Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

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vendredi 12 juin 2020

Ode à la Nature


Blason de Oelixdorf (Schleswig-Holstein, Allemagne)


Il est des âmes frêles que l’on voudrait protéger.
Il est des êtres si graciles qui viennent sans relâche,
Des mondes invisibles nous aider dans notre tâche,
Puisque leur nature éthérée connaît tous nos secrets.

Ils sèment, nuit et jour, tels des paysans besogneux
Les graines du firmament et nous mènent au labeur.
C’est à la lueur d’une chandelle, le cœur heureux,
Que l’on cueille enfin les fruits mûrs du Temps vainqueur.

Il est des instants exquis qui veulent renaître,
Dans la magie des lieux, dans le tumulte des flots,
Des parterres de lierres acres et du chant de L’Hêtre,


Des violettes insouciantes, de l’écorce d’un bouleau.
Mes joies devant La Nature, qu’aucune main humaine
N’égale, viennent me réchauffer de douceur certaine.

Océan sans rivage


Le Chant du Barde
(Saison 2)

samedi 6 juin 2020

L'Or pur (2)


Blason de Massoins (Provence)

De gueules à l'étoile de seize rais d'or chargée d'une rose du
champ boutonnée d'un cœur d'argent et pointée de sinople.


Face à l’infidèle, L’Amour est force du Par-don.
Il fredonne, tel le merle, sa fervente oraison.
Il annihile toute haine, et telle une Mère,
Couve ses petits, même s’ils poursuivent des chimères.

Lors que L’Amour cueille même les fruits les plus amers,
Il en fait un suc dont les gorges savourent le jus.
Il dissout les heurts et nimbe le mal de Lumière,
Puis, Il efface les doutes et donne à chacun son Dû.

Je le sais pour l’avoir rencontré plusieurs fois.
Il m’a été donné de voir en Lui Sagesse.
Plus que tout, Il fut mon Allié et guida mes pas.

Sans faillir, Il me comble toujours de Sa Promesse.
L’Amour ne vous quitte pas et quand Il est L’Amant,
Votre corps s’allège et votre âme s’élève ardemment.



Le Chant du Barde

L’Or pur (1)


Blason de la famille Rastit du lieu de Cassis (d'après l'Armorial d'Hozier Provence)


L’on ne voudrait aimer, mais aimer nous poursuit
Comme la Réalité de Son possesseur Souffle ;
L’on ne voudrait céder, encor abasourdi,
Plutôt nous défaire de l’emprise qui nous essouffle.

L’on voudrait ne pas résister face à Son Étreinte ;
L’on aimerait lui tourner le dos et s’enfuir.
Mais quoi ? Sa force vive nous marque de son Empreinte.
Avons-nous le choix face à Son ultime Désir ?

Quand je Le rencontrai, Amour devint ma Loi ;
Il fut certes impitoyable, mais Il fut si tendre.
Je Le servis nuit et jour et Il m’enseigna

Des Règles d’or qui fit de Lui encor m’éprendre.
Il se montrait : Le Soleil devenait obscur,
Car du Soleil de L’Âme, rayonne L’Or le plus pur.

Océan sans rivage


Le Chant du Barde

vendredi 29 mai 2020

Confidence du Barde


Blason de la Finlande


Toute vindication vient d’un excès d’âpreté,
Quand l’âme devenue le jouet de la violence,
S’évertue sans cesse à réduire, tout maquiller
De mots qu’elle veut incisifs ; mais est-ce somnolence

Que de vouloir tout briser ? Quand s’éveille la conscience
Quelque part, rien ni personne ne peut la retenir.
Lors, elle entre dans un profond et vibrant silence,
Puis l’effet devient unité et pur désir.

Quoi de plus indigne que la sombre somnolence !
Il est des crimes qui viennent de cette propension,
A ramener le Tout en cette forte violence.

Mais que dire ? S’accrocher à cette mécanicité,
Las ! révèle Ô combien l’homme dans sa déraison,
Détruit, et son âme et celle de l’humanité.

