Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

mercredi 31 octobre 2018

Considérations calendaires


Blason et drapeau de Uithoorn (Hollande-Septentrionale, Pays-bas)

Halloween est une sorte de carnaval d'automne
Qui fait, l'on s'en doute bien, l'affaire des confiseurs
Ainsi que des fabricants de substances cochonnes
Qui fourguent leur gélatine aux marchands de douceurs.

À l'heure où le monde entier s'anglo-saxonnise,
L'on y pourrait bien ajouter le Thanksgiving,
Histoire que le calendrier se modernise.
L'on mangerait de la dinde fadasse au dining,

Ce qui ferait du bien aux producteurs de l'espèce.
Voici que l'on nous sort déjà les chocolats
Avec des Pères Noël et des Saint-Nicolas.

Ne faudrait-il pas que le jour des rois se presse,
Pour vendre du lapin de Pâques dès mardi-gras ?
Faut les comprendre : ils ont du stock sur les bras !

Le Spectre à trois faces


Toujours en avance d'une fête

Ab extra 12 – De la dualité


Blason d'Aisey-et-Richecourt (Haute-Saône, Franche-Comté)

Taillé ondé au 1) d’argent au lion issant de sable armé et lampassé de gueules, couronné d’or, tenant une clé de sable, son panneton ajouré en forme de potence et son anneau tréflé, au 2) de sable au lion renversé et contourné d’argent, issant de la partition, armé et lampassé de gueules, couronné d’or tenant une clé d’argent, son paneton ajouré en forme de potence et son anneau tréflé ; au filet ondé d’or brochant sur la partition. 

Nullement les côtés opposés ne se contredisent
Mais manifestent de l'Un les polarités.
Ils ne s'affrontent que dans l'esprit qui dualise,
Incapable de comprendre leur parité.

Jamais la réalité n'est monolithique
Et ne se partage en tout-blanc ou tout-noir.
Il faut développer la vision holistique
Pour sortir d'une pensée en goulot d'entonnoir.

Mais c'est par la triade que le deux se dépasse.
Tels sont les principes de la relativité
Qui induisent les lois de complémentarité.

Sans ordre transcendant, tout finit en impasse
Et mène, par les voies de la radicalité
À la plus sombre et funeste fatalité.

L'Abbé Théophile


Ab extra

               1                       2                          3                      4
                Rappel                   De la raison                    De l'action              De la mesure 1

               5                       6                         7                        8
         De la mesure 2           De la mesure 3            De la mesure 4             De la mesure 5

                            9                     10                      11
                              Contresens              De l'intériorité            De la mystique

Long rêve


Drapeau du Bouddhisme Thaïlandais dit Tummajack

D'or à la roue du Dharma de gueules.

Lors que nous nous effeuillerons du long rêve,
Que La pleine Souvenance nous montrera,
Ce que notre âme cherchait ainsi sans trêve,
L'on sera comme hébété et l'on comprendra

Enfin La Parole des Anciens ; l'on voudra
Revenir en ce monde et que tout recommence.
Graver ce Parchemin qui se déroulera.
Tel est Le Pouvoir secret de La Signifiance ;

Telle est la vigilance qui nous parlera,
Veilleuse de L'Oriflamme, Beauté de La Présence.
Tous les signifiés danseront ; l'on chantera

Les Retrouvailles vivantes d'une Noble Semence.
Chaque bruissement en La Nature nous instruira.
Alors, Ami lecteur, sache ralentir ton pas.

Océan sans rivage

Dès lors que j'aime


Blason de Vlasiha (Oblast de Moscou, Russie)

Mon corps est un temple, mon esprit sa colonne ;
En son centre est un autel et c'est mon cœur ;
Sans doute suis-je une femme féline mais point félonne ;
Dès lors que j'aime, toutes mes parties le chantent en chœur.

Mon visage est un vitrail qui renvoie l'ombre
Ou la lumière, selon le regard qu'on me porte ;
Si le mien paraît dur, mon âme n'est point sombre ;
Quiconque j'aime trouvera toujours ouverte ma porte.

