Blason de la colonie rurale de Yamashevsky (Russie)
Symbole d'origine très ancienne, l'Homme Vert ou « Homme feuillu » est généralement représenté sous la forme d'un visage orné de feuilles ou de divers éléments ou motifs végétaux (écorces, branches, lierres, mousse...). Ce mythe, lié à la Nature et au Printemps, parcourt de nombreuses cultures, tant en Occident - où on le retrouve principalement sculpté dans les églises ou en ornement sur des bâtiments séculiers, des auberges et des maisons privées - qu'en Orient. Mike Harding cite des représentations similaires à Bornéo, au Népal et en Inde.
Drapeau de Krymzaraykinskoe (Chuvashia, Russie)
La forêt est un milieu encore bien mystérieux, pour peu d'y marcher avec une pleine présence. D'être à son écoute. Attentif à ses moindres frémissements. L'esprit apaisé. On y sent alors comme une autre vie derrière les apparences. Je le découvre et c'est surprenant. C'est là qu'on m'a parlé de l'Homme Vert...
L'Homme
Vert est le plus puissant esprit de la nature dont il représente la
force vitale, une nature qu'il peut façonner selon sa volonté. Il en est
autant le jardinier que le protecteur, pouvant chasser les menaces trop
importantes envers elle. Très discret, il est quasi impossible de
l'apercevoir, à moins qu'il ne le décide. On dit que l'Homme Vert se
montre mais ne se trouve pas. Même s'il est immortel, il disparaît en
hiver, revient au printemps pour accompagner la Nature dans son
développement.
Selon William Anderson :
« L'Homme Vert signifie l'irrésistible vie... Il est une image issue des profondeurs de la préhistoire ; il apparaît et semble mourir puis après un long temps d'oubli il revint a plusieurs reprises au cours de ces derniers deux mille ans. De par ses origines, il est bien plus ancien que notre ère Chrétienne. Sous toutes ses formes il est une image de renouveau et de renaissance. »
William Anderson, The Green Man : The Archetype of Our Oneness With the Earth, Londres, Harper Collins, 1990
Ainsi, l'Homme vert un Élémentaire chtonien, aussi ancien que les forêts primitives... Les Ents de Tolkien (dans le Seigneur des Anneaux) et, plus anciennement, les Sylvains de la mythologie gréco-latine sont des extensions de cette entité millénaire issu des cultes de la protohistoire.
Dans La Roue du Temps de Robert Jordan, l'Homme Vert est le gardien de l'Oeil du Monde, la source même de la magie. On le retrouve aussi dans le mythique Princesse Mononoké de Myazaki, où d'apparence moins humaine que chez Jordan, il est tout à fait dans l'esprit du mythe. L'Homme Vert inspira également le Géant Vert que l'on retrouve sur bon nombre de boîtes de conserves.
Certaines coutumes celtes font référence à l'Homme Vert, notamment durant la nuit du Walpurgis (30 avril - 1er mai). Les jeunes gens allaient au bois couper une branche d'aubépine pour la planter devant la porte de leur promise en signe de fécondité. Le Walpurgis est plus connu sous le nom de Beltaine, une des fêtes majeures de la tradition païenne qui célèbre l'union symbolique de la Déesse Mère et du Dieu Cerf, le dieu Bel des Celtes, devenu Belenos ou Cernunnos le Cornu, une divinité à la tête ornée de bois de cerf.
Une autre tradition veut que les mariages soient prohibés durant le mois de mai, car c'est une période rituelle des épousailles des Élémentaires, et plus particulièrement de l'union de l'Homme Vert avec la Femme Verte. Les jeunes filles ne pouvaient en aucun cas se rendre dans les bois sous peine de se faire violer par un Élémentaire. Une autre rite du mois de mai consistait à marier un arbre, symbole de la puissance spirituelle de la nature, avec la plus jolie fille du village, tandis qu'un bûcheron se déguisait en Homme Vert. On suppose qu'à l'origine, la jeune fille devait s'unir charnellement avec l'Homme Vert. Ce rite renvoie au mythe celtique du dieu-bûcheron Ésus abattant l'arbre pour libérer la déesse de l'hiver, et qui, par ses caresses la réveille comme déesse du printemps.
