Blason
de Hopsten (Rhénanie du Nord-Westphalie, Allemagne)
Les
gens voudraient vivre sans risques, ni coups férir ;
Être
assurés contre tout et tout le monde ;
Rester
ici à demeure, ne jamais mourir,
Pour
mener une vie de plaisirs où tout abonde.
Tel
se résume l'idéal d'homo festivus, *
L'homme
dernier, qui boucle le cycle adamique,
En
cette fin de l'âge dit de fer, le terminus
Du
vieux monde, la croisée des arriérés karmiques.
Comme
il n'est plus rien à espérer de cet homme, *
Nous
le qualifions d'homo obsignatorum,
**
C'est-à-dire
celui dont la conscience est scellée,
Donc
incapable de se remettre en cause,
Ayant
de fait atteint le stade de la psychose.
Quel
monde pouvaient produire des raisons fêlées ?
L'Abbé
Thépohile
* Mot crée par Philippe Muray qui indique l'être humain, en
tant qu’espèce arrivée à un stade de son histoire où il pense
principalement à fêter, à se divertir et duquel, selon l'auteur, il
n’y a plus rien à espérer, et la seule tâche encore un peu noble qu’il
reste possible d’accomplir aujourd’hui est d’en relever la bêtise.
Homo Festivus
est cet individu très spécial qui exige les roses sans épines, le génie
sans la cruauté, le soleil sans coups de soleil, le marxisme sans
dogmatisme, les tigres sans griffes et la vie... sans la mort. (Philippe Muray, 1945-2006)
** Homo obsignatorum : « Homme scellé ».
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