« Être ou ne pas être » n'est pas la question,
Du moins ne se prêtant plus à notre époque
Qui accumule tous les états de congestion,
Autant qu'elle est à cumuler les équivoques.
« Être ou avoir » nous semble mieux indiqué.
Toutes les autres dichotomies sont obsolètes.
Encore peut-on admettre qu'elles sont imbriquées,
Vu qu'elles continuent de mettre sur la sellette
Et de faire de ce bas monde une foire d'empoigne,
Ce dont l'actualité largement témoigne.
Dès lors que l'avoir devient la valeur unique,
L'être perd peu à peu toute sa sacralité
Et donc son statut d'irréductibilité,
Avec pour seule perspective un monde satanique.*