Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

jeudi 28 février 2019

La Connaissance secrète (1)


Blason de la ville de Kus et du district de Kusinsky (Russie) 

Sur une hauteur, debout, il regardait vers des hauteurs plus grandes.
Nos première approches de l’Infini
Sont des splendeurs d’aurore sur une crête merveilleuse
Tandis que tarde encore, invisible, la gloire du soleil.
Ce que, maintenant, nous voyons est une ombre de ce qui doit venir.
Le regard de la terre vers un vague inconnu
Est le prologue, seulement, d’une ascension épique
De l’âme humaine qui sort de sa platitude terrestre
À la découverte d’un moi plus grand
Et d’une lointaine lueur de l’éternelle Lumière.
Ce monde est un commencement et une base
Où la Vie et le Mental érigent la structure de leurs rêves ;
Un Pouvoir pas encore né doit bâtir la réalité.
Une petitesse à destination de la mort n’est pas tout ce que nous sommes :
Immortelles, nos Vastitudes oubliées
Attendent la découverte au sommet de notre moi;
Immesurées, des étendues et des profondeurs d’être sont à nous.
Parentes de l’ineffable secret,
Mystiques, éternelles dans un Temps pas encore accompli,
Voisines des Cieux sont les altitudes de la Nature.
Vers les hauts pics de ces empires scellés à notre quête,
Trop loin des sentiers battus à la surface de la Nature
Trop éthérés pour qu’y respirent nos vies mortelles,
Une parenté oubliée pointe son aiguille au fond de nous
Et timide, une voix d’extase et de prière
Appelle ces lumineuses immensités perdues.
Même quand nous manquons de regarder dans notre âme
Ou restons incrustés dans la conscience terre à terre,
Même alors, nous avons des arcanes qui grandissent vers la Lumière,
Même encore, il y a des étendues lumineuses et des ciels sereins
Et des Eldorado de splendeur et d’extase
Et des temples à la Divinité que nul ne peut voir.
Une vague mémoire s’attarde encore en nous
Et parfois, lorsque notre regard se tourne vers le dedans,
Le voile ignorant de la terre se lève de nos yeux;
Une brève échappée miraculeuse se fait.
Cette étroite marge d’expérience fixée
Qui nous est mesurée pour vie, nous la laissons derrière,
Nos petites promenades, notre courte portée.
En de grandes heures solitaires, nos âmes peuvent visiter
D’immobiles royaumes d’impérissable Lumière
D’omnivoyants pics d’aigle de Puissance silencieuse
Et des océans de brusque Béatitude, comme un abîme de feu blanc
Et les calmes immensités de l’Espace spirituel.
Dans ce cheminement qui dévoile le Moi
Parfois, l’indicible Mystère
Élit un vaisseau humain de sa descente.
Un souffle vient d’un air suprême,
Une présence s’incarne, une Lumière, un Guide s’éveille,
Une immobilité saisit les membres :
Parfois, transfixé comme un monument de marbre,
Tel un rocher de calme, le corps devient un piédestal
Qui porte un visage de l’éternelle Paix.
Ou bien une Force de révélation déferle comme un torrent de feu:
Venue d’un vaste continent souverain
Une Connaissance transperce, laissant un sillage de mers radieuses
Et la Nature tremble sous le pouvoir et la flamme.
Une Personnalité plus haute, parfois,
S’empare de nous, que nous savons pourtant être nôtre,
Ou nous adorons le Maître de notre âme.
Alors, le petit ego du corps s’efface et tombe ;
Ne tenant plus à son moi séparé
Il perd l’étiquette de sa naissance séparée
Et nous laisse un avec la Nature et avec Dieu.
Par moments, quand les lampes intérieures sont allumées
Et les invités chéris de la vie restent dehors,
Notre esprit siège tout seul et parle à ses gouffres.
Une conscience plus large ouvre alors ses portes;
Une invasion des silences spirituels
Un rayon de la Gloire sans temps se penche un moment
Pour communier avec notre argile saisie, illuminée,
Et laisse sa formidable marque blanche sur nos vies.
Dans le monde oublieux du mental mortel,
Révélés aux yeux clos de l’extase prophétique
Ou dans une profonde solitude intérieure,
Témoignés par un étrange sens immatériel
Apparaissent les signaux de l’éternité.
La Vérité que le mental ne pouvait connaître dévoile sa face
Nous entendons ce que, jamais, les oreilles mortelles n’ont entendu,
Nous sentons ce que, jamais, les sens terrestres n’ont senti,
Nous aimons ce que les cœurs ordinaires rejettent et craignent;
Notre mental se tait sous un midi Omniscient;
Une Voix appelle dans les chambres de l’âme;
Nous rencontrons le ravissement du toucher de Dieu
Dans les intimités d’or du feu immortel.
Tels sont les signes naturels d’un moi plus large
Vivant en nous, non vu par nous ;
Parfois seulement, vient une influence plus sacrée,
Une marée plus puissante soulève notre vie
Une Présence plus divine émeut l’âme.
Ou à travers les revêtements terrestres perce quelque chose,
La grâce et la beauté de la lumière spirituelle,
Les langues murmurantes d’un feu céleste.
Haut étranger que nous sentons, et pourtant nous-même,
Il est, et agit sans être vu comme s’il n’était point;
Il suit la piste de la naissance sempiternelle
Et pourtant semble périr avec sa forme mortelle.
Assuré de l’Apocalypse à venir,
Il ne compte point les moments et les heures;
Grand, patient, calme, il regarde passer les siècles
Attendant le lent miracle de notre changement
À travers l’infaillible cheminement délibéré de la force cosmique
Et la longue marche du Temps qui révèle tout.
Il est l’origine et la maîtresse piste,
Un Silence au-dessus, une Voix au-dedans,
Une image vivante assise dans le cœur.
Une Vastitude sans murs et un point sans fond,
Il est la vérité de tous ces spectacles énigmatiques à travers l’espace,
Le Réel vers lequel tous nos efforts tendent,
Le secret grandiose et le sens de nos vies.
Un trésor de miel dans les ruches de Dieu,
Une Splendeur brûlante sous un manteau de ténèbres,
Il est notre gloire de la flamme de Dieu,
Notre fontaine d’or du délice du monde,
Une immortalité masquée sous une cape de mort,
La forme de notre divinité pas encore née.
Il garde pour nous notre destin dans les profondeurs dedans
Où dort la semence éternelle des choses transitoires.
Toujours, nous portons en nous une clef magique
Cachée dans l’enveloppe hermétique de la vie.
Un témoin brûlant dans le sanctuaire
Regarde à travers le Temps, à travers le mur aveugle des Formes ;
Une Lumière hors du temps est dans ses yeux cachés ;
Il voit les choses secrètes que nulle parole ne peut dire
Et connaît le but du monde inconscient
Et le cœur du mystère des années voyageuses.