L'Homme Vert et la Femme Verte sont deux entités aux multiples noms et apparences et dont les fonctions multiples s'entrecroisent en un complexe réseau d'entrelacs pareils aux racines de l'arbre, pour déboucher vers un but plus ou moins unique : incarner les aspects de la nature et lui rendre la gloire qu'elle mérite.
La Femme Verte
L'ancien dieu égyptien Osiris, qui symbolise la renaissance et la résurrection, est généralement représenté avec un visage vert, une couleur rappelant la végétation.
Amoghasiddhi, mot sanskrit signifiant « succès efficace » (devanāgarī : अमोघसिद्धि) est l'un des cinq bouddhas de méditation du mandala tantrique. Il représente le dépassement de l’envie. Il est associé au nord, au vent, à l’été et à la couleur verte. Sa monture est le garuda, occasionnellement le buffle dans certaines sadhanas. Sa parèdre est Tara sous la forme de Syamatara, Tara verte.
Tara,
est un Bodhisattva féminin (Être éveillé) très populaire et une
divinité féminine issue de l'Hindouisme et du Bouddhisme Tibétain. En
sanskrit, son nom signifie "Libératrice", "Étoile" et "Celle qui fait
passer à l'autre rive". Dans le Bouddhisme tibétain, elle est considérée
comme la Libératrice et la Mère de tous les Bouddha, bienveillante et
protectrice.
Considérée comme une émanation du Bodhisattva Avalokitésvara, Tara serait née d'une fleur de Lotus provenant d'une larme de l'oeil frontal de celui-ci. Tara" Celle qui Sauve" a pour mission de seconder le Bodhisattva de la Compassion, qui s'incarne dans chaque Femme Vertueuse.
Les premières représentations de la déesse datent du VIe siècle de notre ère, époque à laquelle Tara était considérée comme la Shakti ou l'épouse d'Avalokitésvara. Au Tibet, où son culte se répandit au Xe siècle, et depuis lors, elle a été largement adorée en tant que divinité personnalisée.
Tara se présente sous 21 formes différentes, chacune avec une couleur, une position et des attributs distincts, représentée soit calme, soit courroucée. Les formes les plus courantes sont la Tara verte et la Tara blanche. Elle incarne l'aspect féminin de la compassion.
Considérée comme une émanation du Bodhisattva Avalokitésvara, Tara serait née d'une fleur de Lotus provenant d'une larme de l'oeil frontal de celui-ci. Tara" Celle qui Sauve" a pour mission de seconder le Bodhisattva de la Compassion, qui s'incarne dans chaque Femme Vertueuse.
Les premières représentations de la déesse datent du VIe siècle de notre ère, époque à laquelle Tara était considérée comme la Shakti ou l'épouse d'Avalokitésvara. Au Tibet, où son culte se répandit au Xe siècle, et depuis lors, elle a été largement adorée en tant que divinité personnalisée.
Tara se présente sous 21 formes différentes, chacune avec une couleur, une position et des attributs distincts, représentée soit calme, soit courroucée. Les formes les plus courantes sont la Tara verte et la Tara blanche. Elle incarne l'aspect féminin de la compassion.
Tlaloc, vieille divinité chthonienne de la Méso-Amérique, mais dont l’origine est olmèque, est le dieu de la fertilité et de la végétation. Il est le dieu des nuages, de la brume, des eaux, de la pluie, de la grêle, de l’orage, de la foudre et du tonnerre. Il est « Celui qui fait ruisseler les Choses ». Dieu du flux temporel, de la planète Terre, de la terre et des montagnes, de la forêt et des arbres. Appelé Xoxouhqui, le « Vert », « le Cru », il est « Celui qui est fait de Terre », « Celui qui est la Personnification de la Terre ». Il était le dieu le plus vénéré des agriculteurs.
Compléments iconographiques
L'Homme Vert du Trafalgar Square de Londres.
Masques
Les quatre saisons
Logos
Le roi des corbeaux ou le roi corbeau
Conte de Jean-François Bladé
Résumé : Une enfant mariée au roi des corbeaux ne pourra voir l’aspect de son époux et ainsi célébrer véritablement ses noces que lorsqu’elle aura 17 ans. La veille de ses 17 ans, curieuse, elle découvre l’identité de son époux et le condamne ainsi à un surplus de sortilège dont elle ne pourra le délivrer qu’après avoir usé des semelles de fer et avoir trouvé une certaine herbe bleue qui brisera l’enchantement.
