Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

mardi 24 septembre 2019

Allégorie du Jardin de L’Âme (32)

 
Blason de Bjäre härad (Suède)
 
La Muse
 

Dans les jardins d’Enna, l’on joue avec insouciance et de grâce, l’on convie aux jardins qui peuvent mener à l’oubli. Pourtant, il n’en est rien lors que le suc des végétations resplendissantes de ce pays, celui de tous les âges, jaillit telle une grappe vermeille ; il est de coutume de faire un gage. Il en revient toujours à la Muse la primauté, cet hymne, premier vers de nos louanges, car en Elle, se drapent les rougeurs de l’automne, et sa coupe est intarissable de splendeur virginale. Le flux enchante les grains du raisin mûri au soleil de son âme. Parfois, nous la surprenons hébétée par les rivages inexplorés. C’est ainsi qu’elle survole tous les vergers, et veille sur toutes les perles ensemencées. Probablement, les dernières fleurs sont protégées par l’haleine chaude des vents méridionaux. Elle les suit avec la légèreté des formes éthérées, et s’assure que les germes des saisons nouvelles soient bien enfouies dans la terre du Milieu. Bien plus à l’est, notre Muse est étreinte par le rubis flamboyant du cœur de L’Amant, celui qui au vent lance sempiternellement sa détresse, car Il aime. Il aime une fille qui par sa beauté a ravi et enflammé son cœur du désir ardent des sept orientations. La muse s’élance vers lui et souffle les myriades bleues du rappel au ciel, ce subit embrasement d’un Vin nouveau. Ne soyez pas abusés par l’éloquence du nectar puisque son origine est de source divine, et la coupe sertie de grappes délicieusement parfumées d’encens, en volutes s’agrippe au manteau du blessé d’Amour. La Muse l’enlace mais ne saurait le consoler. Sa Bien-Aimée l’attend sur l’autre rive et lui de gémir. Pour un soupir d’Elle, il cueille par brassée les fleurs de l’antique demeure, au risque de choir et de perdre son bonheur. Les ailes de L’Archange se munissent du Souffle Divin, mais La Belle est au Silence, la douleur plaintive quand L’Aube vient. Sur la cime, Le Soleil empourpre les nuages et, délicatement, ravit les mains de L’Épousée. Alors, de glorifier les chants mystiques et de rejoindre les effets de l’absence. La Beauté s’évanouit, non loin de L’Amant.

Je vous conterai plus tard ce que fit La Muse. Il faut mesurer les secrets salvateurs et guérir toutes les blessures, car il n’est de remède à l’âme qu’en cette contrée dans laquelle je désire ardemment vous mener. Ne pleurez aucune larme si ce n’est celles de la sincérité et veuillez vous armer de patience… Le voyage ne fait que commencer.
 
 

Allégorie du Jardin de L'Âme

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