temps comme de l'an quarante.
« Une fois en place, pas question de lever le camp !
Pierre qui roule n'amasse pas mousse, encore moins une rente.
Pourquoi courrais-je le monde quand je suis bien chez moi ?
L'eau est-elle ailleurs plus mouillée et l'herbe plus verte ?
Doit-on parcourir mille lieues pour trouver l'émoi ?
Qu'un homme confiné dans sa ville veuille la fuir, certes,
Mais qu'a-t-il besoin de destinations lointaines,
En prêtant à la distance mille et une vertus ?
C'est beaucoup de fatigue pour une petite huitaine !
On chevauche le vent, on encombre la planète.
Les sentiers s'élargissent à force d'être battus.
Je sais que cette pensée ne fera pas recette. »
* * *
« Je ne connais guère de ce bas monde que mon village
Et la ligne bleue des Vosges est mon horizon.
J'ai devant mes yeux le plus beau des paysages
Qui change de costume au fil des quatre saisons.
Qu'ai-je à m'encombrer l'esprit d'autres latitudes
Quand demeurer dans un trou perdu me convient ?
Je n'y crains ni la routine ni la platitude
Car chaque instant m'est nouveau dès lors qu'il advient.
L'on m'accuse d'être arriéré et casanier
Parce que je ne cours pas les pays bananiers ?
De ce côté, nous avons, je crois, notre compte !
Le monde se porterait mieux si l'on bougeait moins.
Cette fièvre du voyage dont je suis le témoin
N'illusionne guère que celui qui se la raconte ! »
« Une fois en place, pas question de lever le camp !
Pierre qui roule n'amasse pas mousse, encore moins une rente.
Pourquoi courrais-je le monde quand je suis bien chez moi ?
L'eau est-elle ailleurs plus mouillée et l'herbe plus verte ?
Doit-on parcourir mille lieues pour trouver l'émoi ?
Qu'un homme confiné dans sa ville veuille la fuir, certes,
Mais qu'a-t-il besoin de destinations lointaines,
En prêtant à la distance mille et une vertus ?
C'est beaucoup de fatigue pour une petite huitaine !
On chevauche le vent, on encombre la planète.
Les sentiers s'élargissent à force d'être battus.
Je sais que cette pensée ne fera pas recette. »
* * *
« Je ne connais guère de ce bas monde que mon village
Et la ligne bleue des Vosges est mon horizon.
J'ai devant mes yeux le plus beau des paysages
Qui change de costume au fil des quatre saisons.
Qu'ai-je à m'encombrer l'esprit d'autres latitudes
Quand demeurer dans un trou perdu me convient ?
Je n'y crains ni la routine ni la platitude
Car chaque instant m'est nouveau dès lors qu'il advient.
L'on m'accuse d'être arriéré et casanier
Parce que je ne cours pas les pays bananiers ?
De ce côté, nous avons, je crois, notre compte !
Le monde se porterait mieux si l'on bougeait moins.
Cette fièvre du voyage dont je suis le témoin
N'illusionne guère que celui qui se la raconte ! »
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