Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

mardi 9 juillet 2019

Histoire d’un frère et d’une sœur (10)


Blason de Kněževes (Bohême, Tchéquie)


Tu as raison mon frère, et je ne manque pas de te voir, en silence partagé, est-il un Autre que Toi ? Tel ruisselle Le Réel. Je te retrouverai mon frère, quand même tu ne le sais pas. Je t’ai toujours trouvé en chacun de mes mots et je marche avec toi mon frère, car si je ne te voyais pas, je ne saurais pas voir. Te souviens-tu des coteaux qui bordaient de grappes légères nos mains enfantines ? Nous avons bu en ce soleil, lors qu’au Zénith, le grain devenait perle d’émeraude, et nous avons goûté à la mer, mon frère. Elle chevauchait au loin. J’ai gravi les escaliers en solitaire, et sur les toits, je volais vers toi, car, la lune me donnait entière à la souveraineté du moment. Seul le sable devenait les paysages de la nuit suspendue en la danse des étoiles. Sois assuré, mon frère que je ne t’oublie pas. Des brumes matinales, je respire par petite gorgée les noces stellaires et le ciel à peine ombré de la veille. J’ai parlé à mon frère, et soudain, il était tous les frères que je voyais au loin. Peut-être ai-je été maladroite et c’est aux heures de prières que la petite flamme vacille et me rappelle qu’il est l’heure de suivre quelque chemin. Du parfum, il est celui de la mer qui joue avec le ciel et c’est au loin, très au loin que quelques larmes s’écrasent sur le seul grain. L’as-tu ressenti ? Le cœur en frémit et de la suée de notre distance, c’est la promesse d’une fleur éclose à l’haleine de ta présence. Le matin se fait tout petit tandis que chante le chardonneret. Il a empli l’arbre de l’effusive contemplation. Ne m’en veux pas mon frère, car, je suis fatiguée. Sur le sable, sont-ce tes traces ? Soudain, le vent est léger et la mouette passe. Alors, au pied de l’arbre, quelqu’un s’est assoupi. Je sais qu’en ton exaltation, il est une sorte d’Amour qui se veut éclabousser l’amertume et d’elle en faire jaillir La Source de ta prunelle. Là-bas, lors que tu veilles sous L’Arbre, je fais quelques pas de danse et je te souris.

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