À considérer tous les livres qui paraissent,
Ajoutés à tous ceux qui existent déjà
Et eu égard à l'intellectuelle paresse,
Quand les goûts confondent un grand cru et du jaja
Et s'extasient de la plus insipide tambouille,
L'on vient à se demander : où est le lecteur ?
Je le cherche vainement dans la masse niquedouille
Qui déambule de par la cité à toute heure.
Pourtant, les librairies semblent tenir encore...
L'on pourra, si l'on veut, me traiter de pécore,
Mais nul besoin de lire dans le marc de café :
La lecture s'accomode très mal avec la hâte
Qui règne dans un monde où les esprits s'empâtent.
Tout cerveau grillé est un sûr autodafé.
Le Spectre à trois faces
Mémoire d'outre-monde
Quand il y aura moins de libraires et davantage de bouquinistes, on s'y retrouvera mieux.
RépondreSupprimerJe pense en effet que de nos jours, les autodafés, les censures, les geôles et les échafauds sont dans les cerveaux. Nul besoin pour les gouverneux dont vous parlez dans un autre de vos poèmes d'instituer des régimes dictatoriaux pour contraindre et corrompre les corps et les âmes.
RépondreSupprimerL'illusion démocratique est bien plus efficace.
RépondreSupprimerTout est dit.
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