Blason de Shakulovsky (Tchouvachie, Russie)
La montagne nous fait écho, et je sens que bientôt nous allons atteindre le cœur de la forêt profonde. Je te regarde comme évanouie en ta marche dansante. Petit homme, tu me ramènes doucement en ce lieu béni, ce Jardin de Lumière qui me rappelle l’entêtant parfum de nos escapades.
Sur La Terre de nos origines lointaines, en La Primordialité, Pays des Druides, en l’âme des profondeurs, des chants et des souffles au creux des roches, lors que la voix épouse notre cœur, tel est le chant qui vogue au Nord de L’Etoile, Grande Nouvelle. Puissance des arbres et de l’éloquence végétale, Île de notre Joie, Verdure incantatoire, et feu de l’alchimie en ce vent qui court tout au long de la grève, voici les quelques murmures de La Pleine Gloire ! Ah ! Nous nous retrouverons en ce Lieu-là et la plénitude nous gagnera. Danse, petit homme, au son de la cornemuse, de la harpe et du hautbois ! Je ne sache pas plus Réel que ce transport-là des terres de l’au-delà. Le tambourin est Éloge du Rythme qui donne à La Féerie toute La Force du Souffle cadencé. Tu me donnes Le Nom et je suis en cette hébétude infinie. Les univers s’ouvrent telles des feuillets aux lignes de justesse et d’harmonie cosmiques : Terre et Ciel ! Toutes voiles dehors en L’Âme de L’Océan subtil de Promesse ! Dans tes bras, l’on retrouve les musicalités du parfum de L’Âme. C’est en cette luxuriance de L’Atemporel que s’ouvre La Marche solennelle et c’est en cette Voûte que nous faisons ensemble ces quelques pas. Je t’ai vu cueillir L’Eau fraîche des sous-bois, et je t’ai vu t’endormir sur la mousse, près d’un ruisseau, aux si doux clapotis, que je n’ai pu m’endormir qu’auprès de toi. Petit homme, tu marches sans relâche et jamais ne me défais de toi. Ta Présence est une exultation ; derrière toi, le loup et le renard te suivent sans querelle et au loin, c’est Le Roi de La Forêt qui te salue. Tu fais cette Révérence et soudain, je ne sais plus qui est Le Roi.
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