« Quand l'Intendance suit, tout va. » disait-on au front.
Un soldat se bat mieux après une bonne gamelle.
Car sortir de la tranchée au son du clairon
Le ventre vide, c'était se prendre une gamelle !
De toute façon, l'ordinaire n'était guère fameux
Et le pinard que l'on servait de la vinasse.
Il vous rendait pompette quand on montait au feu
Et plus d'une compagnie était à la ramasse.
Ça tombait comme des mouches pour prendre une colline
Qu'on perdait avant que ne sonnassent les matines.
L'ennemi vous délogeait à coup de canon
Et le lendemain était pareil à la veille.
Pas vraiment le temps de prendre de la bouteille.
On avait rendez-vous avec une balle de plomb.
* * *
Loin du front, les soldats vieillissent, dit le dicton.
Après la relève, on repartait vers l'arrière.
D'abord se décrasser avec du bon savon
Et endosser le costume de la lavandière
Car une fois s'en être dévêtu, l'uniforme
Était si sale qu'il tenait quasiment debout !
Puis se reposer pour se refaire une forme,
Avant de retrouver la poussière ou la boue.
On lisait son courrier, on écrivait aux proches,
Sans trop oser leur dire que la guerre était moche,
La censure se montrant sévère sur la question.
Champ d'honneur ou champ d'horreur, quand la plume dérape,
C'est la prochaine permission qui passe à la trappe !
Au front, l'on meurt très rarement d'indigestion.
Histoires fromagères
Un soldat se bat mieux après une bonne gamelle.
Car sortir de la tranchée au son du clairon
Le ventre vide, c'était se prendre une gamelle !
De toute façon, l'ordinaire n'était guère fameux
Et le pinard que l'on servait de la vinasse.
Il vous rendait pompette quand on montait au feu
Et plus d'une compagnie était à la ramasse.
Ça tombait comme des mouches pour prendre une colline
Qu'on perdait avant que ne sonnassent les matines.
L'ennemi vous délogeait à coup de canon
Et le lendemain était pareil à la veille.
Pas vraiment le temps de prendre de la bouteille.
On avait rendez-vous avec une balle de plomb.
* * *
Loin du front, les soldats vieillissent, dit le dicton.
Après la relève, on repartait vers l'arrière.
D'abord se décrasser avec du bon savon
Et endosser le costume de la lavandière
Car une fois s'en être dévêtu, l'uniforme
Était si sale qu'il tenait quasiment debout !
Puis se reposer pour se refaire une forme,
Avant de retrouver la poussière ou la boue.
On lisait son courrier, on écrivait aux proches,
Sans trop oser leur dire que la guerre était moche,
La censure se montrant sévère sur la question.
Champ d'honneur ou champ d'horreur, quand la plume dérape,
C'est la prochaine permission qui passe à la trappe !
Au front, l'on meurt très rarement d'indigestion.
Histoires fromagères
Tyrosémiophilie de la Guerre 14-18
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