Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

samedi 29 février 2020

La confidence d’un Ange


Blason de Neggio (Tessin, Suisse)


                                            La fièvre des étourneaux,
                                            Ensevelissant les mots d’une reine,
                                            Quand surviennent les fruits de l’orfèvre :
                                            Ils ont eu peur de nos larmes,
                                            Mais ils ne savent rien de la flamme,
                                            Au cristal de nos fers éparpillés,
                                            Sur les plaines que l’on effeuille,
                                            Comme viennent les moussons,
                                            La fièvre des mouettes libérées,
                                            Dans les cieux de notre joie.
                                            Ils ont eu peur de nos tourments,
                                            N’en connaissant ni l’emprise ni la foi,
                                            Quand du haut de sa tour, la reine se souvint,
                                            La seconde de son Amour éternel,
                                            L’enchantement de La Lyre,
                                            Les larmes devinrent ivresse,
                                            L’écorchure d’une lune.
                                            Même si le corps est malade,
                                            Il chante du Chant de L’Âme,
                                           Et L’Ange m’a révélé son secret.

Tranche abrupt l’indécision, et ramène autour de toi les parures de la proximité, puis cultive indéfiniment les révélations sous L’Arbre de Ton Inspiration. Voici l’épitaphe anthume de notre discours, au velours du Cœur de L’Amant. As-tu seulement compris la beauté des forces de Lumière ? Une sève sublime jaillit depuis le Désir et la chair est devenue pâleur de Volupté, quand alors d’éphémère, elle devient Vénus Pérenne. 



Blason de Jarvenpaa (Finlande)

vendredi 28 février 2020

Le ressac


Blason de Fræna (Vestlandet, Norvège)


                            Tout ce qu’une mer rejette dans les bras d’un ruisseau
                            Tout ce ressac au-delà des flots
                            Tout ce que Tu fracasses sur les récifs
                            Toute L’Alchimie du Verbe.
                            Dedans ! « فیه مافیه »
                            Épousant le flanc des eaux,
                            Et mon Amour palpant les parois,
                            Tout ce qui reste sur un rivage,
                            Le sable fin du sel de nos ébats,
                            Te toucher dans L’Étreinte du Souffle,
                            La chair de L’Esprit n’en finit pas,
                            Tandis que Le Corps devenu Lumière,
                            Éternel Eden,
                            Dedans ! « فیه مافیه »
                            L’Océan, remous de mon délire,
                            Mes mains devenues notre Parfum.
                            Ne me dis pas, ne me dis rien
                            J’en viens,
                            C’est là que mon corps est né,
                            Dans la vastité de Ton Ombre
                            Au creux de Ta Lumière
                            Dans La Terre de Ton Verbe,
                            L’Encre de Tes mots.
                            Ni avant, ni après
                            Le Temps est notre Chant
                            Le Cœur Ton Sceau.


Dire jusqu’à faire, ne jamais se défaire des mots en substance, qu’ils coulent en nos veines et nos actes, telle une épée fendant les sillons de nos labours, qu’ils soient ce Dedans, ni extérieur, ni intérieur, le temps de la seconde, le temps ADN, le temps de la Présence en La Reliance, en Lui, dévoilant l’autre monde, celui de notre ombre. Poète de mon âme, les flots ont déchaînés les océans de nous-mêmes. Crucialité de L’appel. Poète ne jamais renonce !

Discontinuité et impermanence (9)


Insigne d'épaule de la 8e division d'infanterie américaine(1918-1992)


La connaissance de soi procède par éliminations : « Je ne suis pas ceci, je ne suis pas cela ; ni mon corps, ni mes pensées, ni mes sentiments ; pas plus la personne que je m'imagine que le personnage que je projette dans le monde, encore moins ce que celui-ci en perçoit. Ni je ne me réduis à l'un quelconque de ces aspects, ni je ne me résume à leur ensemble. »

Ces aspects, ces expressions, ces apparences, ces fonctions ne sont jamais que des compositions, nées du tissage de faisceaux multiples - l'héritage génétique, le contexte sociétal, le milieu social, les conditions existentielles – auxquels nous ajouterons le dessein antérieur à la naissance incarnée et dont la mémoire, même brouillée, voire ignorée ou insoupçonnée, qui régit le destin d'une existence, n'en œuvre pas moins, à travers les choix que l'on fait et que l'on croit avoir. La connaissance de soi consiste d'abord à en comprendre le sens et la sagesse.