Il y avait une fois un homme qui était vert comme l’herbe et qui n’avait qu’un œil au milieu du front. Ses trois filles étaient belles comme le jour, mais la plus jeune était encore plus ravissante que les aînées. Elle n’avait que dix ans.
Un soir d’hiver, l’homme vert se mit à la fenêtre. Tout d’un coup, dans un grand bruit d’ailes, un oiseau grand comme un veau et noir comme la nuit vint se poser sur le rebord de la fenêtre.
- Coac! Coac! Coac! Je suis le roi des corbeaux.
- Roi des corbeaux, que me veux-tu ? -Coac ! Coac ! Coac ! Homme vert, je veux une de tes trois filles en mariage.
- Roi des corbeaux, attends-moi ici.
L’homme vert alla dans la chambre de ses trois filles et leur dit : « Le roi des corbeaux demande l’une de vous en mariage. »
- Père, répondit l’aînée, je suis fiancée depuis un an au fils du roi d’Espagne. Hier, mon amoureux m’a fait dire qu’il viendrait me chercher bientôt pour m’emmener dans son pays. Vous voyez bien que je ne peux pas épouser le roi des corbeaux.
- Père, dit la deuxième fille, je suis fiancée depuis un an au fils du roi des Iles de la mer. Hier, mon amoureux m’a fait dire qu’il viendrait me chercher bientôt pour m’emmener dans son pays. Vous voyez bien que je ne peux pas épouser le roi des corbeaux.
L’homme vert regarda sa dernière fille, mais la voyant si jeunette, il en eut pitié. Sans rien lui demander, il s’en revint trouver le roi des corbeaux qui attendait toujours, posé sur le rebord de la fenêtre.
- Roi des corbeaux, dit-il, aucune de mes filles ne veut de toi.
Alors, le roi des corbeaux entra dans une colère terrible. D’un coup de bec, il creva l’œil que l’homme vert avait au milieu du front et s’envola dans la brume. L’homme vert se mit à crier et ses filles arrivèrent en courant.
- Père, qu’avez-vous ? Qui vous a crevé l’œil ?
- C’est le roi des corbeaux, gémit-il, parce que vous l’avez toutes les trois refusé en mariage.
- Père, dit doucement sa plus jeune fille, moi, je ne l’ai pas refusé.
Le lendemain, le roi des corbeaux revint demander une fille en mariage. L’homme vert lui dit :
- Roi des corbeaux, tu auras ma plus jeune fille.
Alors le roi des corbeaux lui rendit la vue et lui dit :
- Coac ! Coac ! Coac ! Dis à ma fiancée qu’elle soit prête demain à la pointe du jour.
Le lendemain, le ciel était noir de corbeaux. Ils emportèrent leur nouvelle reine à travers les airs, dans leur pays de froid, de neige et de gel, où il n’y avait ni arbres ni fleurs. Au soleil couchant, ils la déposèrent devant la porte du château du roi. Elle entra. Partout des lumières étaient allumées et le feu brûlait dans les cheminées, mais elle ne vit personne.
Tout en se promenant de chambre en chambre, elle arriva dans une grande salle où était dressée une table couverte de plats et de boissons. Il n’y avait qu’un seul couvert. Mais elle n’avait pas le cœur à manger. Elle alla se coucher dans un lit orné de rideaux d’or et d’argent, et attendit, en laissant une lumière allumée.
Au premier coup de minuit, elle entendit un grand bruit d’ailes. C’était le roi des corbeaux. Il s’arrêta devant sa porte et lui dit : « Coac ! Coac ! Coac ! Eteins la lumière. »
La reine souffla la chandelle et le roi des corbeaux entra, dans l’obscurité.
