Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

dimanche 30 avril 2017

Le Pèlerin et Le moineau


Blason d'Ackendorf - Hohe Börde (Saxe-Anhalt, Allemagne)

La pluie chante nos jours de parapluie.
Elle est de Joie innocente.
Cueille en Elle, légèreté et bienfaisance.
Pour chaque goutte, il est un Ange qui danse.

Il est à se promener, en ce soir hébété.
Il porte un long manteau de bure.
Parfois, le pied est lourd du sentier solitaire.
La boue ceint sa misérable sandale.
Il a froid des mains quémandeuses.
Des larmes d'océan s'accrochent à sa barbe grisonnante.
La voûte des années ploie ses épaules recroquevillées.
Des soupirs sont les volutes du souffle rauque de ses veillées.
En ses écorchures, il entrelace une corde à son bâton.
Je l'ai suivi discrètement à la mesure de son pas.
J'ai béni son noble silence et sa muette souffrance.
En cette pensée qui est née, je l'ai entendu s'interroger : s'il pleut, c'est que quelque part, il en est un qui attend que je le vêts de mon manteau.
C'est alors qu'un petit moineau vient le caresser des ailes de son Amitié.
Le Pèlerin lui ouvre grand un pan de sa robe, et l'oiseau se loge tout contre son cœur.
Je l'ai entendu battre chaud de l'Amour des bienheureux.
Alors, je l'ai quitté tout en essuyant cette larme que mon cœur grave des sillons de la pauvreté.

Océan sans rivage

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