À ma mère
Blason de Minsk (Biélorussie)
Le soir s'invite lentement,
Et c'est à peine si l'on ose
Faire la moindre chose
Pour ne pas interrompre le secret.
Les derniers rayons
S'accrochent aux fenêtres des maisons.
Quelques bruits de pas,
Puis, quelques dernières voix.
Une lumière diffuse éclaire son visage fané.
Elle reprise quelques vêtements,
Des escapades de ses enfants.
Prés d'elle, ils s'amusent gentiment.
Elle lève le regard et leur sourit tendrement.
Un sourire qui s'efface sans laisser de trace.
Son cœur soupire au soir tombé.
Je lui murmure une caresse, à peine ébauchée.
Comme est belle cette femme à la chevelure indomptée.
Ses yeux sont délicats de velours ombragé.
J'aimerais la toucher de mon regard hébété.
Comme longtemps je l'ai contemplée,
Elle, fragile et puissante, je ne peux l'oublier.
Océan sans rivage
(Écrits de jeunesse, 14 ans)
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