Acte I scène 3 : Marie-Louise, Justine, Le Cœur de Cristal
Marie-Louise
C'est d'avoir observé longtemps que nous sommes en cet arrêt.
L'étonnement se suspend aux lèvres de notre instant.
La conscience s'ouvre en permanence.
Tu as dit ces mots que nous avons bus depuis notre soif.
Je n'ai jamais autant marché depuis que je vois ce chemin.
Est-il en cet écho à nous rappeler qui nous sommes ?
Justine
Ce ne sont plus des mots que l'on souffle sur les écueils d'une page.
Ce ne sont plus des gestes qui se consument en leur infertilité.
Ce ne sont plus des caresses qui écorchent nos âmes.
Ce ne sont plus des efforts qui sont de vaines promesses.
Ce ne sont plus des méandres d'un narcissisme outrancier.
Ce ne sont plus les grèves des mers asséchées, ni les prises de pouvoir d'une lave qui ne donne pas son nom.
Marie-Louise
Te souviens-tu de la mouette effleurant nos aspirations singulières ?
Elles sont venues depuis les vagues d'un océan sauvage.
L'étendue marine a submergé de fraîcheur nos cœurs épuisés.
Nous avions tant espéré.
Te souviens-tu comme la flûte a chanté notre désir de délivrance ?
Nuit après nuit, nous étions en cette quête.
Depuis quand a-t-elle débuté ?
Il n'est pas de vain Amour, ni de vaines amitiés.
Elles sont les raretés d'un Joyau bien gardé.
Notre intimité trouve aujourd'hui sa sublimité.
Justine
Notre fougue a éteint toutes les prétentions.
Nous avons ri des décombres d'un monde abîmé.
Nous sommes à le voir s'effondrer.
Pourtant, nous sommes à apprendre.
Nous sommes chaque jour à nous défaire des pièges de notre illusoire fondation.
Lors que nous sommes acculés, lors que nous sommes frappés de plein fouet, il est quelque chose qui survient.
Nous ne voulons plus être incarcérés en ces filets de mensonges.
Notre esprit flotte enfin au-dessus de cette incohérence.
Nous sommes-nous échappés ?
Marie-Louise
Sans l'état de rupture, il n'est qu'une rotation fermée, sans se pouvoir devenir un chemin ascensionnel.
Qui sommes-nous pour devenir, un jour, un corps qui s'éveille à toutes les réalités de La Réalité Suprême ?
Qui est donc de ce côté-ci à pouvoir saisir ce qui relève d'un autre acte de vie ?
Est-ce une conventionnelle sociabilité à laquelle nos âmes aspirent ?
Est-il une possible rencontre, lors qu'elle n'est pas profondeur des cœurs virginisés ?
Cette Aube du Monde est un cœur rayonnant.
Te souviens-tu comme nous avons gravé ces mots sur les rochers de nos aspérités ?
Te souviens-tu comme les veillées ont parfois bousculé nos vanités ?
Justine
L'Amie, tout cela tient du prodige.
J'ai entendu l'océan nous dire : nous sommes à vivre au cœur d'une Lumière qui efface tous les sillons de nos larmes.
Nous sommes à apprendre en cette frairie.
Cet esprit de La Consanguinité est L'Origine que nous sommes à retrouver en la mémoire de L'Humanité.
Je respire les effluves de La Demeure de L'Amant.
C'est en Lui qu'est notre Destinée.
Marie-Louise
Il est un mouvement ascendant, et un mouvement descendant qui n'affecte nullement La Stabilité de L'Être.
Il nous a fallu du temps pour le comprendre en ce "Nous".
Il est intact et inchangé.
J'ai compris qu'un Noyau fendu est à goûter La Main qui le fend.
Plus jamais rien ne sera comme avant.
L’œil a bu en Sa Prunelle.
Le Lac de tous les Regards.
Le Regard intérieur.
Apparaît à ce moment-là, un Cœur diaphane, que L’Éternité désigne comme étant Le Cœur de Cristal.
Il flotte au dessus de Marie-Louise et de Justine et tient alors ce discours :
Le Coeur de Cristal
Les vibrations sont les cordées du Ciel illuminant de par Sa Grâce, les secrets d'une Caverne.
Elle est à contenir les germes d'un Jardin éclos depuis Le Printemps d'une Vie.
J'ai vu les peurs de tes pas hésitants.
Ton cœur a tressauté en cette réclusion.
Il est en ce pli de ton parchemin, l'ourlet d'une vie entière.
Toi, et Toi, et encore Toi !
Les Anges de La Quintessence, au dernier Ciel de L'Intimité, ont reçu les ordres qu'un Roi sublime chantait.
La Lyre de La Puissante Majesté vibre de Sa Luminescente Beauté.
Il est Le Mystère du cœur de L'Homme.
En ce Lac est à se refléter l'image de ton âme, et si tu ne vois rien, c'est que ton cœur se doit encore d'être poli.
C'est de Roche en Roche que celui-ci connaît l'érosion.
Le vent et L'eau ont été ses alliés.
Le feu a eu raison de sa dureté.
La Terre s'est fondue en son argile d'origine.
Douce est sa voix.
Les rudesses du froid ont eu raison de ses résistances.
Fluide est son image.
Si la rouille fige tes souffles, les yeux de ton Secret se heurtent à l'opacité de ton oubli.
Les vibrations sont les cordées du Ciel illuminant de par Sa Grâce, les secrets d'une Caverne.
Elle est à contenir les germes d'un Jardin éclos depuis Le Printemps d'une Vie.
J'ai vu les peurs de tes pas hésitants.
Ton cœur a tressauté en cette réclusion.
Il est en ce pli de ton parchemin, l'ourlet d'une vie entière.
Toi, et Toi, et encore Toi !
Les Anges de La Quintessence, au dernier Ciel de L'Intimité, ont reçu les ordres qu'un Roi sublime chantait.
La Lyre de La Puissante Majesté vibre de Sa Luminescente Beauté.
Il est Le Mystère du cœur de L'Homme.
En ce Lac est à se refléter l'image de ton âme, et si tu ne vois rien, c'est que ton cœur se doit encore d'être poli.
C'est de Roche en Roche que celui-ci connaît l'érosion.
Le vent et L'eau ont été ses alliés.
Le feu a eu raison de sa dureté.
La Terre s'est fondue en son argile d'origine.
Douce est sa voix.
Les rudesses du froid ont eu raison de ses résistances.
Fluide est son image.
Si la rouille fige tes souffles, les yeux de ton Secret se heurtent à l'opacité de ton oubli.
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