Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

samedi 31 août 2019

Rétrospection


Peinture d'Eduard von Grützner (1846–1925)


Le Cloître d'Héraldie eut, d'antan, un caviste
Dont les mésaventures furent en ces pages contées.
De son office, le frère ne fut jamais gréviste
Et nul ne s'en est plaint, de par tout le comté.

L'Abbé Théophile, qui eut en charge cette affaire,
Décida, derechef, de poser les scellées,
Se promettant qu'on n'allait pas la lui refaire.
Nul moine, du reste, n'eût songé à s'en rebeller.

Pourtant, d'une succession se posa le dilemme.
« L'on n'est jamais si bien servi que par soi-même,
Se dit le mitré ; lors, je garde sur moi les clefs

Que je confierai à quelque frère de confiance.
Que Dieu, en sa bonté, pardonne nos défaillances,
Lors que nous sommes par les tentations encerclés ! »

Marc


Tout instant



Peinture d'Adolf Humborg (1847-1921)


À la fin du mois d'août, de rien ne doute. Nul saint
N'inspire ce dicton tout droit sorti de ma manche
Et je n'ai, à le dire, pas le premier dessein.
Est-ce l'humeur légère, peut-être, qui me démanche ?

Le moine, il est vrai, n'est pas volontiers badin,
Préférant le silence au bavardage futile ;
Sans n'avoir de la joie de vivre le dédain,
Nulle parole, pour lui, ne doit être infertile.

N'étant pas, on sait, homme à boire du vinaigre,
Nul mot sorti de ma bouche n'a le goût aigre,
Quand même, parfois, il se peut heurter des oreilles.

Rendons le dicton parlant, donnons-lui ce sens :
Tout instant est une occasion de renaissance ; 
Nulle chose, même répétée, n'est à elle-même pareille.

Frère Eugène


L’Île verte (8)


Drapeau de Saint-Eustache (Antilles, Pays-Bas)


L’Île est les confins de Ta Vision en L’Intime ;
Au Centre de cette Terre a suinté le suprême Amour ;
De mille Rosées, de mille Grâces, des promesses du Jour,
Là où Tu viens je Te rejoins : le point Ultime.

D’une Gracile Perle, L’Œuf est au Monde une Semence
L’Enfant naît de l’abîme, du feu de L’Alchimie,
Antre des illusions qu’efface La seule Présence,
Mais L’Union agrée l’enfantement de La Nuit,

Lors que Le Voyage révèle un étrange récit,
Ô mon âme, ivre de Toi, ivre du Retour crucial,
Je ris des délivrances, m’assois en L’Infini :

En Lui est une Joie gourmande et certes virginale.
Sens-tu la douceur venir du Cœur de L’Aimé ?
D’avoir franchi le miroir, est-il étonné ?

Océan sans rivage


Le Chant du Barde

La question de l'entre-deux


Blason de Saclay (Yvelines, Ile-de-France)

Parti : de gueules à un atome au noyau d'or entouré de quatre électrons d'argent traçant de sable, au chef ondé d'azur soutenu aussi d'argent, chargé d'un écusson de sable aux trois besants d'argent accosté de deux fleurs de lys aussi d'or.


L'électron est duel, m'a dit un physicien :
À la fois corpusculaire et ondulatoire
(En vérité, ce savoir-là est fort ancien),
Il a une haute réalité vibratoire ;

Il passe d'un état à l'autre, en un instant ;
Lors, c'est la question de l'entre-deux qui se pose.
Mais ne nous triturons pas l'esprit pour autant,
C'est à une coupe vide que la réponse se propose

Car l'échafaudage de théories ne conduit
Qu'à une vision mécaniste qui toujours s'appuie
Sur la mesure, la quantité et une maîtrise

Orientée vers de matérielles applications,
C'est là d'un mental techniciste toute l'obsession.
Mais la Vérité Vraie échappe à toute emprise.

