Composition de l'auteur
Le beau cheval d’argent au grand soleil s’expose,
Dans le désert de sable il marche d’un pas lourd.
Cupidon le menace avec son arc d’amour,
Et le trait acéré que d’un philtre il arrose.
La lune de sinople au goût d’apothéose
Survole cet archer, comme fait un vautour,
Le cheval risque ainsi de passer bien des jours
À souffrir d’un poison au doux parfum de rose.
Il risque d’en souffrir au cours de bien des nuits ;
Mais, ayant discerné le danger devant lui,
Il adresse au tireur un ou deux mots magiques.
Cupidon, quoique indemne, hésite cependant,
Et renonce à tirer, disant « C’est plus prudent :
Je ne supporte pas qu’on me prenne au tragique ».
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