Souvent mes jours sont de rires et mes nuits de larmes.
Mon cœur, quelle est cette peur dont sans cesse tu t'alarmes ?
Oh ! comme je voudrais qu'enfin tu trouves le repos !

Mais tant qu'il le faudra, je fourbirai mes armes ;
Je suis une guerrière, insensible à tout charme
Qui est à tout autre que l'Amour le suppôt.

Le spectre à trois faces

Goupil de proie


Composition de l'auteur
(D'après le blason de Hažín nad Cirochou, Slovaquie)

Le goupil part en chasse au travers des vallons,
Dévorant des poussins et des perdrix sans nombre ;
Il est craint des oiseaux, ce prédateur de l’ombre,
Et n’a jamais séduit de petit prince blond.

Une vipère, en vain, veut mordre son talon;
Le chanceux carnassier s’en tire sans encombre,
Et parcourt à nouveau, dans la nuit chaude et sombre,
L’interminable plaine, aimée des étalons.

Par l’âge sa vigueur n’est pas diminuée,
Son fier esprit n’est pas perdu dans les nuées,
Mais toujours il poursuit la poule éperdument.

Le coq, en le voyant, son bel honneur ravale ;
Affronter l’adversaire, il n’y tient nullement,
Il n’est pas le plus fort, alors il se cavale.

Cochonfucius


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Le Corps est une lyre


Blason de Järvenpää (Région d'Uusimaa, Finlande)

Le Corps est Une Lyre qui tendu aux cordes de L’Âme, vibre du Chant du Royaume des Anges. S’Il atteint les vibrations du Monde Divin, Le Royaume entier de La Seigneurie vibre en Lui des Éloquences du Discours. Alors, Le Corps est Lumière en La Voix, en Les Yeux, en L’Odorat, en Le Toucher et même au Pas…

mardi 30 octobre 2018

Digression (4)


Blason de Nasavrky (Pardubice, Tchéquie)


Petite homme des profondeurs de la forêt ; petit homme qui tantôt se tait en un long silence, frissonnant à peine de candeur hébétée ; petit homme, parfois lutin aussi des voluptueuses fougères que l’on emporte par brassée, loin en soi, en l’intimité d’une chaumière d’hiver, dont l’âtre crépite sans discontinuer jusqu’au bout de la nuit ; petit homme, tu tiens la main de la petite fille, lui dis quelques mots, sages, qui font écho jusqu’ici et qui ne jamais ternissent de leur rutilance. Je te regarde marcher, étonné, tellement étonné, d’être venu au monde, les yeux plissés de douceurs automnales. Sont-ce les pas qui résonnent sur le trottoir de la cité médiévale, tandis que je sens le froid envelopper ton écharpe au vent léger de ta joie jubilatoire ? Tu m’en dis long encore par ces petits gestes devant la flamme d’une chandelle tremblotante. Puis, tu poses l’objet, tu sais bien, celui qui fait solennellement antiquité, et toute la mémoire du temps des hommes remonte et se bouscule en nous, parlant un peu fougueusement, et je ris de leurs étranges bavardages, lors que les mains s’activent et dansent au pétrissage de l’argile. L’odeur puissante et sauvage des feuillages, en cet humus lissé par la patine de l’âge. Nous avons attrapé au vol les canards sauvages et l’étang nous cache l’énorme carpe qui ondoie doucement, cette taquine ! Les châtaignes mûrissent d’acajou rougeoyant et nous caressent les narines chaudement. C’est souvent que l’on met nos mains en poche, en ces froideurs que chauffent nos amitiés câlines des sous-bois de la saison du châtaigner. Quelques crépitements au souffle du feu joyeux. Petit homme, des paroles, j’en bois comme du silence et j’emporte en moi tous les présents, sur ces allées témoins de nos complicités vagabondes, en l’âme qui toujours est là, de lumière pleine et de vérités profondes que clame, bien souvent, l’automne savoureux. Petit homme, le Jardin est un parterre primesautier ; en chaque seconde que l’on saisit d’être saisis ainsi soudainement, par ces étreintes fluviales des odeurs de La Terre qui se prépare au doux sommeil. Petit homme, je sais que nous nous sommes vus tant de fois, depuis longtemps déjà. Comme le cœur rit des rencontres qui aujourd’hui ont tout leur poids.