Océan sans rivage


Le Chant du Barde

mercredi 20 mai 2020

Rêves sauvages


Blason de Rochefort (Charente-Maritime, Nouvelle-Aquitaine)

Coupé mi-parti en chef : au 1 à dextre d'azur à l'étoile de cinq rais rayonnante d'or, à senestre d'argent au mont de sable sommé d'une tour donjonnée du même, en bas : au 2 aussi de sable au vaisseau équipé et habillé d'or voguant sur des ondes d'argent mouvant de la pointe.


Quand une femme donne son cœur sans même l’espoir
Des secrets vifs d’un retour dans l’antique demeure,
Prompte à livrer la douceur de chaque trouble regard,
Devenue tel un Cygne, la plainte de celle qui meurt ;

Quand elle donne sans compter ce qui noue son Destin,
Ravie à l’improbable, le fil tendu d’un labyrinthe,
Lors que le vaisseau gracie l’océan sans fin,
Que devient son âme et que deviennent ses plaintes ?

Vous m’êtes sans nul doute une aube pour qui l’on veille
Durant la nuit sans que rien ne trahit mon tourment,
Que donnerai-je pour n’être qu’un langoureux sommeil ?

Mais vous au milieu, allant toujours droit devant,
Impassible, vos yeux perdus dans les rêves sauvages,
M’apprenez que la vie est un apprentissage.

Océan sans rivage


Le Chant du Barde

jeudi 7 mai 2020

Chant de L’Aube


 
Blason Famille française des Maretz

D'azur au dextrochère armé d'argent, sortant d'un
nuage de même à senestre, et tenant trois lys au naturel.


Nous ne naissons pas, mais nous venons bien au monde,
Puis du ventre chaud de notre joie, nous nous exclamons,
Lors que des effeuillements d’un mot à la ronde,
Les ruisseaux s’évertuent de clamer l’abandon.

Ô Jubilation ! Sur les chemins de nos yeux
Envoûtés par La Naissance d’un nouveau Monde !
N’ai-je pas soudain senti le Lys blanc qu’inonde
La lenteur des nuages, tous, débordés des Cieux ?

Si je m’attarde, si je songe un peu à la vie,
Je réalise que j’aimais voyager vraiment,
Et la vie abonde et fredonne éternellement,

Et que des fleurs extraites de la profonde nuit,
S’emparent de mes sens et que d’elles vient la conscience.
N’est-ce pas le chant de L’Aube qui donne à La Présence ?

Océan sans rivage 



Le Chant du Barde

mercredi 1 avril 2020

Existé-je ?


Blason du District de Matveyevsky (Russie)

Existé-je réellement quand vient Le Silence ?
Qu’importe les aléas et même les opinions !
Depuis que l’âme franchit les seuils de Ta Présence,
Est-il dualité ? Est-il séparation ?

Le cœur ravi obéit à Son Injonction.
Rien n’est semblable, toute singularité converge.
Lors, ce monde, est-il la seule manifestation ?
Mais dans le fond, sait-on vraiment ce qui diverge ?

Ce n’est pas moi qui vint au monde, ce n’est pas moi
.
Quant à Ta Volonté, Elle est une parole sage :
Plus ce monde va à la dérive, plus je vais en Toi,

En cette force, en la transparence du Voyage.
Rien n’est pire que de croire sans être à l’intérieur ;
Barde ! qui donc peut reconnaître ce qui est meilleur ?

Océan sans rivage
Le Chant du Barde

samedi 7 mars 2020

Ô Barde !



Armoiries de Khorinsky (République de Bouriatie, Russie)


Ô Barde ! Tu as saisi la pure flamme du Flambeau,
La nuit encre de Ton Âme, épousant Le Silence.
Des marches infernales, retrouvant les maîtres mots,
Tu as percé le secret, goût de La Présence.

Depuis combien de Temps Ton Âme près des gisants
Dans les tourbillons de l’histoire et Ta Parole
Ont voyagé, puis des flots, sans attachement
Tu as avancé avec pour seule boussole

Ton cœur transi des nuits ; comment les ignorer,
Dans les affres des opacités qu’un monde dédaigne ?
Comme la percée devient le transfuge hébété,

Des fleuves veineux qu’irrigue le vin qui saigne,
Dans les cris de l’épouvante, lors que le soleil,
Brise les parois ! Folie mûre d’un raisin vermeil.



