Blason
de Pervomajskoe (Russie)
Tous les
royaumes m’importent peu. Toutes les voix se sont éteintes. Ni la
mort, ni la vie ne protégeront nos mots envolés. Ni la gloire, ni
la renommée n’auront raison de notre illusion. Ni le parfum d’une
étoile fragile et enneigée, ni les joies, ni les peines ne
suffiront à remplir l’univers, ni ton esprit, ni ton âme n’auront
de sursis, et j’attends que les aiguilles de l’horloge se
dissolvent, et ta voix ne me détourne pas de ce qui reste, sous les
décombres, dans la vétusté du sol retourné, dans les flots, car
dans le silence, j’ai rencontré l’amour et mon cœur a crié,
puis a vu, puis a reconnu. L’amour m’a saisie et ne m’a plus
lâchée. J’ai dit : je
vais chanter.
Il m’a dit :
Viens !
Depuis, j’entends le son d’une Lyre et mon cœur se refuse à
toutes les illusions, et la liberté vient du Maître de La Toute
Puissance. Je sus que dans un puits, j’avais plongé. Dans les
jours qui ont suivis, le puits est devenu L’Âme qui distingua les
confusions et s’aligna dans la margelle qu’effleura l’étoile.
Je vis la grande ourse et m’émerveillais. Soudain, elle était à
me parler. Elle me rappela la loyauté et l’intégrité. L’Amitié
est La Constance du Vrai, car mentir est la condamnation des cœurs
malades. Je ne veux ni Terre ni Ciel, car ici, L’Amour m’a
encerclée. Il a tracé les constellations en chaque membre, puis la
voix a encore parlé : Ceux
qui ont L’Empreinte sont les seuls à La reconnaître. Quelle
est-elle, Ô Voix venue depuis les constellations ? L’Empreinte
est un signe de limpidité. Le cœur pur, tu ne peux le tromper. Ne
mens jamais au cœur pur, car un jour, L’Amour l’emporte loin de
toi et tu ne peux plus le trouver.
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