Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !
lundi 30 novembre 2020
La nature et ses merveilles
Sites héraldiques anglo-saxons
Certes, l'héraldique est un domaine très vivant
au sein du Commonwealth en tant que forme d'expression de la liberté
politique individuelle, dont la pertinence contemporaine amena par exemple
la création de l'Autorité héraldique du Canada en 1988. Mais il n'est
pas l'exclusivité des « anglo-saxons ». En Allemagne, Autriche,
Belgique, Espagne, Italie, Pays-Bas, Portugal, Norvège, Suède, Russie,
etc. elle garde toute sa vitalité. De même que l'usage des armoiries n'a
jamais été le privilège d'une classe, leur utilisation n'est pas
l'exclusivité des monarchies comme le montre encore la longue et riche
tradition héraldique de la Confédération suisse (ou République
helvétique), autant que celle des États-Unis.
Promenade sur les remparts
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L'Héraldique au Royaume-Uni
Le temps qui passe : le calendrier des champs (2)
Si en 1700, la population paysanne représentait 83% de la population totale en France, elle descendra à 35% en 1968. De 1980 à 2007, la population active agricole est passée de 8 % à 3,4 % de la population active totale. Depuis, le nombre d'agriculteurs reste en baisse continue : de 1,5% à 2% par an. C'est dire combien le calendrier des travaux champêtres qui rythmait la vie des hommes durant des millénaires concerne de moins en moins de personnes.
Fondée en 1902 à Poitiers par Maurice Gilbert, la Maison Gilbert, à l'instar de la plupart des grandes marques de son époque, avait coutume d'éditer des chromolithographies sur des thèmes très variés, dont cette série illustrant les travaux des champs au fil des mois et datée des années 1930.
jeudi 26 novembre 2020
La cuisine, c'est au fond à droite
Le paon, héraldique et symbolique
Le temps c'est de l'argent
La peinture en héraldique
En héraldique, la peinture (comme art) est généralement représentée par une palette et/ou un pinceau, des meubles qui apparaissent rarement sur un blason.
Non retour
Coupé de gueules et d'azur, le gueules chargé d'une rangée de collines
d'or mouvant de la partition, à la galère d'argent pavillonnée et
équipée d'une voile et de rames du même brochant sur le tout.
Qu'allions-nous faire, dis-le moi donc, dans cette galère ?
Était-ce le seul monde possible dans l'Univers ?
Vois comme les rapports sont devenus délétères,
Comme tout est sens dessus dessous et à l'envers.
L'humanité y peine à sortir de l'enfance, *
Se refusant à quitter son bac à sable
Où ses caprices sont à toute raison une offense.
A-t-on vu génération plus pitoyable ?
Se pensant avancée de techniques astucieuses
Qui la conduisent tout droit à l'autodestruction,
Elle s'obstine pourtant dans ses visées fallacieuses,
Passant du stade de la folie à la démence,
Faisant à tout rappel de sagesse obstruction
Et scellant toute possibilité de clémence. **
* L'humanité qui devrait avoir six mille ans d'expérience retombe en enfance à chaque génération. Tristan Bernard (1866-1947) Contes, Répliques et Bons Mots.
** La technosphère est par nature coupée de la transcendance du Vivant et donc de toute possibilité d'évolution intérieure et substantielle, la moindre comme la plus grande de ses trouvailles ne pouvant avoir qu'une seule application : celle de sa perpétuelle excroissance, jusqu'à l'implosion finale, c'est-à-dire l'effondrement sur son propre vide. Le démaillage politique, économique, scientifique et sociétal tout entier ainsi que la déliquescence générale en sont les clairs signes annonciateurs. Et le fait que la masse des esprits soit scellée dans le paradigme étanche du progrès continu et exclusivement technique ne porte guère à espérer une autre issue. Tout processus finit toujours par atteindre son point de non retour, tel celui de l'autophagie du monde.
mercredi 25 novembre 2020
Floralies
Au royaume de Flore
Question/réponse
Les moines ne souffrent pas trop du confinement,
Ayant fait depuis longtemps le deuil de ce monde
Où la laideur l'emporte sur tout raffinement
Et où le bavardage ne sert qu'une vaine faconde.
Nous nous soucions peu de paraître rationnels
Quand l'absurde est devenue la règle commune,
Jusqu'à exclure, même, tout rapport compassionnel,
Et que les gouverneux décident selon leurs lunes.
