Longtemps, ni les clercs ni les femmes ne purent arborer des emblèmes expressément militaires. Les femmes utilisèrent fréquemment des écus dits en bannière (à forme plutôt carrée) puis de formes rondes ou ovales pour les dames et en losange pour les damoiselles. Cette dernière, cependant, ne se prêtant guère au dessin des pièces honorables, encore moins à celui des blasons composés (qui privilégient les partitions verticales et horizontales), fut de ce fait peu employée.
L'écu bannière
Blason de la famille Gontaut de Biron
L'écu rond
Blason féminin de la famille de Gail
L'écu ovale
Blason de Claude de France (1499 † 1524), duchesse de Bretagne,
fille de Louis XII de France et Anne de Bretagne.
L'écu en losange
Blason des reines de France
Blason de Damas de Marcilly (Forez)
Blason de l'Abesse Cristé de Bibelsheim (Alsace)
Armoiries de la baronne Leonia Cooreman
(plus connue sous son nom d'artiste d'Annie Cordy)
Charles Quint et ses sœurs en 1502. Le blason des deux sœurs de Charles Quint (âgées à l'époque de 5 et 2 ans) est parti, au premier d'une table d'attente (d'or), au second (d'Espagne…). Ce blason incomplet montre que la femme noble de cette époque n'acquiert une identité que par son mariage.
En Russie notamment, l'écu d'une femme évoluait dans sa forme en fonction de son statut marital. Ainsi, si elle n'était pas mariée, l'écu était ovale ou en diamant (losange), surmonté d'un ruban ; lors qu'elle se mariait, elle adoptait la forme de l'écu de son mari ; devenue veuve, l'écu reprenait sa forme première (moins le ruban), avec inversion des deux parties.
Femme non mariée femme mariée veuve
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