On ne voit plus d'enfants grimper dans les arbres 
Pour chaparder des cerises, construire des cabanes. 
Ils ne fabriquent plus d'arcs, d'épées ou de sabres 
Pour batailler, ni de frondes, ni de sarbacanes. 
Les champs sont aussi vides que les chemins déserts. 
Terminées, les baignades d'été dans les rivières ! 
Finies, les joyeuses parties de luge en hiver ! 
Ni curé se promenant, lisant son bréviaire, 
Ni garde-champêtre aux aguets dans les vergers ; 
Plus de gardeuse d'oies, de vacher ou de berger ; 
Plus de vannier tressant l'osier pour les corbeilles. 
Tous ces ateliers fermés, ces métiers éteints. 
À peine entend-on un coq chanter le matin 
Ou les ébrouements d'une étable qui s'éveille. 
Histoires fromagères


 
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