Shri Aurobindo, Savitri, Le livre des commencements, Chant Quatre

mercredi 27 février 2019

Allégorie du Jardin de L’Âme (28)

 
Armoiries de tashkent (Ouzbékistan)


A La Pourpre de L’Orient, L’Or de Tes Yeux est Joie du Soleil de mes nuits, et à L’Orée du bruissement furtif, sans cesse à se poursuivre des légèretés, les arbres échappent à l’étrangeté des énigmes, lors qu’au crépuscule de Ton Ocre, les pétales s’étourdissent de Ta drapure orangée. Les jaillissements de Ta Blancheur accompagne ma soif et sans penser, l’effervescence ondoie de L’Ivresse sans que je ne cherche autre que Ta Finalité. Des Révérences aux tapis miroitant sur Le Lac de La Prestance, il se danse l’inoubliable Souvenir de Ta Réalité présente en sa Perpétuelle flamboyance astrale. En abondance de Ta Clarté, L’Etoile s’unifie à toutes les Terres et lors que je m’évanouis, ne demeure plus que ce qui est à demeurer. Mes yeux sont imbibés de Ta Lune et c’est en Sa Solarité occulte que mon âme baigne et jubile. Trop de Toi ? Inlassable Régénérescence de Création au Silence de Ta Perfection. Te lasserais-Tu de Toi, Ô Joie de Toi ? Sans bruit, éclaboussé de Ton Rire, L’Océan frémit au Jour de La Naissance, et des levers du Jour, le sanguinolent horizon abolit tous les esclavages, tandis que ne subsiste que Ta douce Vassalité. Épanchement vient de L’Union de La Fleur orientale avec le crépuscule de Ton Ambre Occidentale. Des vagues qui s’étoffent de l’inertie et des formes figées, la nef brandit l’étendard aux fraîcheurs de Ton Azur. Les vents soufflent et s’apaisent au goût des convergences, confluent des heures de souffrance et des saveurs aurorales de L’Étreinte vive. Comme se dilate L’Amour en Création de Ton Désir d’aimer, aux effluves incommensurables de L’Universalité ! Va, visite les contrées les plus obscures et souffle encore aux salaisons des opacités hivernales, lors que La Tendre Lumière ne craint aucune imprécation et L’Ouragan est encore Force exultante en La Purification. L’Océan a vu La Vision du Regard étourdissant lors que deux anges le mènent en cette vastitude. Faites m’en le Récit, Ô écumes écumantes, beauté de Jade !