                 Digression (1)                          Digression (2)                          Digression (3)

Digression (3)


Blason du district de Murashinsky (Région de Kirov, Russie)


Nous sommes à créer notre monde en conformité avec notre aptitude, mais aussi en cet Appel qui nous surprend sur la route dont nous fait le récit une fourmi. Combien de temps suspendu en la voyant faire ? Et combien de temps à être fascinée par les mouvements du Ciel inlassable ? Les chevaux caracolent en une impétuosité qu’une fougue étrange anime. Ce sont des tambourins au pied des montagnes écumées de blancheur. Le cœur se serre de langueur et personne ne peut nous enlever ce qui se visite en ces yeux qui sont bercés par les épousailles permanentes du souffle. Le monde respire et expire en cette systole et cette diastole. Le pouls nous prévient de la fragilité d’une demeure, semblable à la toile d’araignée tissée à l’orée d’un bois. Nous marchons avec cet étonnement lors que se mêlent les nuits et les jours de la concrétude et de l’abstraction. Nous nous heurtons à cette envolée qui nous maintient en l’apnée d’un intermonde. Nous ne savons plus rien. Nos pas sont écorchés de questionnements et l’exaltation a des effets aussi douloureux qu’une longue absence. Se vider, mourir à toute attache. Telle est la vie qui se murmure en douceur. La fin des choses est nous en notre intérieur. Si Le Calame laisse échapper un grain de L’Innommé, alors les yeux voient ce qu’aucun regard n’a pu imaginer. Il surgit, en ce point, tel un monde que l’on reconnaît. La fourmi discute allègrement avec un papillon. La roche sursaute des frémissement de l’eau qui l’a compénétrée. Plus loin, les feuilles ruissellent d’hébétude et se ressourcent à la bouche du ciel où le soleil rayonne sans discontinuité. Petit homme qui vient en tremblant m’offrir une fleur des prés, lors que l’automne est un printemps dont l’âme atemporelle comprend en substance centrée. La matière est riche des mots que l’on retrouve dans la clairière effusive. C’est là qu’un nain surgit des frontières de l’irréel et enchante l’enfant qui lui sourit. Il n’est rien de plus furtif que de baiser la main d’un nain. Il s’offre en ce jardin, et… les colchiques, les mauves et d’autres personnages. Des elfes aux formes éthériques tandis que les fougères brunissent lentement du temps qui passe. Comment voit-on ce monde qui s’en va ? Petite fourmi, je te suis timidement, car ta démarche me mène jusqu’à ce marronnier dont les feuilles embrasent les flammes du Soleil contemplé. C’est bien là que je vous rencontre, sieur des bois. Vous prenez la fourmi au creux de votre main. Il s’agit d’une amie très chère et vous lui parlez de l’épervier qui vole en ces multiples horizons. Avez-vous la bonne opinion ? me demandez-vous. J’opine de la tête sans réserve et vous souris indéfiniment. Ainsi en est-il d’un monde consacré. Là, où pousse une Rose, une marguerite couve son Amour le plus secret.



                       Digression (1)               Digression (2)

Dans l'âtre du Cloître (11)


Truites à la poêle

Blason du Landkreis Harz (Saxe-Anhalt, Allemagne)

Mes frères, ce soir nous souperons de truites sauvages
Que j'aurai apprêtées dans les règles de l'art,
Ce qui induit, dans notre cas, un farcissage
Dont je suis un spécialiste, sans être vantard.

Avec mesure, sans avoir la main trop gourmande
(Les doigts ne doivent être ni crispés ni badins),
Vous mélangez avec de la poudre d'amandes
Du pesto de persil à la sauge du jardin,

De l'ail fumé, haché avec des échalotes,
Et quelques gouttes d'huile essentielle de citron
Ou d'une petite cuillère un demi cuilleron.