Qu'est-ce qu'un système fantasque peut encore proposer,
Hormis de consommer et de plier l'échine,
Quand partout les souverainetés déposées
Ouvrent le champ à des démocraties de fer
Qui prétendent remplacer l'humain par la machine
Dont nous savons lors qu'elle pave les voies de l'enfer ?
Frère Eugène
Réponse : rien !
lundi 23 novembre 2020
Industries manuelles pour doigts de fées
Faites-le dans la dentelle
Les jours, les mois, les saisons
Voici la bonne et nouvelle année qui s'ouvre
Sur janvier qu'un lourd manteau de neige recouvre.
En février s'émoussent les griffures hivernales
Qui bientôt s'effacent devant les caresses vernales.
Le bonhomme mars, tout rieur, s'active au dégel,
Lors qu'en lui sonne du proche équinoxe le rappel
De la nature qui retient son bourgeonnement
Et dont l'éclat suscite encore l'étonnement,
Quand avril nous enivre de mille floraisons
Et que mai, consacré aux mariales oraisons,
Vêt la rose d'une robe immaculée ou vermeille
Que viendra butiner la besogneuse abeille.
C'est juin qui porte l'apogée du soleil montant
Que célébraient jadis les feux de la Saint-Jean.
S'ensuit juillet qui allume de l'été les ardeurs,
Quand le blé mûr appelle la faux du moissonneur.
Le lion d'août arrive tonnant et courroucé
Puis passe le relais à septembre apaisé
Qui nous berce dans les douceurs de l'arrière-saison
Où déjà s'ouvrent les portes de la cueillaison.
Octobre accomplit les promesses du printemps
Et nous fait sa révérence par un flamboiement,
Avant de libérer ses souffles balayeurs
Qui posent un tapis feuillé d'or au promeneur.
Novembre, souvent, s'habille de brumes et de pluies,
Rognant les heures du jour qu'il offre à la nuit.
Décembre nous fait glisser vers le fond de l'an
Au cœur duquel le soleil reprend son élan.
Peut-être suivrons-nous son chemin de Lumière
Avec des pensées de paix pour la terre entière ?
Les jours, les mois, les saisons nous disent plein de choses
Car il n'est rien qu'en nous chaque instant ne dépose.
Passant, ne sois pas dans la hâte ; sache t'arrêter.
À tant courir le monde, tu as beau t'entêter,
Il n'est rien que tu puisses trouver hors de toi-même.
Nul soir d'artifices ne retient le matin blême.
Bientôt, de ta quête tu ne sauras plus l'objet
Si tu n'es pas du plus élevé le sujet.
Comment le verrais-tu, si tu ne lèves les yeux ?
Où ailleurs crois-tu trouver le Royaume des Cieux ?
Sans doute ces mots sont-ils sortis de ton usage...
Tu as beau dire pourtant : tu n'es que de passage.
Et quand viendra l'heure de tirer ta révérence,
Elle sera pour toutes choses ton ultime occurrence.
Marc
dimanche 22 novembre 2020
samedi 21 novembre 2020
Eleanor Fortescue-Brickdale ou l'art magique
George Sand : Ce que disent les fleurs (1875)
Langage et vertus des pierres précieuses
Le Nouvel Ordre (9)
« La raison du plus fort est toujours la meilleure. » (1)
Cette sentence est d'une criante actualité,
Comme toutes celles que l'on trouve dans les fables, d'ailleurs.
Et c'est bien là le comble de l'absurdité
Que de laisser les plus bêtes prendre les commandes
Car la bêtise armée vire en méchanceté.
« En voulais-tu ? En voilà ! Tu en redemandes ?
Tiens, goûte donc à mon gourdin de fraternité ! »
L'on n'administre si bien qu'à coups de matraque
Que quand l'encombrant état de droit se détraque.
Ah ! C'est pour sauver la République menacée ?
Que ne le sussé-je ! (2) L'argument est péremptoire
Et rend la moindre réserve superfétatoire.
Hold-up, disiez-vous ? Ça vient de se passer !
Le Spectre à trois faces
au cœur de l'Absurdistan (3)
(1) Premier vers de la fable Le loup et l'agneau, de Jean de La Fontaine (1688)
(2)
Au lecteur non rompu à la langue classique, il s'agit là de la forme
interrogative du verbe savoir conjugué à la première personne du
singulier de l'imparfait du subjonctif.
