Blason de Guggisberg (Canton de Berne, Suisse)
L’Amour
n’est pas une fleur à la boutonnière que l’on arbore avec artifice et
condescendance. La vie n’est pas balayée d’un geste vague et négligeant
de la main que l’on fait le soir, lors n’ayant de son poids que le
ressenti d’un corps alourdi au milieu des draps froissés de sueur. La
respiration n’est pas une simple anecdote, lors que l’on éprouve soudain
comme un étouffement dans les parloirs de la conscience à l’air vicié.
Le désir n’est pas le surgissement d’une bête vorace, avide et cupide de
chair, lors que ce désir se veut réduire l’autre à soi sans autre
considération et jouir de plus en plus violemment d’une rustrerie
écœurante, en un mépris des plus accablant. Des vautours déguisés en
costume et cravate, il en est de leur pointure aiguë que plante le bout
de leurs chaussures sur les trottoirs macabres. De leurs regards vides
et de leurs discours perclus de mots fantomatiques, en leur vulgarité
qui fait du bruit, qui fait du bruit… sans cesse, en la faconde
inconsciente des postures que l’on a, lors que l’on se croit en société.
Des éclats de rire obscène, répandus en cette déraison acculée aux
normes du groupe. Quel gâchis ! Quand donc, l’homme sera-t-il à
s’arrêter ? Ces préciosités qui viennent des condescendances de
politesses de salon, lors que même dans les milieux les plus spirituels,
l’on offre des raccourcis de sagesse pour le développement personnel
édulcoré comme au supermarché ! Superficialité d’échanges noyés dans la
quantité et illusion de plaire ou peur de déplaire ? Tel est le commerce de
l’homme : se dissoudre dans ses croyances. Pire que cela : l’homme ne
croit plus en rien, alors l’on est à se demander comment il fait pour
avancer jusqu’à l'heure ultime et fermer les yeux après avoir été, de La
Comédie humaine, un simple leurre ?
Océan sans rivage
Se lit aussi sur Naissance et connaissance
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