Des fougues de mon Feu, en L’Obscure de mes abîmes, La Présence tremble et s’appauvrit de toutes les Grâces, et que sont donc les Grâces, lors que La Furie fait rage en mes entrailles ? Es-tu en cette contraction, Ô Volcan de nos Abysses ? Lors que la bataille cherche à se heurter aux flots ? Des puissances du vent, je suis à soulever les montagnes, et j’avive les fonds marins de nos vies encore implacables en leur dissociation. Ô Océan de L’Âme, lors que les récifs sont le déchaînement de mes élans impétueux, que puis-je ? La Terre ne peut me contenir. Les rives sont d’improbables échouements que les naufrages ne savent guère apaiser. Ô Réalité de L’Âme, qu’en est-il de mes déférences, de mes doutes, de mes cristallisations, des trésors insoupçonnés de ma réalité ? Des surgissements depuis les redoutables lames, où vais-je pouvoir aller ? Nul ne peut contenir cette Force de L’Eau Primordiale. Je suis insatiable de Vérité et c’est en Elle seule que je puis trouver le fondement à tous mes feux ardents. Je me nourris de Sa Sagesse et rejoins Le Cercle bouillonnant. Au Centre est Le Cœur qui bat. Tout le reste est subterfuge et ruines flottantes sur les cimes de l’amoncellement.

La Tourterelle observe depuis L’Âtre d’un Arbre mémorable et attend que les flots deviennent Le Miroir des Reflets de chaque parcelle du Monde. Aux Etoiles, elle adresse Son Chant de Silence. Cette Tourterelle recèle en son cœur secret L’Océan. Es-tu à percevoir Le Four de Lumière, L’Athanor alchimique du Déluge ?




Digression (11)


 
Blason de kerstovo (Ukraine)


Le Regard ne s’est pas rétréci d’avoir laissé agir en soi cet émerveillement. Nous marchons au gré du voyage intérieur. C’est lui qui nous révèle ce détachement oculaire et qui renforce cette prégnance des mots à la visibilité du cœur. Le cœur est un Centre de Rayonnement. Nous le laissons nous guider, car, petit homme, vous me faites le récit des diverses contrées, secrètes aujourd’hui de par leur occultation nécessaire, mais non altérées. Certains esprits y ont accès car ils se laissent saisir par la réalité de La Mort. Comprenez, me dites-vous, que cette mort n’est pas la mort des corps, quand même nous tous passerons par cela et finirons par réaliser Sa Dimension. Le sentier que nous empruntons est le sentier invisible au regard du cœur figé et réducteur. La Beauté est exponentielle et celui qui voit Le Beau est saisi par La Réalité du Beau. D’où cela vient-il, demandai-je ? Il est un Centre unitif qui ni ne ment, ni ne devance, quand même l’on serait à lui donner à plier les distances. Seul Le Cheminant peut parler du Chemin, lors qu’il est en ce Dedans. La Clarté ruisselle tel Le Cristal de Roche. Si tu ne vois pas, tu ne vois que par la rétine obscurcie, celle qui n’est pas connectée au cœur, lui-même baigné du Soleil de Ton Âme. Nous continuons de nous apprendre, de nous découvrir. J’aime tout particulièrement Le Jour naissant, quand La Descente des Lueurs Seigneuriales nous arrose de Ses Bienfaits. Le Cœur reçoit. Ce sont les petites choses noyées dans les grandes et vis-versa. Peu à peu, vous me révélez le lien essentiel entre les mots, Le Verbe, acte d’être, et La Forme. Être en surface est lissement des profondeurs émergentes et aplanissement des sens rendus visibles. Feuillage aux nervures séculaires d’abondantes récurrences. Nous entrons au cœur des Choses. Non, pas seulement, ajoutez-vous : les choses entrent en Echo avec notre Réalité. Une infime indélicatesse et tout est fulguramment à se dissocier. Seule L’Union avec L’Origine vibre en Elles et leur donne leur pleine vie. Il est alors écoulement princier de L’Eau en bordure des Étangs. La Pupille se dilate du rétrécissement, infinité d’atomisations qui contredit la défragmentation, éparpillement en multitude qui scelle les aptitudes à entrer… Le Regard s’élargit du Cœur qui se fend des multiples flèches, Béance en l’impesanteur devenue prétexte à L’Éthérisation. Aujourd’hui, nous sommes en cette gravité de la digression.