L'Abbé Théophile

À elle seule


Peinture d'Albert Anker (1831-1910)


Il ne suffit pas qu'une nourriture soit goûteuse
Car comme n'importe quelle flatterie, celle du palais
Ne saurait exclure quelque intention douteuse ;
L'on déchante vite de ce dont on se régalait

En découvrant qu'il y avait anguille sous roche.
Soyons clair : un aliment produit sans amour
Ne saurait être en nos entrailles qu'une débauche
Et nous promet de la manivelle le retour.

Et quand même ce système nous a pris en otages,
Pour des raisons, l'on s'en doute bien, de bas étage,
En nous est une Force que rien ne peut soumettre,

Capable de changer un brouet en potage,
Mais surtout d'échapper à tous les formatages.
C'est à elle seule que nous nous pouvons remettre.

L'Abbé Théophile


vendredi 30 août 2019

Août


Blason de Odenwaldkreis (Hesse, Allemagne)


Tu le sais, sur les rives où s’enflamment les roseaux,
Soleil languissant de sa force insoutenable
– Même les oiseaux fuient vers des contrées insondables –
Le chemin se retire sous les chênes, près de l’eau.

D’ardentes secondes frémissent au Souffle de l’olivier.
Les roses sont d’humilité couchées et patientent :
L’été s’offre à la grâce d’un orage qui nous hante.
Le soir, allongé, comme est précieuse la veillée !

Puis des voiles de transparence qu’étendent les étoiles,
La nuit est hébétée et s’unit à L’Amant.
Que ne fus-je évanouie en cette Source sidérale,

Et fuyant sur La Monture de Ton Firmament !
Auguste est ce Prince qui fixe ainsi la lune :
Cette pure vision est devenue l’encre de ma plume.

Océan sans rivage


 L'Almanach du Jardin

À la Saint-Fiacre


Blason de Dürrröhrsdorf-Dittersbach (Saxe, Allemagne)


Non, saint Fiacre n'est pas le patron des cochers,
Sous prétexte qu'il y eut un tel véhicule,
Mais celui des jardiniers et des maraîchers ;
J'ai consulté, à ce sujet, un opuscule

Sur les fêtes votives des saints du calendrier
Et des dictons dont les paysans eurent l'usage ;
J'emploie le passé car ces choses sont oubliées,
Tout comme du temps qu'il fera demain les présages.

Si à la Saint-Fiacre le soleil est ardent,
Il y aura, pour huit jours encore, du beau temps
.
Il en est certes d'autres, c'est selon les provinces :


Tenez : brumes en août font tomber les châtaignes. (1)
Août n'est pas un mois qui volontiers se baigne. (2)
Les différences, il est vrai, sont parfois très minces.

Frère Eugène


                                 (1) Limousin.
                                 (2) Variante de : De la pluie en août, n'en faut point du tout.

Du bien-manger


Le goûter au jardin public, peinture de Victor Gabriel Gilbert (1847-1933)


Une tartine beurrée et garnie de confiture
Vaudra toujours mieux que toute cette biscuiterie
Que l'on hésite à qualifier de nourriture
Et que j'estime plus proche de la confiserie

Par la quantité de sucre qui la compose,
Sans même évoquer les autres cochonneries
Que les pauvres enfants ingurgitent en surdose
Quand de la récré retentit la sonnerie.

Ainsi, une bonne éducation alimentaire
Est, ce me semble, une mesure prioritaire.
L'équilibre dans l'assiette en appelle d'autres

Car, en vérité, tout se tient et tout s'enchaîne ;
Une pratique appelle la suivante et la prochaine.
Je me veux du bien-manger me faire l'apôtre.

