Blason de Kaliningrad (ancienne Prusse Orientale, Russie)
Sur le lac, défilaient les reflets du passé
Et de vagues soupirs s’étaient mis à revivre
En captant leur fragments depuis mon bateau ivre,
Je voulais m’engloutir dans son gouffre glacé.
Le vent gonfla la voile et dans mon cœur cassé
S’engouffrait un air pur m’empêchant de te suivre
Dans les flots étoilés d’où tu dois me survivre,
Ombre qui dans la brume à mon rêve/être enlacé.
Quand se tut la brise, au milieu de l’étendue
Aux rivages figés, mon âme fut pendue
Par le temps immobile à ton funeste sort.
Dans mon cou s’écoulaient les traces de tes lèvres
Vers l’océan de pleurs où flottait ton corps mort.
Suant, je m’éveillai, pris par de fortes fièvres.
Florian
Ce poème me rappelle Baudelaire... il en a la noirceur et le souffle !
RépondreSupprimerMerci, vos vers sont fascinants.
Merci, Baudelaire est le poète que je préfère... Nous avons eu une discussion avec Naïla à son sujet et nous trouvons dommage qu'il n'est pas menait jusqu'au bout sa quête de l'idéal, toujours ramené dans les abysses par ce spleen qui lui rongea l'existence.
SupprimerJe vous invite à lire a ce sujet Le spleen des poètes, présent aussi sur ce blog.
Pour la petite histoire du lac en question ici, c'est celui du Bourget où l'histoire d'amour tragique de Lamartine m'a fort émue.
Florian