Le Chant du Barde

jeudi 5 mars 2020

La table des proscrits


Blason de l'Université d'État de Saint-Pétersbourg (Russie)


Quel travail assidu pendant que d’autres sommeillent !
A la table des repus, celle aussi des proscrits,
Lors que l’âme, sans nulle lassitude, la nuit veille,
Entends l’enfer, les malheureux qui poussent le cri,

Que dénoncent et condamnent les indécentes gloires,
Tandis que courbés et même découragés,
Les implacables sentences, les hypocrisies noires
Au vent des ténèbres croulant de préjugés,

Des hommes périssent d’avoir sans doute été fidèles,
Au cœur de leur vie quotidienne, tels des héros,
Lors que les blanches colombes, d’un puissant tire-d’aile,

Délivrent les âmes recluses ; les chaînes et les barreaux,
Des prisons que l’on voudrait percluses d’orgueilleuses
Visions ; mais ceci n’est certes pas semences trompeuses.

Océan sans rivage


jeudi 13 février 2020

Terres conquises


Blason du District de Nizhnevartovsky District (Sibérie, Russie)


La réalité opaque ne nous enferme pas.
Quand donc laisserons-nous s’infiltrer les eaux-vives ?
Tel le goutte à goutte, la lumière ne cède pas.
A notre insu, la voici même vindicative.

Si L’Amour est plus fort, la vie l’est plus encor ;
C’est elle qui nous enseigne, c’est elle qui nous attrape.
J’en sais quelque chose, en l’esprit et l’âme, en ce corps ;
De la vacuité, il naît une étrange grappe.

Tel est le pur Jus au Silence d’un fruit goûteux :
Car du Mystère, le secret est Soi sans conteste,
Beauté dont la savante sève, par elle, nous atteste

Des phases successives d’un Soleil compendieux,
Lors que La Lune, Sa Promise, révèle les prouesses
Paisibles, celles des terres conquises avec allégresse.

Océan sans rivage



Le Chant du Barde

jeudi 6 février 2020

Proche de Toi


Blason de Verkh-Inversky (Russie)


Je suis si près de Toi, à Te toucher sans voix,
Tu es mon étranger et je suis bien plus proche,
Plongeant dans de feintes eaux qui ne feignent pas l’émoi,
A la Terre et le Ciel, du surplus sans accroche,

Je suis mêlée à Ton noble Parfum, notre Constance.
Tu es si proche de moi, que je ne me vois plus.
A l’insipide, qu’ai-je entendu, Souverain Silence.
Comme est belle la Joie qui boit à l’horizon nu !

Tu es si proche de moi, que je dors dans Tes Bras
Si douleur épouse la Joie, que valent les tourmentes,
Puisque si proche Te voilà, l’esprit n’est jamais las ?

Je suis si proche de chaque seconde qui me hante,
Sans me défaire du goût ivre de Ton cher Discours ;
Je succombe tour à tour ; quel étrange Ton Amour !



Le Chant du Barde

mercredi 5 février 2020

Pour un songe de Toi



Blason de Michele Scandiffio (Basilicate, Italie)


Pour un songe de Toi, en cet instant inconnu,
Dépassant le ciel ; et même la lune et le soleil,
Jamais ne sont réduits en nos mains toujours nues,
Pour la fulgurance de notre éternel Éveil,

Et l’instant survenu dans les brisures sauvages
Lors que l’océan voguait éperdu de Toi,
Miroir dont le cœur ne craint ni bourrasque ni orage,
Ni éphémère, ni même Éternité de Toi ;

Pour un songe éveillé, le corps va au-delà
Des poussières envolées, semence après semence,
Pour le seul moment surpris comme à l’insu du Roi ;

Quand jour après jour, depuis L’Aube de notre Alliance,
Tu me donnas la vision claire et me délivras
Des ignorances séculières. Je ne le regrette pas.


lundi 20 janvier 2020

Perpétuel souvenir


Blason de Kalistep (Tchéquie)


Il faut beaucoup de temps pour s’extraire des filets,
Mais il faut encore plus de temps pour le dire,
S’apercevoir que l’on a déjà tout quitté,
Par ce regard qui a vu l’étranger venir.

Il était bien en nous, toujours à nous unir ;
Il était nos yeux, notre toucher, notre guide.
Il était plus que tout, notre perpétuel souvenir,
Celui qui traduisait Le Rêve et le rendait limpide.