Frère Eugène

 

Petits plats et grands goûters d'antan

Quels étaient les goûters d'enfants et les petits plats à l'époque de nos grands-parents et de nos arrières-grands-parents ? Ces chromos datant de la Belle Époque nous en donnent une idée et même, pourquoi pas, des idées. Ces petites recettes, certes très courtement expliquées, mais qui laissent en même temps beaucoup de liberté, peuvent toujours servir à l'occasion ou en inspirer d'autres. Des idées de goûters aussi, comme alternative à ceux du commerce dont on ne saurait dire le plus grand bien...


Carottes maître d'hôtel, choux au riz, côtelettes de veau à la bordelaise, haricot de mouton, omelette Célestine, petits pois jambon, pigeons à la bourguignonne, poulet à la diable, compote de pommes farcies, crème au chocolat, Marquis, meringues au chocolat, parfait au chocolat, confiture de raisins, sirop de cassis, Pompadours...


Qu'en sera-t-il ?


Drapeau de la Terre (par le vexillologue Philip Kanellopoulos)


L'on dit vouloir un monde meilleur ? J'en suis fort aise !
Mais a-t-on commencé par simplifier sa vie
Et dégagé tout ce qui tient lieu de prothèses ?
De compulsions en pulsions que l'on assouvit,

Il faut bien, pour tout assainir, une vie entière,
Et c'est le but de notre passage ici bas,
Le temps de faire les comptes de l'intérieur bestiaire
Pour dompter ce petit monde, sans plus de débat.

Suivre ceux qui se croient en villégiature,*
C'est s'assurer de la finale déconfiture.
Car qu'en sera-t-il quand il faudra tout laisser,

Au moment, comme on dit, de passer l'arme à gauche ?
C'est de manière festive que le Diable débauche.
Plus d'un eût mieux fait de garder la tête baissée.

L'Abbé Théophile


* Allusion à Homo festivus

Un Indien à Paris


Chief Illiniwek, logo du club de lutte de l'Université de l'Illinois


Je vis les différences : tantôt elles étaient complémentaires entre elles, de réalités convergentes, et tantôt elles étaient antinomiques, comme d’essence dissemblable. Je compris qu’un isthme infranchissable les séparaient. Le voyage au pays des limbes est terrible : y séjournent des réalités en cours de transformation et parfois certaines hurlent à la nuit de leur peine. L’on peut marcher durant des heures, et les trottoirs ondoient d’horreur. Ce bitume est l’émanation même torride de l’enfermement et les pas s’engluent, maussades des prises d’otages depuis l’enfant. Celui-ci ne voit rien encore de cette sorte de ténèbres ambulatoires sous les pieds mortifères. Non, il peut à peine pressentir l’isolement des passants et s’il lui arrive de tendre la main, les yeux s’enfuient sur les fantomatiques pas.  L’Autre a peur. Quelle est donc cette peur qui le poursuit ? Je ne comprends pas. Les métros volent sur des rails poussiéreux et quelques gros rats, énormes rats passent, impassibles. Une vague nauséeuse m’envahit, mais je me raidis aussitôt. Je bloque ma respiration et reste ainsi en apnée durant un laps de temps. Depuis longtemps, je sais que ce monde ploie insidieusement sous la douleur que l’on étouffe à grands renforts de subterfuges. Je connais à peine les Saintes Écritures. C’est dans un carré du ciel que j’apprends. C’est aussi là que je vois passer les oiseaux à tire d’ailes. Quelle invitation ! Combien de fois perçois-je leur message et combien de fois m’envolé-je avec eux ! Comment résister à L’Appel ? Ce sont les yeux qui m’ont appris beaucoup. Ils voyagent en profondeur, même à notre insu. Ils captent le moindre petit mouvement. Ils font parvenir au cœur toutes sortes d’informations. Tout cela est relayé en un centre diffus, concentré, puis éclairé. Marcher, longtemps, en ce Paris, les jambes lourdes des trottoirs sans fin. Quelques fois, un arbre vous parle. Personne ne semble réaliser qu’il est là. Le mur des façades est inexistant. Les yeux sont plongés dans les pensées, en permanence, et personne ne prête aucunement attention à personne. Qu’est-ce qu’une personne ? Je marche et je suis un indien, à la peau-rouge avec des plumes sur la tête. Tout me dit des choses : ceux qui grattent le ciel, les yeux aux fenêtres, les prisonniers sur les façades, les fers entortillés autour des arbres, les images qui flottent, ceux qui toussent sur les chemins noirs, les pieds-qui-courent, les feux qui changent de couleur, les visages-tristes, les visages-rêveurs, les visages-qui-coulent, les lèvres peinturlurées, les « je-dois-passer-plus-vite-que-vous », les parchemins égratignés, les paniers remplis, les ventres vides, les sonnettes d’alarme, les couchés sur le sol, les assis sur les terrasses… Il y a tellement de messages que je finis par m’accrocher à une petite fontaine : de l’eau ! Quelqu’un me tapote doucement sur l’épaule. Je me retourne : la fontaine ne fonctionne pas. Il n’y a plus d’eau. Alors, je ne peux m’empêcher de lui répondre en souriant : Si, il y  en a encore beaucoup mais la fontaine est en nous.

