Elle s'approche lentement du pas léger,
Non éveillée, dans l'ombre, la pénombre d'une pièce sombre.
Seule une fissure permet, à la lueur, de pénétrer.
Entraperçoit, un reflet, (un œil ?) en face, parmi les décombres.
Levant la main, le visage empli d'interrogation
Une mèche s'écarte, (illusion ?) qui prend l'apparence.
Il n'est plus simplement l'œil, mais un être dans son essence,
Qui la fixe, du regard entier et s'avance, pour briser cette crispation ?
Elle prend peur et se fige. Qui la dévisage, la met à nue ?
La main se tend vers elle, silhouette ondulante qui paraît,
Lentement, puis, fusionne chacune en l'inconnu.
Se touche de l'index, cri déchirant dans cet air saturé.
Le fracas se fait entendre, et finalement, se retrouve seule,
Dans les débris du miroir, transie, glaciale.
Cette autre elle, son vrai être se dévoile.
Miroir, ne montre que l'inverse du soi abyssal.
Elle s'est quittée,
L'imposture s'en est allée
Nul reflet.
mais bien là, sans regret, sa vérité.
Mey
Peinture de l'auteur
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