Le sens : sa recherche naît d'un sentiment de vide, un état qui procède en réalité de la discontinuité et de l'impermanence (la non-chose-en-soi, le non-moi-en-soi). Cet état inspire à se donner des raisons de vivre et d'exister dans ce monde perçu comme une finitude, c'est-à-dire ayant sa fin en lui-même. Ainsi, l'éphémérité de la vie n'est pas vécue comme un passage, une étape dans ce qui n'est qu'une traversée, mais comme une parenthèse entre deux néants, une posture, au demeurant, qui ne satisfait pas l'être profond et dont aucune traduction sur aucun plan n'emplit le vide éprouvé. D'où la compulsion dans l'avoir pour combler ce vide... par encore plus de vide.

Tout est composé. Ce qui est composé se décompose. Rien n'est acquis, rien ne peut s'approprier : ni les choses, ni les idées, ni les personnes, ni les identités. Rien.

Le sens n'est pas un terme, le point destinal d'une direction, car rien ne le définit, rien ne le localise, quand même, paradoxalement, tout le balise. Toute représentation le réduit, toute formation le fige.

Le sens n'est pas une conquête mais une quête, qui consiste à éclaircir l'opacité de la conscience et à éclairer les fausses directions. Il ne se construit pas mais se découvre. Par le lâcher-prise (le non-agir du Tao). Le sens précède sa recherche. C'est lui qui nous cherche.

Ne pas se projeter au-delà du Réel. Être à l'instant. Non pas comme une pulsion dans l'immédiateté mais comme l'accueil de Ce qui Est. C'est par la Présence que se dégage le sens qui est un état de conscience, un ajustement constant à l'Ordre immanent.



                  1                            2                           3                         4                            5

                  6                           7                           8                                  Introduction

mardi 25 février 2020

Discontinuité et impermanence : introduction


Drapeau d'Onagawa (Japon)


Discontinuité et impermanence ou retour aux fondamentaux de la métaphysique, c'est-à-dire au cœur du questionnement ontologique.

La réalité tangible. Objective. Raisonnée et raisonnable. Ce décor physique, que la plupart tient pour le Réel. Comme le seul admissible. L'unique possible. Appréhendé dans la fugacité de l'instant dont l'apparente et lisse continuité linéarise le temps. De ce point de vue, Socrate appartient au passé. Mais pas davantage que soi-même car à peine franchit-on le seuil de l'instant que l'on s'y retrouve aussitôt. L'instant est irréductible. Alors, qu'est ce vraiment que la Présence ?

L'horizon, c'est une question de regard. Qui ne trace le plus souvent que des parallèles. Rarement une perpendiculaire. L'horizon n'a aucune réalité objective. C'est une ligne de fuite qui tourne sur elle-même.

Le sens par les seuls sens. Le non-sens.

L'impermanence est le contraire du déterminisme. Nulle apparence ne réduit la substance. Ni aucune formation sur aucun plan.

Si rien n'est chose-en-soi, personne n'est un moi-en-soi.

De même que l'on n'isolera jamais la particule fondamentale de la Matière, on ne saisira pas davantage le corps premier de l'être.

La question foncière n'est pas « Qui suis-je ? » mais bien « Qui est ? » L'on serait tenté d'assimiler et de confondre les deux formes du questionnement. Elles n'induisent pourtant pas la même portée : le « Qui suis-je ? » vise la définité (l'on est finalement quelque chose ou quelqu'un), tandis que le « Qui est ? », du fait de dépasser une approche exclusivement personnelle centrée sur l'idée qu'il y aurait une identité-en-soi, et donc d'impersonnaliser le questionnement, celui-ci se raccorde à l'indéfinité, autrement dit, au Par-delà.



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Rêve éveillé


 
Blason de la famille de Sambucy (Rouergue)

D'or, au sureau de sinople fleuri d'argent, mouvant d'un
croissant de sable, au chef d'azur, chargé d'un soleil d'or.