Barde, avant de tout quitter comme tout nous quitte,
Sans qu’aucune distance ne soit à nous séparer !
C’est Toi, L’Homme de notre âme, qui nous y invites,
Dans le murmure indicible, dans le simple arrêt,

Et le cœur de tressauter et de mettre les mots,
Sur ce qui a devancé et qui nous anime.
Gloire à La Reliance, quand la fin n’est pas fléau,
Ni même outrecuidance : Ta Présence est magnanime.

Océan sans rivage


dimanche 19 janvier 2020

Le mur du Barde



Blason de Drovninsky (Russie)


Quand l’aube fut rougeoyante, l’étoile s’effondra
Sur un lac, mais alors tu vins ; de tes mains pures
Tu la tiras des tréfonds et la ramenas.
Barde, je fus saisie par son éclatante parure.

Barde, auprès de toi, j’ai vu le fond des eaux-vives,
Les cascades qui s’échappent d’entre les vieux rochers.
J’ai vu ta droiture et la nuit allusive :
Ton grand silence est semblable à un livre caché.

Tu m’as tirée de ma somnolence. J’ai dansé.
Qu’importe ! Ainsi je suis avec pleine démesure
Le chemin, celui de ceux qui ont tout quitté !

Je t’ai suivi sans rien dire, sans même me plaindre,
Jusqu’à ce que nous parvenions au fameux mur,
Ébrasure comme le secret sait empreindre.

Océan sans rivage


mardi 7 janvier 2020

L’incessible


Blason de Bluszczów (Pologne)


J’ai lavé le lierre puis j’ai contemplé ses mains
Comme un moment d’indolence, à l’hiver qui se balance,
J’ai cueilli des reflets de lumière son essence.
Le lutin, de ses yeux, m’a offert un festin.

J’ai pensé : désormais, qu’importe ce qui se passe !
Tout en nous est une porte et même vérité,
Et c’est au frissonnement que l’instant pourchasse
Que le monde éveillé éclot de sa Beauté.

Celui qui est à nous sauver est notre Temple.
Ce siècle n’a pu Le détruire, ni Le dévoyer.
La fin est une bouche au Ciel qui tremble

De voir témérité et constance inépuisée.
Comment alors être troublé par la fin d’un cycle,
Qui fait acte de Retour sans faillir à l’incessible ?

Océan sans rivage


Le Chant du Barde
Le Chant du Barde

mercredi 1 janvier 2020

La Porte aux Deux Visages ou le secret de Janus


Blason d'Ełk (Pologne,1950)


Assis près du bassin, au silence du matin,
Lors que s’étiole la lueur des étoiles mourantes,
Balancement au dénuement des yeux turquins,
Reflets d’une eau dont les rondeurs si étonnantes,

Me captivaient sans que je puisse m’en défaire,
M’apparut, flottante, une sylphide qui chantait.
Je me levai soudain, étreint par le Mystère :
Ainsi la sylphide me révéla le secret,

Et dans les mots, elle m’initia aux Deux Visages,
Paradoxe subtil semblable à une Porte dont l’entrée,
Est réservée à ceux qui cèdent en cette étape,

Orgueil et vaines prétentions, puis entrent dans la vallée
Pieds nus, esseulés, jusqu’au désert aride de leur âme.
C’est quand l’illusion tombe qu’il naît un oriflamme.

Océan sans rivage


Le Chant du Barde
Le Chant du Barde

mardi 17 décembre 2019

Le Barde et le Sage


Armoiries de Basauri (Biscaye, Pays basque espagnol)


Comme nous nous promenions le long d’une grève,
Nous rencontrâmes l’homme sorti de nulle part.
Il portait le manteau du vent, Souffle du grand Rêve.
Quand nous nous vîmes, nous n’étions pas loin du rempart.

M’initia-t-il au chant du Barde ? Je l’écoutais.
En moi, sa voix résonna, comme cent mille merveilles.
Il réveilla l’histoire, celle-même que l’on redoutait,
Mais les sages avaient lié son cœur à L’Éternel.

