Le palmier, la vigne et le lierre, le chardon et la feuille de trèfle, la feuille d'acanthe, le pin et le lys figurent parmi les plantes les plus utilisées dans les arts décoratifs et l'architecture.
Le palmier
Les Égyptiens furent les premiers à imiter pour leurs colonnes le svelte tronc du palmier et à faire entrer la palme dans leurs ornements d'architecture. L'image en montre des spécimens, ainsi que des vases grecs avec des ornements en palmettes, un acrotère (on appelle ainsi les extrémités ornées d'une œuvre d'architecture quelconque), des éventails, un temple grec avec des acrotères en palmettes.
La vigne et le lierre
Les anciens Grecs déjà recoururent à la vigne et au lierre pour leurs décorations artistiques ; ils en ornèrent leurs vases et entre autres aussi le « Thyrse », attribut de Bacchus. Au Moyen Âge, c'est surtout l'architecture qui en tire une foule de motifs ornementaux que l'on retrouve aussi dans les verrières aux riches couleurs. L'image ci-dessus représente une rosace, deux chapiteaux, une moulure à pampres, un vase grec « Canthare » ornementé de lierre. Même dans l'art textile on prend souvent ces deux feuilles comme modèles.
Le chardon et la feuille de trèfle
Le chardon et la feuille de trèfle ont servi de modèles au style gothique. Comme ornement, le chardon joue un rôle important non seulement dans l'architecture religieuse, mais aussi dans l'art gothique. En effet, on le trouve dans les travaux de la sculpture en bois comme dans ceux de la serrurerie artistique, et même dans la science héraldique il a servi de modèle aux échancrures des lambrequins. Dans l'image ci-dessus, la forme de la feuille de trèfle est celle des ornements des fenêtres ogivales.
La feuille d'acanthe
L'acanthe croît naturellement dans le midi de l'Europe. Dans l'art décoratif, la feuille d'acanthe, large et profondément découpée, a été de bonne heure appliquée à l'ornementation des frises, des corniches et principalement des chapiteaux : c'est un des traits distinctifs de l'ordre corinthien. Le chapiteau corinthien atteignit sa plus haute perfection à l'époque romaine et pendant la Renaissance, mais il trouva encore fréquemment son emploi dans l'architecture du XIXe siècle, notamment durant la période haussmannienne. L'image en montre un spécimen et reproduit aussi des sculptures en imitation de feuilles d'acanthe ; au fond, l'on entrevoit le portail du temple de Zeus à Athènes.
Le pin et le lys
Déjà dans l'art assyrien, l'on trouve la pomme de pin comme motif ornemental. Chez les Grecs, ce fruit surmontait le Thyrse enguirlandé de lierre et de pampres qu'on portait aux fêtes de Dionysos. Le pin est le symbole de la hardiesse. L'ornement communément appelé « fleur de lis » est en fait une imitation de l'iris. On connaît la fleur de lis dans les armoiries des Valois et des Bourbons ainsi que dans celles de Paris et de plusieurs autres villes de province.
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