Le train pour Versailles semblait prendre tout son temps,
Donnant au voyage tous les airs d'une promenade.
L'on eût pu marcher à ses côtés tout autant !
Et si n'était la tonitruante sérénade
Dont quelques musiciens ambulants affligeaient
Les oreilles, l'on pouvait sans peine piquer un somme,
Au lieu d'une patience à laquelle l'on s'obligeait.
L'on vous veut réjouir ? C'est un bruit qui vous assomme !
Le train, donc, se laissait glisser sur ses lignes
De fer, étirant entre les gares les distances,
Comme se voulant donner un peu de consistance
Par cette lenteur qui au passé faisait signe.
Il me prit l'envie de crier : « Fouette, cocher !
L'on m'attend, je n'ai pas le cœur à balocher. »
Marc
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