Battez un œuf entier, et sans plus de parlote,
Badigeonnez les truites, roulez dans la farine,
Et le tout, bientôt, vous flattera les narines.

Frère Eugène


Nota bene : n'oubliez pas le sel marin,
Sans tout de même y aller comme un bourrin.

Photographie Noblesse et Art de l'écu


Dans l'âtre du Cloître

        La courgette farcie           Le radis noir             La carpe au four           L'huile de noix

        Le raisin de table                Le chou                     Le houblon                   La pomme

                           Des pâtes en général                                                Le poulet

Allégorie du Jardin de L'Âme (11)


Blason de Vakhrushev (Russie)

« Dieu est la Lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à une niche dans laquelle se trouve une lampe. La lampe est dans un verre. Le verre est comme un astre resplendissant. Elle tire sa flamme d’un arbre béni, un olivier qui n’est ni d’orient ni d’occident. Peu s’en faut que son huile n’illumine sans même que la touche le feu. Lumière sur lumière ! Dieu guide vers Sa lumière qui Il veut. Dieu fait des symboles pour les hommes et Dieu connaît toutes choses. »
(Cor. 24: 35)



En Toi est Le Miroir de mon âme et en moi, Le Miroir de ton âme. Nous sommes à nous voir, sans que rien ne voile notre reflet. Toi, mes yeux, Toi, mon Regard. En Toi, j’ai vu le monde entier, et même si le monde entier ne nous voit pas, La Vraie Vision est en La Transparence de L’Amour rayonnant. Tel est Le Saint Secret, que l’on nomme aussi La Chambre Nuptiale, ou les-toutes-possibilités-virginales, ou L’Aube du monde. Tel est Le Tissage des Mains de Celui à qui l’on donne le pouvoir du modelage en La Création Théophanique ; Il vivifie toutes choses de par Son Décret. L’Esprit baigne en La Limpidité de L’Eau, Trône de La Munificence, et Le Corps s’éthérise aux fluidités de L’Air. Le Feu est ardent et transforme depuis l’intention conscientisée et renouvelée, les limons épars. Lors que Le centre se concentre, toujours depuis cette intention initialisée en ce Souffle de La Présence, Le Feu, qui n’est plus à consumer, devient Épée de Lumière et sans rien toucher, à peine, étreint Ton Âme. Ta Promesse solennelle est Celle que Tu fais de Toi à Toi, et telle est L’Audience au son de Ton Discours. Tu es Ton Mystère et Tu es Celui qui compénètre du Regard chaque chose. Est-il un autre Regard que Ton Regard ? Comme Le Miroir vogue du Suintement d’un Transpir et comme cet Amour devient Les Retrouvailles ! Vois-tu les vagues s’enlacer au murmure d’un seul de Ton Expir et à peine l’océan frémit de Ta Présence, Ô Vie ! Du Cœur, Le Diamant pur, Tu es Le Contemplé de par les qualités attributionnelles que Tu octroies au Regard du Contemplant. Le Miroir est Le Prisme de Ta Parole éclose en La Vision. Tel est Le Cœur, secret, qui est en L’Alchimie, La Pierre Philosophale de L’Êtreté.


Blason de Miączyn (Zamość, Pologne)


