Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

jeudi 14 février 2019

Allégorie du Jardin de L’Âme (26)


Blason de Joudreville (Meurthe-et-Moselle, Lorraine)

Parti : au premier d'azur à la voile de navire d'or, au second coupé au I de gueules 
à la fleur de lys d'or et au II d'argent aux deux étoiles d'azur rangées en fasce.


L’Eau


Y a-t-il un seul moment qui nous sépare de Toi, lors que de L’Intime, Ton Compagnonnage devient Le Silencieux secret où nul n’a accès si ce n’est Toi ? Que peuvent être les écorchures du vent sur le Cœur en Ton Présent, lors que l’on pressent, là, ce qui ne peut jamais disparaître, ne fut-ce qu’un instant ? Des épanchements, du Breuvage de L’Amour, il n’est plus que Lui qui donne au Jour, Son Goût. Tel est L’Entendement des frissons de L’Aurore, des fébrilités du Rêve qui à La Coupe ne peut plus percevoir autre Chose. Visage lunaire à la pâleur radiante me retient et je m’en vais contempler La Beauté.

Des nuits à sourire, des nuits entières à laisser les cheveux se dénouer sur les flots qui rapportent les nouvelles de L’Autre Rive. Se courber, Te mander, Te poursuivre, sourire à l’effervescence mystérieuse, et se laisser absorber par ce puits sans fond. L’Eau est L’Observatrice de toutes choses et ondoie discrètement puis se lisse en L’Imperturbable. Je fus l’objet inconditionné de Son observation. Longtemps, elle me souffla toutes les formes et parfois m’assaillit sans pitié. Elle me fit descendre au plus profond des remous, jusqu’à ce que soit glacé mon cœur de terreur. Elle me donna à L’Inconnu, indimentionné, impénétrable, indistancié. Elle me dit en Sa Clarté : Observe à ton tour. Entre en cette Réalité que tu pressens et qui est La Seule possibilité d’être. Les vagues furent obscures et les nuits furent longues. Elle m’enserra de Ses Bras et me contraint à La Crucialité. Telle est La Vastité et Tel est L’Infinitésimal. Il n’est aucune approche possible si ce n’est par mon illimitation. Des petites choses, des petits moments saisis à la coupe des éloquents détails, précisions qui chirurgicalement nous révèlent au monde manifesté. L’Eau me fit mention de trois étapes nécessaires, incontournable en cette Aspiration. Tu ne peux hâter ces transformations, tu ne peux devancer leur union. Tu es à leur merci. Chaque règne correspond à un corps de lumière. Chaque présence devient substance de La Mémoire. Chaque Souffle est une Empreinte vive. Il t’est donné de remonter Le Temps. Il t’est donné d’aplanir les montagnes. Je ne sais que répondre. J’écoute. Elle m’enveloppe de Sa Fermeté et continue : Le Royaume est en La Réalité Matérielle de Quintessence vibrante et tu perceras le secret de La Terre en Son Verbe. Ceci est Le premier Royaume. Le second Royaume relève du monde subtil où vit le verbe angélique de Lumière et où circulent les démons. Il te sera révélé les subtilités qui sont aussi très dangereuses. Telle est La Connaissance à laquelle l’on te donne accès. Ce Royaume est accessible par sa propre ressemblance. Nul n’entre jamais ici sans escorte. Sans elle, le labyrinthe te rejette au monde de la pensée et des émotions. La douleur est vive si tu n’es pas armé des aspirations de L’Appel. A Ton Carquois, place les flèches de L’Amour. Ténacité et face à face en Ton Miroir. Des peurs ancestrales, L’Illusion te guette et chacun de tes pas doivent se centrer et s’aligner au Son de L’Origine. Qui donc me dit ces choses ? Qui donc ne me les dirait pas ? Où vais-je ?  me dis-je. Boire en L’Amour et t’unir à Son Océan, me répond-on. L’Amour s’aiguise de Ta Sincérité. Ce Vin* est le prétexte extatique par lequel tombent toutes les résistances rationnelles, et les mots trempent leurs lèvres en La Coupe pour t’arracher de tes ténèbres. Ô Voix ! 




* Le Vin dont il est question n’est nullement un breuvage concret enivrant ni il s’agit d’une quelconque substance hallucinogène comme on pourrait le croire, Cela provient du seul effet du voyage intérieur. Il est la réalité personnelle du cheminant qui est à le vivre lors qu’il entre en cette perception initiatique. L’on ne cherche rien à priori, mais Cela se cherche en nous. L’expérience est singulière et nous relie au Verbe de l’éloquence. L’on traduit ce périple en mots lors de la redescente subtile de L’Esprit. Le cheminant perçoit des mondes intelligibles qui le relient à la connaissance du Réel, en ce prisme manifesté, Trésor caché. Les voiles sont les distances qui deviennent des prétextes pour être en ce Compagnonnage lucide et émerveillé. Le Monde devient Autre, libérant ainsi, telle une Fleur, La Saveur de L’Âme Supérieure. Le monde intelligible est un monde proprement imaginal et non imaginaire. Il vient du jaillissement et d’une Rencontre supra-mentale. L’on ne désire pas être ceci ou cela. Cela EST et Cela se vit, en déploiement effusif. L’Homme est une semence germinatrice comme l’embryon au sein de La Mère.

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