Je suis un joyeux vagabond, libre comme l'air,
Allant par monts et par vaux de mon pas alerte.
En montagne, dans la plaine ou au bord de mer,
Partout, dis-je, une demeure sous le ciel m'est offerte.
J'aime à méditer, assis sous un grand arbre,
Et contempler au loin l'ondoiement des collines.
Point n'envie ceux qui vivent en palais de marbre
Où les pensées ont des odeurs de naphtaline.
Le vent aère les miennes ; j'en ai très peu, du reste.
Je voyage léger aussi de ce côté-là.
Ce que j'ai dans le cœur suffit pour l'au-delà.
D'où je viens je vais ; je suis un clochard céleste.
Je m'endors sous les étoiles et l'aube me salue.
Des illusions du monde je n'ai plus la berlue.
Marc
Histoires fromagères
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