Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

jeudi 16 février 2017

Une nuit sous la lune

Blasons de Cenon (Gironde) et de Lacaune (Tarn)

               La peur au ventre la biche connaît son danger,
               ses limites, ses pourchasseurs, elle court
               court pour dépasser les sentiers
               se cacher, parmi les buissons le jour
               entier, "Où es-tu ?" se dit-elle

               "Où es-tu mon cerf, mon bien-aimé ?
               Nous devons nous séparer et pourtant dans tes bras je veux me retrouver
               ton souffle, ton regard, tes gestes, sans se douter
               que mon corps tout entier, vibrerait, à ta vue, en ta présence si souhaitée.

               Mais,
               Mes traqueurs ne se lasseront jamais, toujours à ma poursuite,
               désireux de posséder, de m'arracher la fourrure, mon pelage,
               créant ainsi toute ma crainte mais aussi ma rage
               je ne peux que m'éloigner... à mon plus grand désespoir
               la lune, ce soir viendra-t-elle me chercher ou peut-être à ma prochaine fuite ?
               Serait-ce ce soir ?"

               Les yeux levés au ciel, admirant les étoiles, la lune
               si lumineuse : "Si seulement ce soir, vous m'emmeniez,
               si seulement... Je voudrais tant briller près de vous,
               être en paix, en harmonie, silencieusement rependre mille éclats
               Simplement, brûler, de mille feux,
               me consumer.

               Je vous aime tant...
               être si proche serait tant..."
               La biche, dans la nuit, craintive, reprit son chemin,
               éloignée du regard de tous, espérant échapper à ces mains
               qui l'emprisonneraient,
               à tout jamais.
               Silencieusement, traverse la forêt, à regret.
               A la poursuite du lendemain sans fin.


Mey

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