Ce qu’il dit me fit frémir, et je sus qu’il disait vrai.
N’avais-je pas reconnu la parole des justes ?
Elle est une ancre, celle-même qui me révélait.

Quand la houle agite l’océan de nos vagues injustes.
Un homme s’approche et nous tend, avec discernement,
La main trempée dans l’encre bleue du firmament.

*   *   *

                                    Je vous conterai les écumes des rivages
                                    Puis celles des lumières qui font le large
                                    Puis les danses que le Chant évoque lointainement
                                    Tandis que les hommes s’en vont.
                                    Qu’importe, puisqu’ils rentreront !
                                    Quand L’Amour dépasse l’entendement,
                                    Voyez le Barde qui tranche,
                                    Du regard silencieux à l’horizon !
                                    Quel est donc le feu impétueux de son âme
                                    Lors que son cœur, souverain des océans
                                    Vogue au son d’une larmoyante larme,
                                    Et nous raconte comment hurlent les vents ?

                                    Il fait les confidences au Silence,
                                    Puis s’en retourne d’où il est né.
                                    J’ai vu son cœur nourri des sèves d’un autre temps,
                                    Quand vainquent les convaincantes plaies,
                                    Et des sanglots d’une femme,
                                    Il apprend les yeux enflammés,
                                    Les vestiges d’une antique beauté,
                                    Et sur les tremblantes cimes,
                                    Il conquiert l’évanescence,
                                    Quant à L’Aube de son abîme,
                                    Il saisit l’instant auquel il a succombé.




mardi 10 décembre 2019

Secrète Licorne


Tapisserie à la licorne de William Morris (1834-1896)


Te souvient-il de nos promenades près du lac ?
Nos pas se mêlaient à la verdure des hautes herbes,
Et je savais garder en moi l’image intacte,
D’une clairière qui resplendissait de ton verbe.

Te souvient-il des preux élans d’une gracieuse mouette,
Du murmure intense aux chastes caresses du vent,
Lors que l’arbre s’émeut de ta frêle silhouette,
Qu’une abeille se plaît à nous parler doucement ?

Quelle est cette odeur de résine, ces sucs vermeils
Qui s’attendrissent quand la licorne s’émerveille,
Lueur en la folle songerie de tes pensées ?

Voici que s’étonne encor la fervente rivière ;
Mais qui donc nous rappelle à ce poignant mystère ?
Est-ce bien la licorne qui nous a visités ?

Océan sans rivage


Le Chant du Barde

vendredi 22 novembre 2019

L'Île verte (10)


Blason de Tønder (Danemark)


Depuis les vieilles terres, quand le sel rudoie la côte
Que pourfendent les horizons, il veille vaillamment,
Puis, des enchantements que l’écume vole au vent,
Le capitaine recense les voiles de la mer haute.

Le soleil siège sur toutes les vagues de l’océan.
Des reflets, il en est comme de tous nos repaires,
La noble vigne mûrit patiemment au Firmament.
Hé ! La Joie vient de L’Amour que versent nos pairs.

Hé ! Voici l’homme de cœur, il aperçoit L’Île verte.
Comment ? Il n’est de trouble qu’en l’esprit ignorant.
Bois donc ! La Lyre abreuve le désert de nos lèvres.

Là-bas, l’univers se joint aux Lunes de L’Orient ;
Attisons le feu de joie ! Embrassons nos frères.
La folie des jours de Gloire sourit au Mystère.


dimanche 17 novembre 2019

Vraisemblance


Blason de Vavrišovo (Slovaquie)


Finit-on par morceler le temps viscéral
Des ruptures que tranche le monde adulte ?
Je compris que le poison est de fait sidéral :
Chaque conscience est un monde occulte.

D’ainsi le comprendre est parfois lourd.
Mais, les chemins se croisent et se décroisent
Dans l’infini et l’Adieu s’annonce tel le présage.
L’Adieu sans retour comme défait du vrai Amour.

Le Jour s’emmêle à la nuit des mots qui viennent du cœur.
Ainsi va la vie et nous voyons la distance,
Quand même L’Âme a dit en sa toute vraisemblance

Le silence au sein des sourdes et sombres torpeurs.
L’élection est un brassage et les âmes se rassemblent
En ce Corps-Arche, en ce Corps devenu Sapience.

Océan sans rivage