Drapeau d'Onagawa (Japon)
Discontinuité et impermanence ou retour aux fondamentaux de la métaphysique, c'est-à-dire au cœur du questionnement ontologique.
La
réalité tangible. Objective. Raisonnée et raisonnable. Ce décor
physique, que la plupart tient pour le Réel. Comme le seul
admissible. L'unique possible. Appréhendé dans la fugacité de
l'instant dont l'apparente et lisse continuité linéarise le temps.
De ce point de vue, Socrate appartient au passé. Mais pas davantage
que soi-même car à peine franchit-on le seuil de l'instant que l'on
s'y retrouve aussitôt. L'instant est irréductible. Alors, qu'est ce
vraiment que la Présence ?
L'horizon,
c'est une question de regard. Qui ne trace le plus souvent que des
parallèles. Rarement une perpendiculaire. L'horizon n'a aucune
réalité objective. C'est une ligne de fuite qui tourne sur
elle-même.
Le
sens par les seuls sens. Le non-sens.
L'impermanence
est le contraire du déterminisme. Nulle apparence ne réduit la
substance. Ni aucune formation sur aucun plan.
Si
rien n'est chose-en-soi, personne n'est un moi-en-soi.
De
même que l'on n'isolera jamais la particule fondamentale de la
Matière, on ne saisira pas davantage le corps premier de l'être.
La
question foncière n'est pas « Qui suis-je ? » mais
bien « Qui est ? » L'on serait tenté d'assimiler et
de confondre les deux formes du questionnement. Elles n'induisent
pourtant pas la même portée : le « Qui suis-je ? »
vise la définité (l'on est finalement quelque chose ou quelqu'un),
tandis que le « Qui est ? », du fait de dépasser
une approche exclusivement personnelle centrée sur l'idée qu'il y
aurait une identité-en-soi, et donc d'impersonnaliser le
questionnement, celui-ci se raccorde à l'indéfinité, autrement
dit, au Par-delà.
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