À la sainte Luce, le jour croît d'un saut de puce

Blason de Grünhainichen (Saxe, Allemagne)

À la sainte Luce, le jour croît d'un saut de puce *

Et à partir de la Noël, d'un pied de coq.

Il en fut tel sous le calendrier Julius

Que le pape Grégoire le treizième changea tout en bloc.

L'on ajoute qu'en janvier, les jours s'allongent autant

Qu'un âne peut trotter puis qu'un cheval qui galope

Dès que février entre dans carême-prenant,

Lors que les buveurs ont vidé leur dernière choppe.

La sainte Lucie correspondait donc au retour

De la Lumière, deux trois jours après le solstice

Dont on sait qu'il précède de peu le lunistice.

Bientôt, notre Terre aura fait son entier tour

Du Soleil puis s'ouvrira une année nouvelle

Que nous vous souhaitons, à tous, heureuse et belle.

Marc

Blason de Oberperfuss (Tyrol, Autriche)

* Ce dicton date d'avant 1582 et se réfère donc à l'ancien calendrier julien, où la Sainte-Luce tombait deux jours après le solstice d'hiver, au moment où les journées commencent à rallonger parce que le soleil se lève chaque jour un peu plus tôt et se couche un peu plus tard. En 1582, le calendrier grégorien a avancé la Sainte-Luce de dix jours et elle tombe aujourd'hui huit jours avant le solstice.

La Sainte-Lucie,

une fête très importante dans les pays scandinaves

En Suède, le 13 au matin, l'aînée des filles de la maison, vêtue d'une grande robe blanche avec une ceinture rouge, coiffée d'une couronne de bougies allumées, apporte le petit déjeuner à ses parents. Elle est suivie d'un cortège d'autres jeunes filles (Tänor), habillées de même mais sans couronne (souvent une simple guirlande posée en bandeau). et du groupe des garçons vêtus également de blanc et coiffés d’un chapeau en forme de cônes (Stjargossar).