Des veillées qui s’ouvrent à La Porte Céleste, Toi, qui déchires les voiles de l’opacité. Comme Tu donnes à cette Matière Adamique Sa toute pleine Réalité ! Tout en Elle est L’Énigme des perplexités éveillantes, lors que L’Enfant sait et s’émerveille de La Vie. Aube du monde qui nous enlace des Beautés de La Nuit, celle qui s’extirpe des Ténèbres du Monde Incréé. Est-il Néant ? Non, Il est La Niche de toutes les possibilités et c’est ainsi que Tout est hébété des horizons et des clartés soyeuses du Monde Nouveau. Telle est le pas qui accompagne une ombre et qui épouse La Lumière en L’Orient. Lors que tu penses avoir atteint une limite, sache qu’il est un au-delà. C’est Lui qui s’invite en cette effervescence et s’avorte en son écueil. Certains se réduisent à la crudité sans même la vivre. Ils s’y réduisent, comprends-bien. Pour chaque Souffle, l’hébétude s’émerveille au centre du Lac rayonnant. Le Regard épouse La Matière et La Matière épouse Le Regard. En Lui est La Quintessence du Miroir. Telle ou telle projection en Ce Regard réceptacle devenu concrétude du Verbe incantatoire, aux vibrations de ce monde vierge de toutes projections, s’anoblit en La Matière de L’Origine. Ce qui s’est occulté, se laisse enfin entrapercevoir et tout est visible sous Le Regard du Seigneur de La Matière, animé du Souffle Vital. Ce que tu appelles de ton aspiration, du Désir de L’Essence, devient La Matière modelée et vivifiée. Tel est Le Corps de Réalité. Tel est Le Livre Béni de La Primordialité. Telle est L’Effusion de L’Âme en L’Ecriture de La Quête, et tout Homme, fils de L’Homme, devient Sa propre Alliance en Ces Épousailles de l’intime. Ô Pèlerin ! Tu me donnas une pierre blanche que je tins en cette paume, le cœur ému. Au Pied de L’Arbre, tu l’y avais déposée. Tu m’as dit : trempe cette pierre en L’Eau de Ton intention et fends-la. Lors que celle-ci s’ouvrit, je vis un chemin et deux perles blanches y étaient incrustées, en leur Nacre de Pureté. Tel est ce récit qui continue de se déployer. Tel est son dévoilement. Tel est son inépuisabilité. J’ai posé longtemps, sur mes genoux, Le Livre et je m’y suis plongée. Un Jour, Il est Le Livre qui en toi devient Ta Seule Réalité. Son Oeuvre est une Alchimie, Source de L’Océan des Paroles effusives, et aucune mer n’épuiserait Le Calame, tant Sa Soif est à L’Âme unifiée.




               1                        2                         3                        4
               5                        6                        7                         8
                            9                     10             L'Homme Vert

Céleste mélodie


Blason de Obec Lúčka (Slovaquie)

Pris d’une sensation auditive enivrante
Une chaude atmosphère embaumait mon salon
Et fit étinceler le soleil d’Apollon
Alors que dans le noir ma peine était courante.

Mes battements de cœur enthousiasmaient mon corps
Qui libre comme l’air s’éprit de ta musique
Et se laissa gagner par un amour physique
Lui faisant oublier le poids de ses efforts.

Surpris du bruit des voix distantes et vibrantes
Qui m’emportaient au pays des rêves éveillés
Sur un nuage d’ocre aux yeux émerveillés
S’enflammait le silence et ses nuits atterrantes.

Mon âme s’adonnait à ton rythme envoûtant
Céleste mélodie aux accords éphémères
Qui révéla chez moi mes instincts primaires.
J’étais pris d’exister d’un bonheur déroutant !

Florian



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Ange songeur

Maître coq et la pesante heure


Blason de la famille Geoffrenet

De sinople au coq hardi crêté, membré et becqué de gueules, perché sur un triangle
évidé et renversé d'argent, accompagné en chef de deux merlettes affrontées du même.


La plupart d'entre nous vivent la vie comme un dû,
Lors, de ses vicissitudes se posent en victimes.
Maître Coq, qui n'est pas du dernier œuf pondu,
Se rit des opinions que le commun exprime :

« C'est de vouloir prendre que naissent de tels propos,
Lors qu'il faut accueillir ce que la vie nous donne.
C'est de s'approprier ce qui n'est qu'un dépôt
Que l'on s'entraîne à penser qu'il y eut maldonne.

Lors qu'une chose est advenue, elle a lieu d'être.
Le savoir ne vient pas du fait que l'on raisonne,
Mais de ce qui, en nous, nous cherche et nous questionne.

