Blason de Saint-Lys (Haute-Garonne)
Deux amis se retrouvent, ont un nuage pour siège
L’un, d’émotion indicible, dit ceci à son compagnon :
« Je m’en reviens du Royaume des morts, grand est le piège
Tous se croient vivants, ont des agissements qui en disent longs
N’ont plus de souvenirs, excepté ce qu’ils font en ce lieu
Pour chaque vallée, leurs actes sont ou délices ou châtiments
Ils cultivent l’illusion comme on cultive les champs
L’ignorance est telle, ils ne savent plus distinguer la réalité
Ils se meuvent alors que le temps les ronge, les malheureux
Ils établissent des demeures sur ce qui n’est qu’un pont
Ils ont oublié le lien, toutes les légendes des Anciens
Ils se distraient, alors qu’ils sont dans une véritable prison
Ils ne voient plus qu’ils sont Un et se détruisent mutuellement
Ils saccagent les plus nobles Temples, détruisent les derniers vestiges
Ils empoisonnent chaque puits pour que tous s’alignent mentalement
L’Eau par laquelle encore s’écoulent les plus beaux prestiges
Souvenirs d’antan qui disent : tu es celui que j’aime, tu es mien
Que puis-je dire de plus, j’ai vu des êtres se barbouiller de couleurs
Encore un leurre pour ne plus voir l’ombre qui les cerne de toutes parts
Des enfants avides cribler de coups leurs camarades, les plonger dans le malheur
Certains devenus vampires, usent de stratèges pour se nourrir, un cauchemar
D’autres écorchent les veines de l’Espoir, s’y abreuvent sans remords
Pour chaque vallée, leurs actes sont ou délices ou double mort
– Mon Ami quel est donc ce monde que tu me décris, sont-ce des humains ?
N’as-tu pas rencontré quelques-uns encore lucides, voir ce monde vain ?
– La liste est longue des horreurs, l’enfer semble leur demeure,
Pourtant, j’ai vu aussi, il est vrai de belles âmes, combattre ce crime
Non pas par les armes du piège, mais s’emparant de quelques souvenirs
Retrouvant par l’Étincelle, des bribes du sincère Traducteur
Une voix en eux dit : « Tu n’es pas celui-là que tu crois, ce monde est agoni
Reconquiers la Terre et le Ciel intérieurs, n’aie donc peur du soupir
De lui, vient la vie, lucidité, espace et temps pliés sur une Autre Rive
Depuis ce corps fantôme est une autre Réalité, écoute, Ami
De ces membres éparpillés, tu t’éloigneras de la longue dérive »
Quelques-uns échappent à ce monde et laissent des instructions
Ils ont vu la Passerelle, s’accrochent à l’Anse de sûreté
Leur bonheur vient de cette conquête contre l’illusion
Leur Joie Béate vient de ce que les signes sont leurs jalons vers la Liberté
– Ah s’ils savaient ce qu’ils sont en réalité, de chercher deviendrait une Grâce
Malgré les dangers, ils se hâteraient, que dis-je, ils s’échapperaient de cette impasse
– Ami, que pouvons-nous faire ? Ce récit me fait pleurer… et si nous allions les aider ? »
L’un, d’émotion indicible, dit ceci à son compagnon :
« Je m’en reviens du Royaume des morts, grand est le piège
Tous se croient vivants, ont des agissements qui en disent longs
N’ont plus de souvenirs, excepté ce qu’ils font en ce lieu
Pour chaque vallée, leurs actes sont ou délices ou châtiments
Ils cultivent l’illusion comme on cultive les champs
L’ignorance est telle, ils ne savent plus distinguer la réalité
Ils se meuvent alors que le temps les ronge, les malheureux
Ils établissent des demeures sur ce qui n’est qu’un pont
Ils ont oublié le lien, toutes les légendes des Anciens
Ils se distraient, alors qu’ils sont dans une véritable prison
Ils ne voient plus qu’ils sont Un et se détruisent mutuellement
Ils saccagent les plus nobles Temples, détruisent les derniers vestiges
Ils empoisonnent chaque puits pour que tous s’alignent mentalement
L’Eau par laquelle encore s’écoulent les plus beaux prestiges
Souvenirs d’antan qui disent : tu es celui que j’aime, tu es mien
Que puis-je dire de plus, j’ai vu des êtres se barbouiller de couleurs
Encore un leurre pour ne plus voir l’ombre qui les cerne de toutes parts
Des enfants avides cribler de coups leurs camarades, les plonger dans le malheur
Certains devenus vampires, usent de stratèges pour se nourrir, un cauchemar
D’autres écorchent les veines de l’Espoir, s’y abreuvent sans remords
Pour chaque vallée, leurs actes sont ou délices ou double mort
– Mon Ami quel est donc ce monde que tu me décris, sont-ce des humains ?
N’as-tu pas rencontré quelques-uns encore lucides, voir ce monde vain ?
– La liste est longue des horreurs, l’enfer semble leur demeure,
Pourtant, j’ai vu aussi, il est vrai de belles âmes, combattre ce crime
Non pas par les armes du piège, mais s’emparant de quelques souvenirs
Retrouvant par l’Étincelle, des bribes du sincère Traducteur
Une voix en eux dit : « Tu n’es pas celui-là que tu crois, ce monde est agoni
Reconquiers la Terre et le Ciel intérieurs, n’aie donc peur du soupir
De lui, vient la vie, lucidité, espace et temps pliés sur une Autre Rive
Depuis ce corps fantôme est une autre Réalité, écoute, Ami
De ces membres éparpillés, tu t’éloigneras de la longue dérive »
Quelques-uns échappent à ce monde et laissent des instructions
Ils ont vu la Passerelle, s’accrochent à l’Anse de sûreté
Leur bonheur vient de cette conquête contre l’illusion
Leur Joie Béate vient de ce que les signes sont leurs jalons vers la Liberté
– Ah s’ils savaient ce qu’ils sont en réalité, de chercher deviendrait une Grâce
Malgré les dangers, ils se hâteraient, que dis-je, ils s’échapperaient de cette impasse
– Ami, que pouvons-nous faire ? Ce récit me fait pleurer… et si nous allions les aider ? »
Naïla
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D'azur à la cloche d'argent supportée par deux anges du même, les ailes éployées, accompagnée de cinq fleurs de lis d'or, deux en chef et trois en pointe ordonnées 2 et 1.