Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

samedi 16 mai 2020

Reconquête


Drapeau revisité et réel de l'Union Européenne


Ma chère Mado, je sais que tu n'aimes pas parler de politique, encore moins t'en occuper, non pas parce que tu te situes au-dessus de la foire d'empoigne qu'elle représente trop souvent, ni à cause de la corruption dont elle le sûr vivier ou de la tartufferie qu'elle illustre lamentablement, mais par les effets de cette paresse intellectuelle qui t'interdit d'aller trop profondément dans la pensée elle-même, quel qu'en soit l'objet. À l'instar de beaucoup de personnes, tu confonds la politique avec le partisianisme et le politisme, c'est-à-dire la vie réelle avec le bac à sable. Peu importe, au demeurant, je désirais juste te faire part d'une réflexion qui m'est venue ce matin. Tu connais l'expression « bonnet blanc, blanc bonnet » qui sert à pointer l'idée qu'une politique en vaut une autre et que les hommes qui sont censés les incarner sont parfaitement interchangeables car les directives réelles sont données ailleurs que dans leur champ d'action. C'est le cas de pays qui ont perdu leur souveraineté, comme la France. L'on continue pourtant de parler d'extrêmes, de droite comme de gauche, histoire de donner le change à travers un pluripartisme étendu et de façade dont la fonction principale est de jouer sur scène la comédie démocratique. Aujourd'hui, tout ce beau monde se retrouve plus ou moins fondu et confondu et nous obtenons ainsi une situation inédite : celle d'un extrême centre, c'est-à-dire d'un système politique qui reprend et combine le pire des deux autres. Les politiques sont manifestement nombreux à s'y reconnaître, mais plus personne ne s'y retrouve. C'est à ce titre seul que ta réserve est acceptable. Car dis-toi bien que ces branquignols sont bien moins scrupuleux et ce n'est pas la vergogne qui les étouffe.


Foin de ce que nous disent tous ces gagne-pouvoir !
Les chiens aboient, la caravane est de passage.
Rendez les clefs, nous ne voulons plus vous revoir ;
Nous exigeons d'être gouvernés par des sages.

Nous ne parlons pas de cerveaux hypertrophiés
Qui n'ont, en guise de pratique, que les hautes écoles,
Ni de rongés d'ambition au cœur atrophié
Ou de sortis du rang qui mordent aux protocoles,

Mais d'hommes qui placent la conscience au-dessus de tout
Et qui ne mettent pas les doigts dans la confiture ;
D'hommes qui ne vivent pas comme en villégiature,

Ni jouant de leur mandat comme d'un passe-partout.
Nous en avons assez de ces âmes mercenaires
Qui sont juste de leurs privilèges les gestionnaires.

Le Spectre à trois faces

Les voies de la Reconquête

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