(3) Le nouveau nom donné à la France par nos cousins germains d'outre-Rhin.
vendredi 20 novembre 2020
Temps de lecture
Au hasard de la Toile, on en trouve à foison,
J’aime les savourer en la grise saison
Où la mourante feuille en son arbre murmure.
Le novembral corbeau danse dans la ramure,
Avec Commère Pie échangeant des raisons ;
Le bélier pour l’hiver renforce sa toison,
La route sous nos pieds se fait un peu plus dure ;
Les livres, cependant, nous offrent leur parfum
Et le sage discours des grands auteurs défunts,
L’encre sur les feuillets n’étant point trop pâlie.
Les textes d’aujourd’hui ont aussi leur beauté,
Je ne suis pas de ceux qui vont la rejeter ;
Mais, dans ceux d’autrefois, cette mélancolie…
D’azur, à une main de carnation parée d’argent, mouvante du flanc senestre
et tenant une plume aussi d’argent avec laquelle elle forme un A d’or.
Qu’ils aient de l’enthousiasme ou bien de la froideur,
Je capte leurs clins d’œil, j’admire leur vigueur,
J’aime les beaux effets d’une plume qui pense.
Que de fois je les ai suivis, dans le silence
D’une soirée paisible, éloignée du labeur,
Explorant avec eux les noires profondeurs
Où, ravi de plonger, l’esprit joyeux s’élance !
En pensant aux chemins qui me furent ouverts
(Et même, aux raccourcis par chance découverts),
Je dis : Ces vieux auteurs sont une bonne école.
Je les suivrai longtemps, sans trop m’en écarter,
Heureux dans ce jardin qu’ils surent enchanter,
Où j’ai ma place aussi, celle d’une herbe folle.
De sinople au livre ouvert d'or, à la champagne
d'argent maçonnée du champ, au pied d'hermine.
J’en apprécie le ton, j’en admire l’allure ;
Même, ils chantent en moi, silencieux musiciens,
Et me font voyager, tels de larges voilures.
Plus qu’un raisonnement aristotélicien,
D’un poète farceur m’enchante la parlure ;
Plus que les songes creux des métaphysiciens,
J’aime, d’un bref sonnet, la fine ciselure.
Je lis et je relis avec le plus grand soin,
Prenant parfois le temps d’avaler une chope ;
Je commente l’écrit, je réponds point par point
Sans user, toutefois, d’un trop fin microscope ;
Puis, des bardes qui m’ont fait naviguer au loin,
J’apporte le portrait au grand trombinoscope.
La lecture célébrée par les peintres
L'habitation humaine au fil des âges
Le blason papelonné
Les styles d'architecture au cours des siècles
jeudi 19 novembre 2020
La chaise de Madame la Marquise est avancée
Unhappy Hour
Parti coupé ondé d’argent et d’azur et coupé ondé abaissé d’argent et d’azur ;
au chef bastillé de gueules chargé de trois verres d’argent.
J'ai vu manifester contre le port du masque
Des gens qui ont oublié d'enlever... le leur !
De temps à autre, une interview un peu flasque
Où l'on n'ose pas dire que tout cela n'est qu'un leurre.
L'on a changé en fléau une simple gripette
Dont on gonfle artificiellement le taux.
Quand la parole officielle ne vaut plus tripette
Et qu'on la gobe quand même, on peut serrer l'étau.
Le virus, on sait, prise moins les supermarchés
Que les boutiques où il n'y a presque personne.
Mais il préfère de loin les terrasses de café.
Aussi est-ce la déprime chez homo festivus
Car l'heure du Happy Hour plus nulle part ne sonne.
Il peut toujours boire sa bière sous un abri-bus.
Le Spectre à trois faces
Happy Hour - Planet Center - Considérations soporifiques
Logotypie des écolabels : tour d'horizon
mercredi 18 novembre 2020
Les inutiles
La vie uniforme, c'est la vie de tout le monde,
C'est-à-dire celle de personne. Survies en batterie
Dans les mornes cités où les âmes se morfondent
Et secouées, à peine, de vaines mutineries.
Ce que le système n'absorbe, il le détruit.
Quoi qu'il s'y propose, c'est lui, toujours, qui dispose.
Quand l'humain n'est plus traité qu'en terme de produit,
C'est le plus bas dénominateur qui s'impose.
« Nous sommes les dieux, les autres sont les inutiles. »
Ces mots sont-ils sortis de la bouche d'un nazi ?