Marchons le long du Fleuve tandis que la vie se forme en ondes qui nous retrouvent nécessairement ici.


                Digression (1)                         Digression (2)                           Digression (3)

               Digression (4)                       Digression (5)                        Digression (6)

                 Digression (7)                        Digression (8)                       Digression (9)

mardi 26 février 2019

Allégorie du Jardin de L’Âme (27)


Blason du District de Krasnoselsky (Russie)


L’Améthyste


Si tu marches légèrement, si tu poses ce pied en toute acuité, si tu te relies au Jour qui naît, si tu surprends L’Âme expansive en La Nuit de Ta Veillée, si tu prends la chandelle et la places là où le papillon n’a aucunement peur de se brûler, si tu deviens le Regard de La Béance qui te donne au mystère du cœur palpitant, si tu ouvres grand la porte à la seconde féconde, si tu entends le bruissement au goût du vent, si tu irrigues les âmes éplorées, si tu ne crains de mettre ton cœur au supplice de L’Abandon, si tu agrées de rester au seuil, si tu fais fi de tout formalisme, entends donc les vestiges crépusculaires à l’orée du Jour.

Je ne suis pas venue au monde mais Il est apparu et Sa Splendeur nous captive depuis de nombreux siècles, depuis les temps immémoriaux, depuis les temps qui ne comptent plus le temps, enlacés de Présence. Je ne suis pas venue au monde, ni ne suis née, Seule Sa Réalité, manifestée, épanchée d’expansion s’est existenciée en cette multiplicité de parfums. Des codes chevaleresques, le sillon est tracé, jusqu’à ce que s’effacent les traces de ce sentier. Lors que L’Évanouissement est l’étape ultime, il est soudain à se comprendre que la mort est La Vie. De ne pas être ingrat est le mot d’ordre. Maintenant, je vais te parler de L’Accueil réverbérant des sagesses effeuillées aux bouches écorchées de tes mots répétés, litanies de sens et rappel au corps de La Luminescence. C’est en secret que Le Jasmin s’est enfin disposé à nous évoquer les capiteuses pensées du bourgeon. Des ustensiles que l’on nettoie en ce désert vif de La Présence de La Lumière et que se répandent alors, en ondes de Lumière, les salutations vénérables au Bleu manteau de L’Azuré, car de lui j’ai suivi les pas et j’ai embrassé le sol de Son Empreinte. Jasmin des rochers parcellaires et des ruptures d’espace, en ce mausolée. Des parterres de soierie vertes ondulent et le ciel s’ouvre à Sa Majesté. Il flotte cette vérité implacable, pliée aux senteurs des années qu’occulte Son Mystère. Ceci est un Récit qui vient des veillées de L’Âme. C’est depuis Le Monde de Son Intériorité que La Connaissance se déploie et se lit. Le Parchemin est un Corps dont La Semence est Clarté et Vision. Des couleurs qui s’interpénètrent en ces yeux clos : De couleur Blanche puis de Jaune, enfilant la pierre de L’Améthyste. Du vert de Ton Éclosion flotte un étendard de Rubis flamboyant. Il tournoie. Je l’ai vu en cette atemporalité. J’ai vu le faux, l’usurpateur qui prétend donner au Vivant Le Pouvoir dont il n’a nulle science. Telle est La Confidence de La douce et effusive Améthyste : 