                                               Le Soleil avale l’ombre,
                                               Puis réjouit les neutralités du Voyage,
                                               Aux Semences stellaires,
                                               Le goût de l’espace,
                                               Sans que rien ne vole un effet,
                                               Viens-tu m’embrasser,
                                               Aux rivières de ma Lyre ?
                                               Ne délie pas mes courbures,
                                               Ni n’avance sans brasser les chevelures,
                                               Des Lunes dont le bleu asperge,
                                               Les fruits que planifie le Miroir.
                                               Et je T’aime,
                                               Dans les nuages de Tes Mystères,
                                               Et je lance sans ternir,
                                               Les feuillets,
                                               Apposés comme Le Sceau.
                                               Et je T’aime,
                                               Des sphères de nos nébuleuses,
                                               Sans que s’achève La Rencontre,
                                               Dans les strates de ce que Tu sèmes.
                                               Viens en cette Terre défrichée
                                               Affranchie des poids du monde
                                               Alliance des Verbes qui tissent
                                               Les Reliances de La Prophétie !
                                               Et je T’aime,
                                               Réalité du Rêve qui s’éveille.

Le Jus d’un sureau en la baie mûrie de L’Arbre, lors que Le Soleil se laisse surprendre en Lui-même. Poète, à Tes mains coule L’Aube vermeille. L’intensité pure substantielle a devancé, et dans le fusionnement a attiré Ton Appel, et L’Appel est intensité d’Être révélée de Ton Intensité.



          Trace le monde                    Verticale                       Leurre                      L'Existant

lundi 24 février 2020

L’Existant


Blason de Thonville (Moselle, Lorraine)


                                 L’Existant :
                                 Des Trois de l’énigme,
                                 Au Ternaire,
                                 L’Existant de par sa nature à exister ;
                                 Puis L’Existant en la représentation de L’Existant ;
                                 Puis Fécondité de L’Existant en L’Existé.



Cette prodigieuse énigme est dans la nature contemplative des choses, car du néant il ne saurait être ce qui apparaît et dès lors que la chose est chose en soi, elle lève son regard en L’Essence des choses apparues, car sans Existant, il n’est aucune possibilité de nier cet Existant et lors toute négation entraîne une affirmation. Le Poète naît dans la fécondité de ce qui apparaît depuis cette possibilité d’apparaître. Ainsi, Il entre en L’Origine des Noms. La Lettre devient Image et L’Image devient Le Verbe. Il parle, non pas à partir du Rêve, mais bien à partir de La Réalité en substance, comme les mots font SON-ECHO en Son CORPS-ARCHE de L’Autre Monde, Devenir au sortir de La Caverne. Telle est La Verticale qui a su rompre avec l’opacité mentale des représentations.




                 Trace le monde                              Verticale                                    Leurre

dimanche 23 février 2020

Même à son insu


Blason de Bengtsfors (Dalsland, Suède)


Tout conflit est une opposition par la forme,
Quand même on le voudrait cautionner par un fond.
Les différences peuvent paraître menues ou énormes,
Toujours les courants du temps passant les défont

Car rien jamais n'est scellé dans la finitude.
L'adversaire d'un jour est l'allié du lendemain.
Il n'est chemin torve qui ne trouve sa rectitude
Car c'est Dieu qui met à toute chose Sa Première Main.

Il est ces mots que répétait souvent mon père :
« Les meules divines tournent lentement mais sûrement. »
Le destin ne nous frappe jamais si durement,

Au point même de faire éclater tous nos repères,
Que pour libérer de notre être l'essentiel.
Même à son insu, l'âme se veut monter au Ciel.

L'Abbé Théophile



jeudi 20 février 2020

Leurre


Blason de Dikļu pagasts (Lettonie)


Je t’avais attendu,
Les arbres jouaient.
Parfois j’étais étendue,
Le ciel parlait.  
Comme les yeux s’allumaient,
Des réalités du cœur,  
Et la voix murmurait,  
Les suaves propos.  
Qui a joué avec les furets ?
Qui a pianoté sur le clavier 
Les heures précieuses ?  
J’ai vu un lézard,  
Un autre sur le muret,  
Le soleil dans les collines,  
Les heures indécises,  
Près de l’arbre et des bosquets,
Les pierres que frôlent les primevères,  
Les pierres fabuleuses fables de nos ancêtres.  
Je t’avais entendu,  
Dans le creux des siestes,  
Quand les mots se heurtent.  
Illusion de mon illusion  
Au songe de mes aspirations
Je t’ai vu,  
Dans la simplicité de l’heure,  
Tu as dit vrai.  
Comme est beau ce qui a devancé !
Le regard s’est défait de tous les leurres,  
Mais si leurre est,
Mien, il est aussi désormais.