Non, de celle d'un esprit platement mercantile,
Lors d'une conférence devant un parterre choisi. *
Comment ne pas penser à tous ces visionnaires,
Tels que René Guénon** ou, plus tard, Bernanos***
Qui nous ont prévenus contre ce monde binaire
Qui enverrait le plus grand nombre dans la fosse ?
Les « inutiles »... l'humanité surnuméraire,
En partie déjà remplacée par les robots
Et dont cette société technique n'a plus que faire.
Ceux qui n'auraient jamais dû quitter leurs sabots ;
Qu'on a envoyés comme forçats dans les usines
Et ensuite comme chair à canon dans les tranchées.
Ce qui désormais à l'horizon se dessine
Clos le cycle de Babel par l'humaine Pangée.
Relisons les prophètes qui nous ont mis en garde ;
De tous temps, ils sont venus sonner le Rappel.
Une maison bâtie sur le sable se lézarde ;
Un monde perd pied à n'avoir plus la tête au Ciel.
Ceux-là qui commettent le mal nous veulent dire le bien.
Le pouvoir est entre les mains des basses consciences.
Nous les voyons agir, plus rien ne les retient,
Se prenant pour des dieux depuis leurs pseudosciences.
*
Conférence devant les étudiants de Polytechnique et CentraleSupelec du
12 février 2019 par le Dr. Laurent Alexandre, énarque et fondateur de
Doctissimo.
** René Guénon, La crise du monde moderne (1927) ; Le Règne de la Quantité ou les Signes des Temps (1945).
*** Georges Bernanos, La France contre les robots (1944) ; La liberté, pour quoi faire ? (1946)
Citons également Lanza del Vasto, Les Quatre Fléaux (1959), Jean Phaure, Le cycle de l'humanité adamique : Introduction à l'étude de la cyclologie traditionnelle et de la fin des temps (1973) et Jean Marchal, L'Apocalypse de Jean : un message pour notre temps (1987)
Héraldique rappel
L'écu, détrôné par le logo mercantile,
Résiste bien encore, face à la modernité.
L'Ami Herald Dick en fait son œuvre utile
En reposant sa légitime paternité.
Dans un monde inondé par les images fugaces
Qui illustre l'adage « trop c'est comme pas assez »,
Ce rappel, dont sans doute le progressiste s'agace,
Ne se réduit pas à un retour au passé,
Ni même à la préservation d'un héritage,
Mais nous invite à la revivification
D'une symbolique claire qui a traversé les âges.
Telle est du porteur de mémoire la vocation.
À l'heure où tous s'inquiètent de perdre leur culture,
Alors même que vivant de semblable façon
Selon un modèle global qui les déculture,
Avec quoi pourront-ils redorer leurs blasons ?
Marc
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Du logo et du blason & La bataille du logo contre le blason
mardi 17 novembre 2020
Paroles de tenants
En héraldique, nous sommes les tenants du blason
Qui représente la partie centrale des grandes armes.
Jumeaux, nous sommes posés de symétrique façon,
Ce qui confère aux armoiries un certain charme
Mais a surtout pour vocation d'en imposer.
Nos figures, cependant, peuvent être différentes,
Voire de l'écu être les meubles transposés.
Voilà pour les dispositions les plus courantes.
Si le cimier arbore un casque ou une couronne,
Il s'agit d'armes nobiliaires ou dites de Maison.
Indiquer le rang en est alors la raison.
Parfois, un cri de guerre sur l'ensemble résonne,
Une devise en pointe venant compléter le tout.
C'est de vouloir se donner du prestige, surtout.
Mais de nos jours, cela n'impressionne plus personne,
Un compte en banque bien garni valant mille titres,
Le château, dont le visiteur encore s'étonne,
N'ayant plus, depuis longtemps, droit au chapitre.
La noblesse de robe s'est fondue dans la roture
Et celle d'épée subsiste, vaille que vaille, en vase clos.
Tandis que ses ancêtres couraient l'aventure,
Chevauchant le destrier et fendant les flots,
Les descendants n'ont guère plus que la vie mondaine,
Pour autant que le leur permette leur bas de laine,
Pour entretenir l'illusion des gloires passées.
L'écu, détrôné par le logo mercantile,
Fut ravalé au rang des vieilleries futiles
Et même, pour certains, remontant au Crétacé.
Marc