Océan sans rivage

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jeudi 29 août 2019

Cui bono ?


Blason d'Anglure (Marne, Champagne)

D'or, semé de grelots cousus d'argent soutenus chacun d'un croissant de gueules.


Mes frères, ce que nous disons l'a déjà été,
De tous temps, en tous lieux et de toutes les manières ;
Lors, nous le pourrions encore mille fois répéter
Que ça ne changerait rien à la fin dernière.

Les consciences se rassemblent selon leur niveau
Et se retrouvent comme scellées dans leurs mondes étanches,
Non selon des critères de classes ou de cerveaux,
Mais selon ce vers quoi l'intérieure balance penche.

Or, il n'y a jamais eu que deux directions :
Celle vers l'apparent, fermée sur la finitude,
Et celle, transcendante, ouverte sur l'infinitude.

La première, bien-sûr, jouit de toutes les élections,
Sauf qu'elle s'approche dangereusement de son terme.
Plus leurs mondes se referment, plus les gens s'y enferment.

L'Abbé Théophile



Cui bono : « À quoi bon ? »

mardi 27 août 2019

Le Hsin-Hsin-Ming (7) et fin


Symbole bouddhiste du Nœud éternel (ou nœud sans fin) représentant la dépendance et l’interdépendance de tous les phénomènes, ainsi que la loi de cause à effet et l’union de la compassion et de la sagesse.

Le Xinxin Ming ou Hsin-Hsin-Ming (Inscrit sur l'esprit croyant) est le nom chinois d'un poème du bouddhisme zen attribué au patriarche chinois Sengcan au VIe siècle. Ce plus ancien texte sacré du zen est basé sur l'enseignement de la non-dualité. En voici la dernière partie.


                      L'infiniment petit est aussi vaste que peut l'être l'immensité,

                      Lorsque les conditions extérieures sont oubliées ;
                      L'infiniment grand est aussi petit que l'infiniment petit peut l'être,
                      Lorsque les limites objectives sont reléguées hors de la vue.

                      Ce qui est est la même chose que ce qui n'est pas.

                      Ce qui n'est pas est la même chose que ce qui est :
                      Lorsque cet état de choses manque de se produire,
                      Ne vous attardez surtout pas.

                      Un en tout,

                      Tout en un.
                      Si seulement cela est réalisé,
                      Ne vous tourmentez plus sur votre imperfection !

                      L'esprit croyant n'est pas divisé,
                      Et indivisé est l'esprit croyant.
                      C'est là que les mots sont impuissants,

                      Car cela n'est pas du passé, de l'avenir ni du présent.


Cité par Daisetz Teitaro Suzuki (1870-1966) en son Essais sur le Bouddhisme Zen, tome 1
traduit sous la direction de Jean Herbert (1897-1980). 

