Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

dimanche 2 décembre 2018

Allégorie du Jardin de L’Âme (18)


La Réalité de tous les cœurs est la même, mais La Sagesse Révélatrice
en cette intériorité est très différente d’un cœur à un autre.

Blason de František Vešeléni (1605-1677), Grand Palatin de Hongrie

Le Lion


Inaction en L’Accompli et en L’Inaccompli, au regard de L’Évanouissement certain. Plus l’obscurité de la nuit bouillonne en cet oubli, et plus Le Silence se recueille au loin. T’es-tu échappé, en mille pensées volées, ou bien t’es-tu éteint en ce qui est vain ? Soudain, mille vagues éclatent en ce matin et les gouttelettes sur tes cheveux ondulés ont suspendu les souffles qui se sont amusés de tant de légèreté et de tant d’intérêt. Est-il étonnant qu’à ce point, la nef survole l’horizon et trace tous ces sillons ? L’enfant s’amuse sur les bancs et le sable devient tel son firmament. Nul ne soupçonne comme sont à rire les nues aux cimes de l’écume. Rien n’est à ôter, ni à ajouter : c’est en Toi que les mille mains de Saturne, celles qui plongent et ramènent le vent des Abysses, fusionnent en La Fulgurance des mots surgis depuis l’abîme. Tempétueuses dimensions alchimiques, lors que le charbon côtoie le diamant. Tel est ce qui se murmure à la brise marine et telles sont aussi les confidences des coquillages que l’on retrouve ici et là, au gré de L’Ecoute. Comme est miraculeuse la pêche, tandis que les voiles se hissent jusqu’au ciel de L’Océan, car à l’embouchure, il est le secret subtil des rencontres et des douceurs réelles du sourire qui connaît L’Oeuvre ultime.

Après que l’on eut rencontré la délégation Traditionnelle, et que Le Chant eut été La Résonance suspendue au cœur des choses, l’on se surprit à rester encore en ce Silence, longtemps, éternellement… En ces profondeurs des mondes parallèles, des mondes invisibles, des mondes que l’on soupçonne de fait par intuition et non par déduction mentale, ces mondes qui sont les étendues infinies et que L’Âme se veut se déployer tel Le Grand Oeuvre, perpétuel, et défiant toutes les logiques et les raisonnements, lors l’on est à marcher même sur L’Eau, flottante en Son Épuré, de concrétude souriante et sérénisée. L’Unité est un tournoiement qui n’est plus conditionné. Il est Au-delà. Ceci est telle l’érosion cristalline des vagues auxquelles l’on ne s’identifie plus. Chaque jour cueille les fruits de ce polissage. Un Lion vint vers moi et me demanda : que désires-tu ? Une réponse s’en suivit, en une sorte de dédoublement de ma personne et celle-ci se résorba en sa propre réponse : je désire Le Temps. Le Lion magnanime réitéra la question : Que désires-tu ? Cette fois, celle qui était au centre répondit en la plus grande des paix : Je ne désire rien. C’est alors que Le Lion se transforma en Lion des mers et m’emmena au plus profond de L’Océan. Là, je découvris une Baleine d’une beauté irréelle : Son Chant inconnu me compénétra de Son Amour patient. Puis, Le Lion se transforma de nouveau en Lion des Terres et me fit survoler les contrées de l’autre monde. Sa Bienfaisance m’enveloppait de Sa douce Chaleur et de Son absolue Puissance. Là où Il m’emmena, les animaux étaient des frères. Je vis passer tout près de moi un tigre sans qu’il manifestât aucune hostilité à mon égard. Puis, je vis la hyène impassible et lors que je fus quelque peu surprise, je n’éprouvai aucun dégoût. Elle était là, et j’étais à la regarder en cette simple joie : rien n’est plus comme avant, me dis-je. Tout est aplani en ce Royaume de La Souveraineté de L’Âme. Abondance et Paix. C’est alors que j’entendis le chant du Lion, le plus suave et le plus doux des chants qui se puisse être :

En ces Terres virginales de L’Âme, observe ce qui se passe en toi. Telle est La Promenade au Jardin des effluves Quintessenciées, lors que La Réalité est un prisme au cœur de ton être. Je suis Celui qui te suis, en cette Descente Manifeste et c’est là que tu es en Mon Souvenir. Je te chante les Regards de Mon Océan d’Amour et nul qui ne s’en sépare, quand bien même le croirait-il, car tel est Mon Décret et Telle est Ma Souvenance. En cette Action de L’Étant, Le Monde se déploie et change. J’ai donné à L’Esprit le goût du Voyage et Le Goût du Goût. La Splendeur est en L’Âge d’Or, lors que rien n’est figé ; le Monde en Sa Grandeur s’étend, depuis cette Majesté et depuis cette Beauté. L’Exaltation est au corps, L’Essence d’une Fleur. Lors que Tu es en Mon Visage, La Sagesse est Le Printemps de L’Éternité.



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