Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

dimanche 3 janvier 2021

Conte des sept Occidents

Il était une fois
 
 Blason de Bałtów (Région de Sainte-Croix, Pologne)


     La plupart des contes débutent par il était une fois. Une fois, un point de commencement, une attention soutenue. Tel est ce début qui vous invite à écouter, à bien entendre. Pour un enfant, cela représente l’instant crucial. Il n’en est pas un avant, ni un autre après. Il s’agit de cette fois-là. Pour un enfant, cette fois-là est la vie entière. Pour un enfant, il s’agit d’une naissance perpétuelle. Il était une fois, la fois de tous les moments réunis, la fois qui n’en fait qu’une. Pour un enfant, il s’agit de l’émerveillement total. Surtout ne venez pas rompre cet instant où le souffle est suspendu. Le long préambule qui se résume à il était une fois. Cette fois-ci qui rompt avec toutes les autres fois, puisque cette fois ouvre sur une histoire peu commune. Alors, respirez et entrez en cette fois où la vie vous a cueillis au seuil d’un monde qui allait devenir votre récit. Chaque fois que vous avez à l’esprit cette fois, vous ne pouvez plus vivre comme si cela n’avait aucune importance. Vous ne pouvez vous sentir indifférents à votre propre venue au monde. Il était une fois qui vous attend chaque seconde, dans la lenteur de votre perception et vous voyez en ce monde mille et une choses qui vous répètent : il était encore une fois, la seule et l’unique multitude de fois. Alors, vous êtes dans la Joie. Et vous écoutez l’histoire, et vous entrez en elle de tout votre cœur et de toute votre âme, car, il n’y a pas de demi-mesures à cette fois. Elle est votre présence.

     Une petite fille apprit qu’un homme avait sombré dans les strates les plus infernales qui soient. Elle avait poursuivi une ombre puis une autre et avait levé la tête alors que l’orage grondait. La nuit était tombée et un feu au loin semblait éclairer cet endroit sauvage. Ne me demandez pas comment cette petite fille s’était soudainement retrouvée dans la forêt, au beau milieu de l’orage. Je ne le sais pas plus que vous. C’est comme si la petite fille avait soudain brisé quatre murs et avait atterri en pleine nature. Elle dut franchir un énorme fossé et c’est alors qu’elle rencontra une espèce de dragon peu commune, car tous les dragons s’étaient enfuis dans un autre monde. Celui-ci était si vieux qu’il daigna à peine jeter un regard sur la pauvre enfant. Cette dernière était effrayée, mais il lui fallait continuer car elle savait qu’elle devait rejoindre l’homme. Elle plongea dans les plus obscurs couloirs, jusqu’à ce qu’une épaisse fumée lui indiquât qu’elle était parvenue au centre de la terre. Elle apprit à vivre durant des années dans cette fournaise. Quelques êtres de lumière lui apportaient régulièrement du pain et de l’eau. Elle grandit et devint une jeune fille assez malingre. Ses cheveux cuivre ruisselaient derrière le dos. Elle fit la connaissance de certaines créatures qui lui promirent de venir à son secours, en cas de besoin. Elle n’avait plus revu la surface de la terre depuis bien longtemps et malgré son périple qui lui fit découvrir des lieux extraordinaires, elle se sentait malheureuse et désespérait de trouver le malheureux qu’elle voulait sauver de tout son cœur et de toute son âme. Avait-elle fini par se perdre dans le monde souterrain ?

À suivre…

Océan sans rivage

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire