Blason de Blodelsheim (Haut-Rhin, Alsace)
De gueules à deux cierges d'argent posés en sautoir allumés d'or,
soutenus par une rivière courante d'argent en fasce.
De gueules à deux cierges d'argent posés en sautoir allumés d'or,
soutenus par une rivière courante d'argent en fasce.
Une bougie rencontre une autre bougie.
Tiens, lui demande-t-elle, es-tu ma sœur ?
Es-tu La même ? lui rétorque sa semblable.
Mon histoire est surprenante, je vais te la conter :
Je ne suis pas celle que l'on croit.
C'est la flamme qui en moi ne périt jamais.
Depuis L'Aube des Aubes, je suis son Vertige.
Je tremble en ce qui est caché, puis je suis celle qui apparaît.
Je suis là, et l'on ne me voit pas.
Puis, je suis là, et ma flamme vacille du souffle de mon Amour.
Je frémis des vagues de ma chaleur, et j'ondoie de toutes les joies de Ton crépitement.
Je suis L’Étincelle qui se protège des ténèbres et des vents ravageurs.
Je suis un éclat qui vient du rire de la nuit tombée.
Je suis La Lueur qui ceint de douceur ta maisonnée.
Je suis un Buisson Ardent qui t'appelle dans le désert.
J'ai couru en ces feux follets que les marécages embrument.
Il est même une Lanterne qui s'abreuve des souffles de ta véhémence.
Les étoiles ont recueilli les écumes luminescentes de mes voyages.
Je suis aussi une larme phosphorescente qui chante les rivières de Ton Miroir.
J'ai croisé mille fois les danses crépitantes de l'été lors que brûle notre union crépusculaire.
Je suis celle qui baigne de douceur la page des contes quand l'orage gronde.
Les éclairs que les arbres découpent en la nuit chaude.
Ce sont les pierres que l'on frotte avec tant de fébrilité et les loupes que l'on essaye de faire rayonner.
Vois comme la lune chante nos contes éthérés et unit nos mains de sa radiante clarté.
Ma sœur, sommes-nous ce visible et ce caché ?
Il a éternué.
Tous se sont esclaffés !
La nuit s'est éclairé des étoiles jubilantes.
Les enfants ont toussé et les bougies se sont cachées.
La nuit les a enveloppés.
Ma sœur, comme est belle l'histoire que tu viens de me conter !
Peux-tu m'en conter d'autres ?
Ta flamme a conquit mon cœur esseulé.
Sur la pointe des pieds, nous veillerons et saupoudrerons le monde de nos rires émerveillés!
Océan sans Rivage
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