- Coac ! Coac ! Coac ! écoute-moi. Il y a longtemps, j’étais roi parmi les hommes. Aujourd’hui, je suis roi parmi les corbeaux. Un méchant sorcier nous a changés, moi et mon peuple, en corbeaux. Mais grâce à toi, notre épreuve va finir. Je viendrai dormir près de toi chaque nuit mais tu n’as que dix ans et tu ne seras véritablement ma femme que dans sept ans. D’ici là, n’essaie surtout pas de me voir, car il arriverait de grands malheurs à mon peuple et à moi.
La reine entendit le roi des corbeaux quitter son plumage, puis il se coucha près d’elle. Elle avança la main et elle sentit le froid d’une épée qu’il avait posé entre eux deux. Au matin, alors qu’il faisait encore nuit, elle l’entendit reprendre son plumage et son épée et partir.
Comme elle s’ennuyait à vivre toute seule, la pauvre petite prit l’habitude de partir se promener dans la campagne, malgré le gel et la neige. Elle emportait quelques provisions et ne rentrait que le soir. Un jour, en gravissant une montagne, elle arriva devant un lavoir. Une vieille femme y lavait un linge noir comme la suie en chantant :
Lavandière, continue de laver.
« Quand donc va arriver La fillette épousée ? »
- Bonjour , lavandière, dit la reine. Je vais vous aider à laver votre linge
- Avec plaisir, pauvrette répondit la vieille femme.
A peine avait-elle trempé le linge dans l’eau, qu’il devint blanc comme le lait. Alors la lavandière se mit à chanter :
« Enfin elle est arrivée, La fillette épousée. »
Et elle dit à la reine : « Pauvrette, il y a longtemps que je t’attendais. Grâce à toi, mon épreuve est terminée. Mais toi, tu n’as pas fini de souffrir. Maintenant va-t-en et ne reviens ici que le jour où tu en auras grand besoin. »
La reine retourna au château. Pendant sept ans moins un jour, elle vécut ainsi, sans voir son mari. Enfin, elle se dit : « Le temps de mon épreuve va finir. Un jour de moins, ça ne compte pas. Ce soir, je saurai à quoi ressemble le roi des corbeaux. »
Le soir, elle cacha une lumière dans sa chambre. Quand le roi des corbeaux fut endormi, elle alla prendre la chandelle et le regarda : c’était un jeune homme beau comme le jour ! Elle s’approcha pour mieux le voir, et un peu de cire brûlante tomba sur lui. Alors il s’éveilla.
- Femme, lui-dit-il, qu’as-tu fait ? Si tu avais attendu demain, j’aurais été à toi pour toujours sous la forme où tu me vois maintenant. Mais ce qui est fait est fait. Quitte ce château car il va s’y passer des choses que tu ne dois pas voir et va où tes pas te conduiront.
La reine quitta le château en pleurant. Le méchant sorcier qui tenait le roi des corbeaux en son pouvoir entra dans la chambre, enchaîna son ennemi et l’emporta à travers les nuages en haut d’une montagne. Là, il enfonça l’extrémité de la chaîne dans le roc et y coula du plomb fondu. Il fit garder le roi des corbeaux par deux grands loups : l’un était blanc et veillait le jour, l’autre était noir et veillait la nuit.
Pendant ce temps, en pleurant, la reine avait pris le chemin de la montagne, pour aller demander de l’aide à la vieille lavandière. Celle-ci lui donna une besace qui contenait toujours du pain, une gourde qui contenait toujours du vin, un couteau d’or et des sabots de fer.
- Mets ces sabots de fer et cherche l’herbe bleue qui chante nuit et jour et qui brise le fer. Quand tes sabots se briseront, tu ne tarderas pas à retrouver ton mari.
La reine partit. Elle marcha longtemps et arriva dans un pays où le soleil brillait jour et nuit. Elle le parcourut pendant un an et trouva une herbe bleue. Elle saisit son couteau d’or.
- Reine, lui dit l’herbe bleue, je ne suis pas l’herbe bleue qui chante nuit et jour et qui brise le fer.
Alors la reine repartit. Elle arriva dans un pays où la lune brillait jour et nuit. Elle le parcourut un an et trouva une herbe bleue qui chantait jour et nuit. Elle prit son couteau.
- Reine, lui dit l’herbe bleue, je suis l’herbe bleue qui chante jour et nuit mais je ne suis pas l’herbe qui brise le fer.
