Blason de Burtnieku pagasts (Lettonie)
Lorsque de ta pauvre vie, l’âme de ton sang sera ôtée,
Et qu’une ombre insidieuse et funeste couvrira ton misérable corps d’un linceul de grisaille
Et que ton œil éteint aura cessé de t’éclairer le monde,
Tu goutteras alors l’absence de l’absence qui jadis était le feu même de l’amour invincible,
Tu verras dans la nuit de ton aveuglement le néant du néant et le vide absurde de ton humanité prétentieuse et burlesque.
Le fleuve majestueux de ta pâle existence ne sera plus alors qu’un sentier de pierrailles,
Un souvenir illusoire d’une navigation sans but.
Et te voilà… Tel celui qui croit affronter l’océan et qui pourtant suffoque …et se noie…
Dans une misérable flaque au milieu des crapauds.
Et si cette complainte nourrit ton désespoir,
Sache que tu ne sais rien de mon exil
Et que tu n’as rien su de l’abandon ni du silence oppressant de l’aimé…
D’ailleurs, si tu savais cela, le désert lui-même te semblerait un paradis luxuriant
Au regard de l’effroyable solitude où je demeure désormais malgré moi.
Et si la terre toute entière était d’un coup d’un seul veuve de tous ses habitants
Tu serais loin d’imaginer l’inexistence de la vie que me prêtent les gens.
Là où je me tiens, si proche en apparence de ces fantômes citadins et pourtant étranger aux simagrées urbaines,
Ici, en ce lieu disloqué, sais-tu ce que les mots ont perdu de sens et de parole ?
Ne vois-tu pas que les gestes sont désarmés et que le goût des délices s’évapore à jamais?
Ici, je marche des ruelles carcérales qui ne connaissent ni le ciel ni l’espace,
Des ruelles d’amertume et d’ennui qui traînent l’ombre efflanquée d’un Baudelaire de banlieue.
Ici, je suis une feuille morte, piétinée, oubliée, livrée au vent de la mort sans même un tout petit espoir d’éternité. Ici, ne me reste qu’une vie de non-lieu qui n’est ni la vie ni la mort ni même un entre-deux.
Ici, c’est la promiscuité extrême qui m’éloigne de tout et me met hors de moi, de ma vie, de ma vraie patrie, de mon amour, de mon amour, de mon amour…
Jean d'Armelin
Ô mon Âme
RépondreSupprimerÉtreinte par les Larmes de Son Amour
M’efface en Son Puissant Désir
Je suis L’Océan de toutes les douleurs
Remous violents qui se veulent revenir
En ces sanglots, en ce poignant Discours
Unifier en ces secousses du cœur
Pleurer pour chacun qui se meurt
Être Présente pour chaque soupir
J’entends gémir L’Humanité esseulée
Les affres qui jusqu’ici se font sentir
Ivre, semble-t-elle, d’être si désespérée
Ô mon Âme, pétrie en cette chair
Ô mon Âme, en ces vagues de souffrance
Mon cœur s’ouvre à la Seule Fraternité
Et je pleure, Ô mon âme qui m’est si chère
Je t’aime au creux de ta désespérance
Je t’aime violemment, au creux de ma douceur
Je t’aime de cet Amour qui est La Transcendance
En ton Humanité oubliée, dans l’Espoir de ton Bonheur.
Naïla
Le Compagnon
RépondreSupprimerEn L'Océan de mes tumultes
En ces vagues de douleurs
Des tortures devenues luttes
Les affres empoignants le cœur
Le sang mêlé à l'incertitude
Lors que gémissait le corps
En ces défaites de l'âpre solitude
Au milieu des ruines et du désaccord
Gisante en la vallée de la mort
La poitrine écartelée par les secousses
Hurlante en la nuit du désespoir
Des larmes chaudes et presque douces
Depuis les abysses infernales, encore
Ta Voix résonnait du seul Espoir
En ces ruines avérées, jaillit Ton Amour
Que mes fleuves intimes déversaient
Les terreurs du Néant m'encerclaient
Et Tu fus Celui qui me tint fermement
Ce ne sont que de vaines peurs
Entre Ombre et Lumière, Je suis L'Amant
Depuis ces rives incertaines et tant de heurts
Sont La Sagesse Éternelle et La Pleine Vision
Des chaos du faux Néant, se trouve Le Compagnon.
Naïla