Je suis abrupte et de couleur secrète. Ma Finalité est en ce Discours énigmatique, mais les prismes de Lumière en mon étincelance ont pour effet de rendre à La Lumière Primordiale les Réalités sans fin du Discours essentiel. Sept évolutions en chacune des sphères concomitantes et le silence des ignorants est mutisme impénitent. Ma Force vient de l’imperturbabilité contre les forces obscures et au secret des ruisseaux de L’Alchimie elliptique, je fais usage de La Sagesse vive qui exclut toute forme d’ivresse, lors que je rétablis en vibration les subtilités sous la forme de La pleine lucidité. Mon acuité perce les mystères de La Traversée et je donne à qui le mérite le flambeau de la passation. Je t’ai fait mention de ce secret pour attiser le feu des veillées en ton Assise. Veuille t’écarter des futilités et t’abstenir de toute mésalliance. Le bruit est au silence, vulgarité. Penche-toi sur L’Eau et consulte enfin L’Oracle. En ce pourpre est ma sérénité. Va ! La singularité est encore à se frayer un chemin de Beauté et Celui-ci est en ce Tracé qu’aucune raison ne peut déceler. 

Mon Ivresse ne jamais s’assagit de Ta Largesse, mais mon cœur cueille en La Majesté de Ta Droiture et La Nuit soudain égale Le Jour. A toute imperturbabilité, il est un bouton germinateur de Force effective et bientôt je te dirai les douces confidences de la tourterelle.

lundi 25 février 2019

Dualité primaire


Blason de Rääkkylä (Carélie du Nord, Finlande)


                              L’étreinte du rouge sang encerclait les bûches
                              D’un monde en train de fuir dans les crépitements
                              De la matière en feu, ces forts frémissement
                              Qui frappent ma poitrine ont rapté mes embûches.

                              L’étreinte du rouge sang enlace les volcans
                              D’un monde qui sanglote et coulent dans les laves
                              De la matière assemblant ses solides enclaves
                              Qui sommeillaient en paix dans les sous-sols craquants.

                              Le baiser du bleu nuit à travers ma fenêtre
                              Tracassait l’intérieur en fête de mon cœur.
                              J’étais à regretter, à suinter de mon être
                              Le timbre de son rire en l’âtre de rancœur.

                              Le baiser du bleu nuit sur les eaux blafardes
                              Tracassait et berné l’horizon hébété
                              Par son borgne miroir reflétant ces bavardes
                              Qui le boudaient, si bête à se croire guetté.

                              L’éclair jaune criard frappa mon lit cosmique
                              D’un coup sec, actionnant les carillons cendrés
                              Dans la chapelle claire où ma quête alchimique
                              Incantait les versets des astres encadrés.


                              L’éclair jaune criard terrassa dans la jungle
                              D’un coup sec le jeune arbre avant qu’il put jouir
                              Du jasmin au grand jour en tirant son épingle
                              Du jeu de canopée afin de s’éjouir.

Florian

dimanche 24 février 2019

Février



Blason du District de Belorechensk (Russie)

Saupoudré de ton rire, neige en délire,
Parcouru par de vagabonds soupirs,
Au ruisseau qui nous attend, sirotant,
Aux aguets ces accords d’un autre temps.

Février clame haut et fort, toutes nos Joies
Que pétrissent les mains d’un grand ouvrier.
D’aller sur le chemin, mes pensées toutes à Toi,
Chaque ondée subjugue l’impétueux coursier.

Lors qu’aux cieux, mille chevaux caracolent,
D’avoir épousé les écumes folles.
Le soir, en Février, douce invitation.

Voyez, un lutin joue de la trompette.
A-t-il oublié de fermer la fenêtre ?
On le voit danser et rire à l’horizon.


Océan sans rivage


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Le petit Semainier - Cycle 3

Dimanche

Blason de Bienville-la-Petite (Meurthe-et-Moselle, Lorraine)

Lors que Le Roseau épouse le vent,
Il n’est plus aucun tourment.
Par toi, le corps s’assouplit,
Et L’Âme tout autant.


Lundi

Blason de la famille Olphe-Gaillard (Gap, XVe siècle)


Au Zénith de Ton Sentier,
Un Coq, de splendeur inégalé,
Chante D’Arc-en-ciel et d’Azuré.

