Blason de Pierrevert (Alpes-de-Haute-Provence)
arrêté sur un mont du même, au 2e d'or à la bande de sable.
En cette clairière, subrepticement, tu m'as fixée du regard si intensément.
Soudain, ai-je su que tu étais à me voir ?
Ai-je su que tu étais en cette pleine apparition ?
Qu'es-tu donc à me dire ?
N'es-tu pas celui qui nous visite en notre maisonnée, durant cette veillée que toi seul apprivoises ?
J'ai couru sur les sentiers pour te retrouver, car, de toi, j'ai beaucoup appris.
Tantôt tu me sembles un grand farceur dont il faut se méfier, et tantôt tu es le maître que j'aime patiemment écouter.
C'est en ces bois que j'ai aimé te rencontrer et ton poil fauve est semblable à une lumière qui cherche à percer les grands mystères.
Je ne me suis pas trompée.
J'ai vu que tu me voyais.
J'ai aimé que tu vois ce qu'il y a en moi.
Dès lors, j'ai pu comprendre l'image que tu étais à me renvoyer.
Tu n'es pas un trompeur.
Ton regard perce et va droit au cœur.
En cet écrin de verdure, les rais du soleil ont tracé un chemin.
C'est ainsi que celui qui te rencontre peut comprendre.
Es-tu un ami ?
J'ai su que ta proximité est une science et tu es à me dire que tout est dans le regard intérieur.
Tout est Lumière.
Tu m'as dit aussi : observe bien et va lentement.
Il existe deux sortes de feu. L'un brûle et ne donne rien. L'autre est une flamme dans la Nuit.
J'ai étudié ton corps entier et il m'a révélé ses secrets.
Tu m'as dit : prends ton temps. En lui, il est une sagesse.
J'ai vu comment tu t'élançais en cette vallée.
Tu m'as dit : mes pas sont feutrés et je m'entends marcher. Il n'est pas un seul bond que je ne fasse sans en mesurer l'impact.
J'ai fondu en la couleur chatoyante de tes mouvements.
Tu m'as dit : c'est en ton cœur que Les mondes ondoient.
Tu m'as laissée venir tout près de toi.
Je t'ai entendu me dire : tout périt excepté Le Grand Secret.
J'ai alors su.
Océan sans rivage
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