Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

mardi 30 juillet 2019

Le Hsin-Hsin-Ming (2)


Les deux poissons d’or dit Matsya, symbole bouddhiste représentant 
la capacité à atteindre la libération et de s’affranchir du Saṃsāra.
.

Le Xinxin Ming ou Hsin-Hsin-Ming (Inscrit sur l'esprit croyant) est le nom chinois d'un poème du bouddhisme zen attribué au patriarche chinois Sengcan au VIe siècle. Ce plus ancien texte sacré du zen est basé sur l'enseignement de la non-dualité.

 
                  Phraséologie, jeux de l'intellect,
                  Plus nous nous y adonnons et plus loin nous nous égarons.

                  Éloignons-nous donc de la phraséologie et des jeux de l'intellect,
                  Et il n'est nulle place où nous ne puissions librement passer.

                  Lorsque nous remontons à la racine, nous obtenons le sens ;

                  Lorsque nous poursuivons les objets extérieurs, nous perdons la raison.
                  Au moment où nous sommes Illuminé en nous-même,
                  Nous dépassons le vide du monde qui s'oppose à nous.

                  Les transformations qui se déroulent dans le monde vide 

                          qui se trouve devant nous
                  Semblent toutes réelles à cause de l'Ignorance ;
                  N'essayez pas de chercher la vérité,
                  Cessez simplement de vous attacher à des opinions.

                  Ne vous attardez pas dans le dualisme,

                  Évitez avec soin de le poursuivre ;
                  Aussitôt que vous avez le bien et le mal
                  La confusion s'ensuit, et l'esprit est perdu.

                  Les deux existent à cause de l'un,

                  Mais ne vous attachez même pas à cet un.
                  Lorsque l'esprit un n'est pas troublé,
                  Les dix mille choses ne peuvent l'offenser.

à suivre


Cité par Daisetz Teitaro Suzuki (1870-1966) en son Essais sur le Bouddhisme Zen, tome 1
traduit sous la direction de Jean Herbert (1897-1980).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire