Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

jeudi 6 septembre 2018

Histoire d’un frère et d’une sœur (8)


tauchner:  Christian Schloe  
Peinture de Christian Schloe


Lorsque La Lune devient Le Visage arrondie de La Nuit, que se fluidifient les lumières du voyageur, qu’apparaît l’étincelance des yeux où baignent les nues flottantes sur ton doux sillage, alors La naissance d’un autre monde rattrape tous les autres mondes, et c’est le Temps, ici, en ce Prétexte, lors que le Soleil fuse en Elle, Ô Lune, lors que L’Esprit s’aiguise aux Aubes clarifiantes, aux prières de Ta Singularité, en l’oraison qui voyage jusqu’aux coteaux, que le visage resplendit bien du Voile des transparences et c’est depuis le cœur que jaillissent les perles de rosées. Sache « qu’Il est Lumière des Cieux et de La Terre », et qu’en son messager est une aspiration qui brûle du feu qui ne jamais consume ni ne jamais déchire, lors que l’étreinte devient L’Unique Éloge. Vole ma douceur, Colombe de mes tremblants souffles, vole en Lui, de sorte que rien ne reste épars ! Rassemble donc de Ton Aile large de Bonté les effluves de La Souvenance !

La nuit est tombée sans que rien ne vienne troubler son silence et c’est en rapprochant la chandelle que mon cœur danse au son de tes mots, car ils voyagent sans cesse, en L’Echo de nos mains devenues Le Pont de Reliance. As-tu entendu cette enfant qui gambade, légère au vent, et court vers sa petite sœur, l’enlace et lui dit les paroles du pudique amour ? Je t’attends sous les branches qui se penchent et nous marchons lentement, dans le bruissement des herbes folles. Parfois, je t’entends sursauter en émettant de petits cris que les orties arrachent à la nuit de notre escapade. Tu me fais le récit de tes nuits d’été, loin dans la forêt qui vient nous visiter et je vole vers mon frère, lors que la chandelle éclaire les quelques pages d’un livre qui me font basculer en la féerie des légendes. Les lucioles font des farandoles de lumières étonnantes et le chemin soudain s’ouvre sur les symphonies nocturnes. Les mondes sont parallèles de notre Amour que brode Le Temps et qui le relie à l’instant. Parle-moi encore de vos escapades et de vos jeux énigmatiques, lors que le trésor est sans doute au bout d’une réponse insolite ! Je t’écris : Mon frère, compagnon de mes promenades au silence du zénith retentissant, je suis là, tout près de l’églantier dont les fleurs subjuguent mon regard, et c’est l’âme qui vibre toute entière d’une étrange douceur. Je cueille leur baiser diffus et mes lèvres tremblent des parfums subtils de leur velours. Je dessine assidûment tous les jours ces fervents pétales et je touche de mon pinceau la fleur délicate, telle une caresse poudrée de rose vif. Mon frère, le soleil me retient immobile, semblable au souffle suspendu, et je n’ai plus de mots, car la chaleur est enveloppante. Je n’ose bouger, tandis que je vous entends vous épancher bien plus loin, au fond de la forêt, éclairés, tous, par le feu joyeux de l’estivale nuitée. Comment donc se prénomme celui qui marche dès l’aube, durant de longues heures, afin de ramener le pain au camp des garçons affamés ? Je vous ai entendus, très furtivement, car je me suis cachée dans les fourrés. Il n’est pas question que l’on me surprenne ! J’ai mis trop de temps pour vous rejoindre et j’étouffe un petit rire de la main, car, je sais bien que vous êtes de durs gaillards qui défendez farouchement votre territoire. Mon frère, tu me tiens par le bras, presque à la sauvette, et nous marchons tous deux d’un bon pas. La nuit est douce. Le vent est léger et nous ceint de sa bienveillance. Je cueille quelques mûres et nous rions. Hier, j’ai embrassé un arbre, et la sauterelle, la grande verte, n’a pas bronché. Elle était toute vaillante de beauté magistrale et je l’ai caressée, lentement. Un papillon de délicates couleurs, d’un blanc et d’un noir velours, est resté au creux de ma main et je me suis souvenue de cet autre papillon qui palpitait d’amour sans vouloir plus s’en aller. Nous parlons aux bêtes et elles nous entendent. Nous parlons aux arbres et ils nous répondent. Rien n’est figé et tout est vrai de Réalité déconcertante. Le ruisseau nous confie d’étranges secrets et lors que la lune chante, je sais que mon frère est là, sous un peuplier, et que les branches s’inclinent et que les feuilles sont, de grâce, vibrantes. Alors, la lumière nous submerge entièrement et c’est de gratitude que l’on s’exclame : Merci ! Merci ! Merci ! 



 

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