Le Poète dresse fièrement dans le sein de La Matière, les fibres du firmament et joue sans plus attendre. En ces doigts, suinte La Perle des mots unifiés. Qui est-il que d’autres ne connaissent pas ? Quel étrange incognito drapé de diaprures ! Chaque seconde est un monde qui s’ouvre, et pourtant, il n’en est qu’Un.

Océan sans rivage


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mercredi 19 février 2020

Verticale


Blason de Kněžmost (Bohême-Centrale, Tchéquie)


Quand tout est évidé,
Sans pensée,
Au silence de l’horloge,
Le salon de prescience,
Annonce L’Infinitude,
Joie d’apparaître,
Joie de disparaître,
Sans que rien ne vienne ni enraciner, ni briser
Le Temps,
De ce qui Est,
Éternité,
Exactitude de La Correspondance.

Le Poète entre en ce lieu privilégié de ce qui est L’Unité et L’Onde est perfection qui dévoile les effets. La Coupe est L’Être du Poète en l’harmonie du Son éclot en l’infinitude des mondes. Il dit ce qui est en Sa Contemplation active, alors Le Soleil-Essence s’unit avec La Lune-Essence et Le Silence est Verbe.



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Défection partagée


Blason de Trondheim (Trøndelag, Norvège)


Que ça plaise ou non, les « élites » sont à l'image
Des sujets et bien plus encore des citoyens
Qui sont censés donner librement leur suffrage
Car, comme on dit, qui veut la fin veut les moyens.

L'on ne manipule jamais que les imbéciles
Qui lors de se poser en victimes ont beau jeu.
Du reste, il n'est point besoin d'être très habile
Pour saisir que le pouvoir est le vrai enjeu,

D'autant plus si l'on nous promet monts et merveilles.
Et si d'aventure les endormis se réveillent,
On les voit piquer du nez à chaque élection,

De sorte à reconduire aux affaires la même clique
Qui, avant qu'il ne soit longtemps, leur fait la nique.
Est-ce l'élu ou l'électeur qui fait défection ?

L'Abbé Théophile

 

Trace le monde


Blason de Corme-Royal (Charente-Maritime, Nouvelle-Aquitaine)


                                                  Défait de toute défaite,
                                                  Il n’est que L’Être,
                                                  Quand même l’on succombe,
                                                  Aux effets du nombre,
                                                  L’on passe l’outre-monde,
                                                  Et l’on va en silence,
                                                  En deçà des décombres,
                                                  Voie du milieu :
                                                  La vie est forte de l’ombre,
                                                  Mais la lumière aveugle,
                                                  Les importunés ;
                                                  Point de paroles
                                                  Ni de sagesse
                                                  Sans l’éprouvée.
                                                  C’est en soi que trace le monde.


En buvant au Livre, le Livre boit en nous. Ni poésie, ni prose hors du monde, l’Ailleurs a caressé le rivage et tout s’est unifié dans la danse. Rien qui n’échappe à L’Âme, ni rien qui ne soit une ombre dont les feuilles sont blanches et clament les retrouvailles aux vibrations des sonorités du monde de La Conscience. Je suis aveugle au monde dit le Poète, je joue avec les étoiles et fais ma ronde. Je suis indifférent dans le sein des vibrantes constellations qui ont devancé ma raison et m’ont fait leur confidence. La mort d’une étoile en cache une autre et l’univers renaît au Souffle de ma mort ; quand j’expire, le monde disparaît, mais quand je respire, mes yeux voit un autre monde que Présence a suscité et les étoiles valsent sans que rien ne soit perdu, dans l’éventail déployé et je cours dans l’éternelle vallée de mon regard enivré. Que tu dises ceci ou que tu dises cela, je suis le Poète que l’on a capturé et le monde devance ma pensée. Je suis déjà passé : telle est la force qui anime L’Homme et Homme je suis et Homme j’ai voyagé en ce par-delà.