Nous proposons au lecteur un lien vers une traduction sans doute moins difficile d'accès :

Alternative


Blason de Zakamensk (Bouriatie, Russie)


Désormais, il ne nous reste que deux voies :
Ou nous poursuivons la destruction de ce monde,
Ou nous écoutons pour de bon l'intérieure voix
Qui nous enjoint de sortir de l'infernale ronde.*

Sans transcendance, il n'est plus aucune solution.
Il y a longtemps qu'est franchie la ligne rouge
Et les sociétés sont en pleine dissolution.
Le système patine sur lui-même, plus rien ne bouge.

Il faut être aveugle pour ne pas le voir
Et plus sourd encore pour ne pas le percevoir.
Tout est bruit et fureur, illusion et mensonge !

C'est en nous-même qu'il nous faut démailler le rets ;
Le premier pas sera de marquer un arrêt,
Rompre l'enfermement* qui par nous se prolonge.

L'Abbé Théophile



* Ce que René Guénon (1886-1951) avait déjà pointé en son temps et que Jean Biès (1933-2014) résume en ces termes : « Dans l'actuelle situation à laquelle nous sommes désormais confrontés, l'alternative est simple : nous nous trouvons soit destinés à disparaître, soit condamnés à la transcendance. » Les solutions et leur bilan, dans René Guénon l'éveilleur, Éditions Dervy 2002.

** L'enfermement ou « l'enfer me ment ». L'enfer est ce qui nous maintient dans la dualité et la division, dans la finitude et l'exclusif de l'apparent et donc de l'avoir, au détriment de l'être et donc de l'inclusif et de la substance. C'est la non-chose-en-soi qui se pose comme réalité foncière et ultime, une usurpation aux conséquences désastreuses que notre époque illustre à une échelle jamais atteinte auparavant. Cette déviance qui conduit à tout vouloir mesurer et quantifier mène, par enchaînement logique, à tout chosifier. La marchandisation du monde, du vivant et, finalement, de l'homme est le fruit de cela. Cette logique proprement infernale prétend corriger et remplacer la nature par la technique. Au stade où en sont les choses actuellement, on ne peut plus dire qu'elle est destructrice par défaut mais par intention. Mais il semblerait que cette évidence est encore loin d'avoir frappé la plupart des esprits. Et à moins d'un événement majeur, cette destruction ira jusqu'à son terme. Mais peut-être faudrait-il plutôt parler d'avènement si nous nous référons aux textes prophétiques. En effet, un événement est quelque chose qui advient de l'extérieur, tandis qu'un avènement provient de l'intérieur. C'est de là seul que viendra le Sauveur. C'est par cette porte qu'il arrivera et cette porte est en nous. Comprenons bien.

lundi 26 août 2019

Dans l'âtre du Cloître (12)


Confiture d'abricots *

Illustration de l'album Martine fait la cuisine (1974) de Marcel Marlier (1930-2011)


Tandis que s'achève la saison des abricots,
Il est à propos d'en faire une bonne confiture.
L'on se doit choisir des fruits sains, sans asticots,
En enlevant soigneusement les pourritures.

On les placera dans une bassine de cuivre
Avec du sucre ajouté avec mesure ;
Certes, chacun a sa recette qu'il se veut suivre
(D'une pratique éprouvée l'artisan se rassure),

Rien, pourtant, n'interdit de tenter la nôtre
Car elle sera au moins aussi bonne qu'une autre.
Laissez reposer jusqu'au lendemain, sans faute ;

Cuisez à feu doux en gardant un oeil dessus
(D'une cuisine mijotée nul n'est jamais déçu)
Et dès que la confiture chante, du feu on l'ôte.

*  *  *

Nota bene : emplissez des verres ou des pots
En les bien refermant et qu'après l'on retourne ;
Ils seront bien hermétiques grâce à ce repos
Et tiendront longtemps, en quelque lieu qu'ils séjournent.

Frère Eugène



* Selon la recette de notre sœur Océan sans rivage