Armes de Jean-Baptiste Joseph Delambre (1749-1822) Chevalier de l'Empire
Perdue dans l'espace,
profond, lugubre, poudré d'étoiles.
Où que je me tourne, il n'y a qu'impasse.
Aucun sol pour me poser, flottante, comme suspendue sur une toile.
Privée d'air, d'oxygène, retenant mon souffle épuisé.
Alourdie, engourdie, par cette atmosphère, oppressée,
enchaînée, aspirée, happée, il n'est aucun recours.
Solitude, inspiration ultime, cœur atrophié, souffle court.
Prise à la gorge, voit comme la terre s'éloigne de plus en plus,
haletante, les yeux attristés, fatalité.
Perdue dans l'espace, perdue face au gouffre infini, d'une profonde intensité.
engloutie dans cette immensité éclatée, elle disparaît,
dans ce ciel vaste,
personne ne se souvient.
Ainsi, la pensée s'envole, finit par périr,
emmêlée, foulée par les pas pressés. Partir
avancer, conquérir l'avenir.
.... Avenir sans fin, qui pourtant n'est que fin, avenir de faim, jamais assouvie,
et l'on y feint de ne pas l'Être.
Mey
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