Alors la reine repartit. Elle arriva dans un pays où il faisait toujours nuit. Au bout d’un an, elle entendit chanter dans la nuit :
- Je suis l’herbe bleue qui chante jour et nuit, l’herbe qui brise le fer.
Alors les sabots de la reine se brisèrent. Elle marcha vers l’endroit d’où venait la chanson, trouva l’herbe bleue et la coupa de son couteau d’or.
Pendant sept jours et sept nuits, elle marcha encore et elle finit par sortir du pays de la nuit. Elle arriva au pied d’une montagne et aperçut le roi des corbeaux enchaîné au sommet. Le loup blanc veillait tandis que le loup noir dormait.
L’herbe bleue chantait toujours :
- Je suis l’herbe bleue qui chante jour et nuit, l’herbe qui brise le fer.
Bercé par cette chanson, le loup blanc ferma les yeux, se coucha et s’endormit. La reine s’approcha et, de son couteau d’or, égorgea le loup blanc et le loup noir. Puis, avec l’herbe bleue, elle toucha les chaînes qui emprisonnaient le roi des corbeaux. Aussitôt, l’herbe bleue se flétrit, les chaînes se brisèrent et le roi des corbeaux se leva, libre. Des quatre coins du ciel arrivèrent des corbeaux. Au fur et à mesure qu’ils se posaient sur la montagne, ils reprenaient leur forme d’homme. Le roi dit à son épouse :
- Merci, grâce à toi, mes épreuves et celles de mon peuple sont terminées. Désormais, nous pourrons être heureux.
Jean François Bladé, Contes de Gascogne (Gründ 1947).
Musiques
Magpie Lane - Jack In The Green / Jack's Alive (traditionnel anglais)
Magpie Lane - Jack In The Green / Jack's Alive (traditionnel anglais)
En dehors de la version traditionnelle, il n'existe, à ma connaissance, que deux chansons plus récentes évoquant l'Homme Vert. D'abord celle du groupe britannique Jethro Tull, Jack-in-the-Green, deuxième morceau de l'album Songs from the Wood de 1977 et celle de Martin Donnelly, de l'album Stone and Light, sorti en 1995.
https://www.youtube.com/watch?v=qjMoWxwW8tQ
RépondreSupprimerMerci de l'ajout !
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerSavez-vous d'où vient le terme de « Bois Sacré » ?
À côté des Temples des déesses existait un Bois sacré.
C'est que l'enseignement de la Cosmologie donné dans le Temple était complété par un enseignement des sciences naturelles donné dans le Bois sacré.
Ce Bois est sacré parce qu'on y enseigne l'origine végétale de l'homme et les lois de son évolution, et, pour démontrer ces idées abstraites, on montre à l'étudiant l'Arbre de vie, conservé avec soin, jamais mutilé, afin de pouvoir observer en lui les phases de l'évolution qu'il traverse et qui sont fidèlement reproduites par l'embryon qui se forme dans l'utérus maternel en repassant par les étapes de la vie végétale.
Des nymphes appelées Hamadryades avaient la garde des arbres. On disait qu'elles naissaient et mouraient avec l'arbre dont la garde leur était confiée.
Le culte de l'Arbre est resté dans toutes les traditions, mais on n'en comprend plus la haute portée philosophique. L'arbre révèle les puissances de la Nature. L'homme était arbre avant d'être devenu homme.
On dit l'Arbre de la science parce qu'il contient en lui tout le mystère de l'évolution et des lois biologiques. Qui connaît ces lois possède la science.
Les familles des castes supérieures avaient leur arbre sacré qu'on soignait religieusement. De là est venue cette expression : l'arbre généalogique.
Les Hindous avaient édicté des peines sévères contre ceux qui endommageaient les arbres.
Les Athéniens punissaient de mort quiconque osait couper des branches aux arbres des Bois sacrés ou des cimetières.
Pour informations, le mariage n'existait pas dans les temps primitifs. L'institution du mariage est « moderne », et ne commencera à être introduit dans le monde qu'à partir du 4ème et 3ème siècle avant notre ère, avec le Droit romain et ensuite le Catholicisme.
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.fr/
Cordialement.
Merci pour ce complément très intéressant.
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