Blason de Petchora (Russie)
La Caverne (1)
De fait, en ces résonances des parois de la Caverne, longtemps embryon de la pensée diffuse et hébétée, une voix se fit entendre. Avant que de prétendre à quoi que ce soit, assise au fond de cette magnifique cellule que l’on peut aussi nommer Arbre de La Primordialité, Nuit du Soleil, Rayon des transfigurations inouïes de la corporéité et de L’éthéré, je me sentis en cette crucialité enveloppante. Au début, L’Assise est une droiture imperturbable. Le corps apprend à se connaître. Il n’est pas un point qui ne s’assemble en cette Union de La Pensée et de La Matière. Je ne voulais plus avoir affaire à aucune sorte d’emprise. Tel est le vœu du Silence submergeant et béatifique. Il est chaud en ce centre, radiant, rayonnant, et la vision donne à reconnaître et à témoigner de ces liens entre la concentration et la lumière nucléique en l’état de Présence. Le corps n’est jamais totalement dissous, mais la Présence se donne en La Vacuité. Qu’est-ce donc que cette Vacuité ? En cette Caverne, celui qui est en Elle, le sait et l’identifie, puis se sent Elle. Il n’est plus de séparation en La Matrice. La Cordée Matricielle est Le Seul Lien intime et qui donne à cette Reliance Originelle. Tu es cette famille-là et nulle autre, et chacun de tes souffles s’unit à toute La Chaîne, ce collier de perles. Depuis les éléments préexistants et ceux concomitants, puis en les simultanéités, en les faits, en L’Adventice, puis en les successions, puis encore en l’alchimie vibratoire, puis encore en les fulgurances en L’Instant de La Présence. Autant d’ouvertures, et autant de mondes qui se déploient et qui tous font acte d’allégeance à L’Unique : telle est La Réalité confidentielle de La Caverne en Son fait de Vacuité. Tu vois absolument La Lumière éclairer les parois et tu vois Le Livre dont les pages bruissent si vite qu’il est parfois impossible de tout noter. L’Allégorie se rapproche le plus de La Langue syriaque*, celle de L’Universalité vibratoire. Les images se succèdent, se compénètrent et même les parfums de ces mondes sont à ton odorat des réalités olfactives d’une suavité que ton âme semble simultanément ondoyer et être en cet arrêt. Le Souffle semble être Souffle mais aussi Apnée. Que dire de cette Caverne ? Âtre rougeoyant au Rubis du noble foyer d’incandescence ; mais jamais ce feu n’altère les perceptions : il est prétexte à la transformation. Il ne consume pas, ni ne nous éloigne de la perception. Le Feu est la nécessité à cette traversée. Tu ne le sais qu’en ayant franchi ce pont. En ce Lieu atemporel, La Caverne est en permanence L’espace qui te re-centre. Elle t’apprivoise et te donne exactement à la latitude et à la longitude de Ton Assise. D’aucuns pensent que ces mots sont sans substance, sorte d’irréalité, le fruit d’une imagination fertile. Il n’en est rien. Lors que tu te trouves en ce sein, tu le sais et tu peux exactement poser les mots qui font acte de Reliance. Lors que tu connais ta caverne, elle te ramène nécessairement en Elle, car Elle est ce lien perpétuel, telle une navette sur un métier à tisser. Tu peux évoquer la caverne et tu peux la décrire. Tu sais le nombre des pèlerins en son sein. Tu connais le chiffre quantique de leur réalité. Ils viennent jusqu’à L’Assise et te parlent. Ils s’entretiennent avec toi des jours et des mois et des années, lors que les distances se plient. Je te parlerai plus tard de cette Beauté qui se dilate et te donne, dès lors que ton Assise est offrande sans déviance sans que tu ne sois à rechercher autre que Lui. Car, sache-le, il n’est pas de plus grand danger que de Lui associer autre que Lui… Telle est La Réalité de La Conscience Une en La Cavité de La Proximité. Il n’est jamais assez de mots pour laisser les vagues déferler au son des écumes de Son Toucher, au cœur de L’Amitié.