Composition de l'auteur
Notre corps est un arbre, ont dit les amphisbènes,
Il faut, pour le nourrir, la plus vaste des plaines ;
Si jusqu’en inframonde il est enraciné,
Le sort de son feuillage est mal déterminé.
J’en accepte l’augure, a répondu la feuille ;
Si mon sort est précaire, allons-y, je l’accueille ;
Quand je n’y serai plus, d’autres feuilles viendront
Qui les mêmes leçons du monde retiendront.
L’esprit est un miroir, a proclamé la lyre,
Malheur aux maladroits qui, jadis, le salirent.
Ce propos, dit l’esprit, je le trouve incomplet :
Nul ne peut nettoyer l’intérieur du reflet.