À
vrai dire, je n'ai jamais bien compris ce monde,
Bien que
l'ayant attentivement observé.
Mille
fois, j'ai fait de mes instants vécus la ronde
Chaque
fois que ma conscience les venait raviver
Et placer
dans leur dimension atemporelle.
L'instant,
sans mesure, est une graine d'éternité ;
Il est par
là même de nature exponentielle,
À l'instar du
point qui contient l'illimité.*
Le temps perdu,
dit-on, ne se rattrape jamais ;
Cela est vrai, du
moins, sur le plan linéaire
Mais dont
l'esprit n'est d'aucune façon tributaire.
Ainsi, si c'est à
Dieu Seul que l'âme se soumet,**
C'est-à-dire au
Par-delà, rien ne la limite
Et nulle autre
force n'en peut faire son satellite.
Marc
** La soumission à Dieu, c'est l'irréductibilité absolue garantie, l'immunité certaine contre toute influence régressive et involutive, qu'elle soit d'origine psychique, de nature idéologique ou de nature sociétale. Dieu, au-delà de tout concept anthropomorphique et de toute préhension réductrice qui l'approcherait comme une réalité ontologique intrinsèquement séparée. Dieu, non pas une supra entité mais l'Être-en-Soi, l'Un Unique et Même, manifesté mais inépuisé, au-delà de toute forme, au-delà de la non-forme. Tout autre point de soumission reste en-deçà et ne mène qu'à la confusion et dans l'impasse.
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