Blason
de Roitzsch (Sandersdorf-Brehna, Saxe-Anhalt, Allemagne)
Ma
chère Mado, s'agissant de politique, un sujet des plus nauséeux, je
suggère qu'au moment d'une élection, l'on distribue gratuitement
des martinets à l'entrée des bureaux de vote, afin que les
électeurs puissent directement s'auto-flageller, avant de glisser
leur bulletin dans l'urne. Dans la foulée, je propose également de
changer la formule consacrée « a voté » par « a
mordu ». Bon, j'admets que ce n'est plus tout à fait
d'actualité quand l'abstention, de plus en plus forte, indiffère
totalement la caste qui se partage le jeu du pouvoir (qu'elle appelle
toujours démocratie car il faut continuer de donner le change). C'est que beaucoup se retrouvent désormais élus à un taux si faible, qu'ils
n'ont plus aucune espèce de légitimité. Peu leur en chaut,
d'ailleurs, vu qu'ils se passeraient volontiers de la corvée
épuisante et coûteuse que représente une campagne électorale, se
moquant de tout et de tout le monde, de plus en plus ouvertement, car
n'ayant plus ni principes, ni règles, ni morale d'aucune sorte. Eu
égard à ces considérations, mon idée de martinets ne s'avérerait
même pas si rentable que cela et aucun fabricant ne s'y
retrouverait. Passons.
Valait-ce
bien la peine de décapiter le roi
-
Dont nous n'excuserons pas non plus les faiblesses -
Pour
en arriver à l'actuel désarroi ?
Une
monarchie – et c'est là que le bât blesse -
Peut
investir un roi autant qu'un président,
La
France en offre l'illustration magistrale.
Quand
l'un d'eux traita les pauvres de sans-dents,
Quand
les instances ne sont plus que scènes théâtrales
Et
que l'on gouverne à coup de chiffres truqués,
Nous
retrouvons bien cette morgue aristocratique
Que
la République a tout juste déperruquée.
Le
peuple, du reste, toujours Gros-Jean comme devant,
Reconduit
aux affaires cette caste ploutocratique,
Sans
jamais prendre leçon des pratiques d'avant.
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