Au soir, Lune argentée s’y suspend.


Mardi



Blason de Strelníky (Slovaquie)

Basculement au creux des étoiles,
En l’élévation des ondées de joie,
Le Rêve est plus grand que L’Espoir,
En Lui est né L’Amour qui ne meurt pas.


Mercredi

Blason de Langepas (Khantys-Mansis, Russie)

Par L’envolée, Le Ciel nous étreint.
Vos bras épousent le proche Azur.
Un petit écureuil nous rejoint.
Frémissement à vos yeux turquins. 




Jeudi

Blason de Speichersdorf (Haute-Franconie, Bavière, Allemagne)

Les étoiles pleuvent l’encre de Nuit.
N’est-ce pas Le Merle sur L’Arbre ?
Quelquefois, je vous surprends et ris :
Brigand, sans doute, mais Ami aussi !


vendredi

 
Blason du District de Matveyevsky (Russie)

Le Merle me ramène des nouvelles :
Du Secret de chaque cœur,
Le Souffle se disperse en lenteur.
Le Soleil de Grandeur ruisselle.

Des enlacements qu’embrase un soupir,
Son Nom frémit de Joie et de cœur étreint,
La Terre s’alanguit de fougue en Son Respir.
Le Mystère qui Te parle est-il vain ?

Samedi


Blason de Kyzyl (Russie)

Jour après jour,
Lentement brûlé,
L’Encens à peine dissimulé,
Ressemble à mon cœur en Volée.

Océan sans rivage

jeudi 21 février 2019

Cloches de jadis et de naguère


Composition de l'auteur, d'après le blason de Kunice (Bohême Centrale, Tchéquie)

Sonnez pour moi, cloches de mon enfance ;
Car votre son, comme dans le passé,
Peut rétablir les liens qui sont cassés…
Vous l’avez fait, dans plusieurs coins de France.

Sonnez pour moi, cloches de mon errance,
De mes écrits, des livres entassés ;
Un jour d’école, il n’est pas effacé,
De nos leçons nous avons souvenance.

J’entends sonner une cloche bretonne,
C’est élégant, c’est un son qui m’étonne,
J’entends sonner la cloche de l’oubli.

En traversant la place des Quinconces,
Je me souviens des chemins pleins de ronces
Qui, pour toujours, de douceur sont emplis.

Cochonfucius

Digression (10)


Blason de Gibeaumeix (Meurthe-et-Moselle, Lorraine)
D'azur au pal ondé d'argent accosté de deux lys de jardin feuillés du même à l'écusson d'argent à trois pals d'azur au chef d'or chargé de trois étoiles à six branches d'azur brochant sur le tout.
Des senteurs ineffables, décelables au parfum de votre matin profond, je me cache derrière la porte pour surprendre les gestes du moulin à café, éthéré de votre candeur, tandis que la nuit languit du rêve défait à la fraîcheur du givre. Ce sont les pâleurs d’une lune incantatrice qui fait battre ce petit cœur et tout devient grandeur de l’âme qui danse, l’avez-vous remarqué ? Nulle aversion, tandis que nos cauchemars prévisibles annoncent les multiples combats qui adviennent lors que tout est apprentissage face à notre propre adversité. Il le fallait, me dites-vous, et aujourd’hui, je le sais. La Lumière est une Connaissance et celui qui se connaît, connaît Son Seigneur. L’Amour nous saisit en ce Regard du cœur irradiant et ce sont des ondées qui proviennent du Rire primordial, lors que L’Âme dansait en ces Noces de Lumière. Souvenance extatique qui n’a plus besoin de rien, qui quitte tout, sans bagage. Juste laisser ce frémissement de L’Âme ondoyant en irradiance reliante au Tout qui se voulut Se connaître. Petit homme, les gestes n’effacent jamais Le Secret, tandis que nous avançons anonymes, noyés d’anonymat. Ceci est encore trop, lors que ce qui se donne à être, nous dépasse de beaucoup, sans pour autant nous ôter La Simultanéité du Regard. Vous me faites cette incroyable confidence : ne vous étonnez pas, petite fille, ce monde est blessé de ses outrages, et nous héritons de La Mémoire de notre chemin, tandis que nous sommes submergés par les blessures d’une mémoire collective. S’émanciper des griefs, se libérer de son moi est un don que seuls les connaissants restituent en silence de Lumière. Serons-nous encore à vivre lors que nous sommes en cette Conscience ? Cela n’a plus aucune importance, me répondez-vous, puisque nous sommes en cet Accord. 