Tout en ce monde est voué à disparaître ;
Mais nous y reviendrons, faute de payer nos dettes.
Vaincre cette pesanteur,* c'est là notre conquête. »

Marc

* Pesanteur ou pesante heure, c'est-à-dire le temps figé (linéaire) et, par extension, la vie attachée et subie, au lieu, simplement, de vécue, au sens que vivre, c'est être conscient, donc relié et, de ce fait même, en état d'accueillir, sans exclusion, tout ce que la vie nous donne à vivre et dont le dessein est de nous libérer de que les Hindous nomment la Maya, c'est-à-dire l'illusion de la dualité dans l'univers phénoménal et la nature illusoire de ce monde qui n'est qu'une matrice à travers laquelle l'âme poursuit son évolution.

Guerrière

Il y a les guerrières de Lumière, qui vivent souvent

Recluses, entre prière, jeune et méditation ;

Et pourtant, elles sont aussi libres que le vent ;

Telle est l'une des vertus de leur renonciation.



Puis il y a les guerrières de l'Ombre, point de celle

Dont les œuvres iniques et funestes sèment partout

La désolation et qui tire toutes les ficelles,

À la pensée perverse et aux valeurs fourretout,



Mais de celle obligée d'agir dans le secret,

Devant parfois faire fi des lois et des décrets

Car politique rime souvent avec impotence.



Me concernant, je suis plutôt guerrière de rue,

Un lieu où pullulent les fats et les malotrus,

Sans même parler de tout le gibier de potence.
Le Spectre à trois faces

lundi 29 octobre 2018

Blanc coton


Blason de Mullsjö (Comté de Jönköping, Suède)

Du frissonnement de la haute montagne,
Quelqu'un éternue de douces étoiles poudrées.
De Blanc coton et de rire qui l'accompagne,
Voici les toits couverts de fraîcheur égayée.

L'hiver s’annonce-t-il frugal ? Pourtant le cœur
S'émeut de toutes les froideurs qui nous parviennent :
L'on est sûr de rester encor en-dedans ; quel bonheur !
Les tuiles s'écument de légèreté, quoi qu'il advienne.

Ainsi, l'âme danse du printemps qui l'enveloppe.
C'est en cette féerie que tout est notre entier bonheur.
Que l'on me dise ceci ou cela, je n'ai pas la tremblote.

Hourra pour tous ces bras tendus ! Sortons de la torpeur !
Nos corps aspergés du vif argenté, accueille
Ces cycles de vie qui un à un nous effeuille.

Océan sans rivage

Porte d'Amour


Blason d'Eix (Meuse, Lorraine)

En chacun de nous s’ouvre La Porte de L’Amour, Lumière Primordiale qui se matérialise en La Forme que pétrissent Les Mains du Sauveur, en Son Modelage suintant de L’Amour qui couvre et protège. Il est Celui qui réconcilie et unifie nos morcellements en Ce Voile drapée de La Toute Miséricorde. Il est Toutes Les Voies possibles de La Réconciliation. Cela est en Nous. Il est Le Collier des questions perlées en ce phrasé de La Manifestation. Il est La Boucle sphérique en ces quintessences de réponses. Il est Ce qui Se cherche en ce Jardin ouvert à La Munificence. Nous sommes toutes ces Réalités réelles, et Le Parchemin est une géographie spirituelle en l’alchimie de la transformation.

Océan sans rivage


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Première neige


Blason de Schneckenhausen (Rhénanie-Palatinat, Allemagne)

Il neigea ce matin-là, contre toute attente ;
Les flocons tombaient, lourds et drus, tout gorgés d'eau.
L'hiver s'annonçait par une entrée éclatante
Et nous voulut faire de sa promesse le cadeau.

Je songeai au petit escargot que la veille
J'avais mis à l'abri sous une souche du jardin
- Où il fera, je crois, son hivernal sommeil -
En espérant le revoir au printemps prochain.

Lors que la nature se vêt d'une mante virginale,
Le froid nous invite à la douceur du foyer
Où le feu d'un âtre se voudrait flamboyer.

Novembre, au cœur de la saison automnale,
Et qui, jadis, s'ouvrait par la fête de Samain,
Nous réserve, par ces prémices, de rudes lendemains.

Marc


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