Blason de Papradno (Slovaquie)
Victoire n’est pas celle que l’on croit, transition qui au regard de l’étonnement ne souffre plus aucun des jugements, car en cette Victoire est Le Temple véritable de Vie : il faut du temps pour ne plus comparaître, pour ne plus être prisonnier de La Paroi qui frappe en coup d’épée les saillis de L’Illusion. Il faut du Temps pour rire au nez de l’infamie et dire : toi, tu ne m’auras pas, ni ici, ni ailleurs, ni jamais, car m’enfermer c’est d’abord t’enfermer. Il faut du Temps pour ne plus être ni satellite de moi, ni celui d’aucun moi. Il faut du temps pour naître, heureux comme autrefois et parler sans bruit aux hommes, parler sans parasitages, juste Être. Ne pas être dupe. De personne. Marcher libre, Être en ce Point de Lumière qui tournoie tel un Phare. Plus jamais tu ne m’affoles, plus jamais tu ne me dis ce que je suis, plus jamais, tu t’immisces en moi. Victoire est Virginité, renouvelée à L’Aube de L’Éclat, L’Amour comme Rayonnance, sans jamais dire : cela est à moi ou tu dois. J‘ai défait le collier en Lui, versé les perles en Son Océan. Faut-il du Temps pour ne plus comparaître sur aucun des chemins de vertiges, mais Le voir apparaître et rester en Son Regard ? Que nous importe la folie des hommes, qui se heurtent aux idées, aux opinions. Es-Tu Idée ? De quel Néant es-Tu Crucialité ? Un petit homme balaie chaque jour. Il fait ce geste avec une précision constante et Son Cœur est tout L’Univers qui s’épanche. Le nouveau Monde est né, Terre Vierge de la folie des hommes, Terre immaculée. Arche prodigieuse, Munificence de L’Âme expansée. Lecture en cette Remontée et Rien ne demeure dans l’obscurité ! Je t’ai heurté du Bélier indomptable, sauvage, je t’ai ruiné par sa violence et par sa rage, en fulminance de ton monde incomplet encore de ton éclosion intérieure. Ses deux cornes ont balayé tout de Ta Terre, et te voilà éventrée, Ô Âme ! Ô Corps répandu en poussière ! Mais, Âme qui jaillit comme La seule Victoire possible.
Être ou ne pas être