Le café a la souvenance de nos murmures à l’aube, bouton éclos en cette joie étreignante d’un monde qui s’écorche d’Amour. Petit homme, ce sont les trottoirs qui dansent et je tiens votre main.

                Digression (1)                         Digression (2)                           Digression (3)

               Digression (4)                       Digression (5)                        Digression (6)

                 Digression (7)                        Digression (8)                       Digression (9)

lundi 18 février 2019

Il n'est pire aveugle...


Blason de Hoofdplaat (Zélande, Pays-Bas)

Plus d'un prend son nombril pour le centre du monde,
Sans doute en politique plus que partout ailleurs,
D'autant qu'en une souveraineté moribonde,
L'on relève, plus que du tailleur, de l'empailleur.

Peut-il en être autrement, quand la finance
A dépossédé les états de leur pouvoir
Et vidé les institutions de leur substance !
D'une république, qu'on a beau jeu de promouvoir,

Quand les mots ne sont plus que ballons de baudruche,
Les pantomimes se jouent en théâtre d'ombres.
C'est comme de danser sur un navire qui sombre,

Ou, au milieu d'une débâcle, de faire l'autruche !
Est-il dossier brûlant qui ne soit ajourné ?
Intention affichée qui ne soit détournée ?

L'Abbé Théophile

… que celui qui ne veut pas voir.

dimanche 17 février 2019

Synthèse (5)


Blason de la colonie rurale de la Kibechny (Russie)

Chaque conquête en ce Périple de L’Âme est une Main offerte aux Mondes. Chaque âme qui perce en ce couloir ne peut avancer uniquement pour elle. Chaque fois qu’elle gagne une étape, Elle restitue tout Cela au monde. Chaque avancée est une bravade devant les multiples vagues de la différence. Chaque fois que L’Âme avance en cette Forêt inextricable, son oeuvre devient le legs incommensurable et se sacrifie devant les ténèbres de l’ignorance. Chaque transpir de son esprit est La Réalité des perles de L’Humanité. Chaque oeuvre est en L’Intériorité La Lumière Unitive. Il n’est de différence perçue qu’en celui qui ne perçoit pas La Réalité Une. Toute Réalité en cette Conscience s’architecture en L’Oeuvre universelle. Il n’est d’Oeuvre parachevée qu’en La Connaissance de L’Oeuvre. La Lumière est une Révélation à l’ombre de la multitude. Chaque orientation est une conquête prodigieuse face à l’inertie figeante des pensées de l’homme enchaîné à sa peur. Aucune âme n’oeuvre pour sa seule délivrance. Chaque délivrance est un pas de plus vers La Connaissance. Il n’est ni concession, ni mensonge. La Lumière est Lumière et elle n’aveugle pas, puisque son éclat est une Guidance. Tout ce qui se déploie revient à L’Humanité. Ce qui est immuable est immuable. Ce qui appartient à ce monde est une réalité mouvante. Elle est une Intelligence que l’on ne peut renier. Il n’est ni endoctrinement, ni influence. Il est Ce qui est à se dire comme toute chose est en son abondance à se dénouer. La Cordée est une Vérité qui rassemble toutes les réalités. Elles ne peut en exclure aucune. Rien n’est faux, tout est à se chercher en Elle. Tout est cette Réalité. Tout est L’Immensité d’Elle. Tout est sagesse qui s’en vient nous donner de nouveau à notre Devenir. Nulle finitude en ce bas-monde. Ceci est une Matrice et tout ne fait que commencer. Ô Lumière ! Comprenez ! Oh ! Comprenez-donc ! Pensez-vous que le bonheur est éphémère ? Pensez-vous que La Réalité est une sensation exclusive ? Pensez-vous que votre conscience se dissoudrait après avoir été un Flambeau dans votre propre nuit ? Comment ? Comment ?



                     Synthèse (1)                           Synthèse (2)                           Synthèse (3)