Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

mercredi 27 mai 2020

Dico ergo sum


Blason d'Antoine Fagon (1665-1742)

D'azur au lion rampant et contourné d'or affronté à un mouton passant 
d'argent, sur une terrasse de sinople, accompagné en chef d'un soleil d'or.


     Ma chère Mado, à l'Ouest, rien de nouveau, comme on dit. Je crois bien que nous sommes entrés dans la phase d'une guerre de position : d'un côté, un exécutif qui s'enlise irréversiblement, ne tenant plus que grâce à sa milice ; de l'autre, des forces plurielles qui rongent leur frein, en attendant de pouvoir gagner du terrain. Quelques dépôts de plaintes n'ont encore l'air que d'escarmouches et nul ne saurait jurer de leur issue une fois qu'elles auront pénétré dans les étouffoirs de la justice-deux-poids-deux-mesures qu'est désormais celle de notre pays des droits de l'homme. Enfin, c'est toujours sur le papier et puis les mots se laissent dire, n'est-ce pas. Dico ergo sum. Sauf que penser, au sens fort et noble du terme, demande tout de même certaines capacités. À cet effet, me reviennent ces mots de l'écrivain George Bernard Shaw, qu'il prononça au début d'une allocution : «Je suppose que vous pensez rarement. Il y a très peu de gens qui pensent plus de trois ou quatre fois par an. Moi qui vous parle, je dois ma célébrité à ce que je pense une ou deux fois par semaine.» Et celle-là donc : «La démocratie est une technique qui nous garantit de ne pas être mieux gouvernés que nous le méritons.» Allez, une dernière : «À la nomination d'une petite minorité corrompue, la démocratie substitue l'élection par une masse incompétente.»


S'agissant de ce monde et de ses comédies,
L'on peut tout dire et redire, toute sagesse est vaine.
L'on pourrait rédiger mille encyclopédies,
Qu'on ne serait jamais qu'au tout début de se peine.

Tu peux toucher l'homme de foi, pas le mécréant ;
Tu peux toucher l'homme de cœur, mais pas l'imbécile.
Rien à espérer d'un candidat au néant ;
  Rien à attendre d'un mouton sage et docile.

Surtout ne va pas croire que je suis amère
Et je crains même que tout cela ne m'indiffère.
Je pense que l'heure est venue de serrer les rangs.

Les gens se rassemblent par niveaux de conscience.
Lors, peu importe les classes et les obédiences,
C'est par l'esprit que l'on se découvre parents.

Le Spectre à trois faces


Dico ergo sum : « Je dis donc je suis. »



George Bernard Shaw (1856-1950) : citations choisies


George Bernard Shaw (1856-1950) est un critique musical et dramaturge irlandais, essayiste, scénariste, et auteur célèbre de pièces de théâtre. Irlandais acerbe et provocateur, pacifiste et anticonformiste, il obtint le prix Nobel de littérature en 1925. Bernard Shaw est un penseur à rebrousse-poil dont les propos n'ont rien perdu de leur mordant, c'est-à-dire de leur actualité. On ne refait pas les hommes, surtout pas ceux de notre temps.


Je suppose que vous pensez rarement. Il y a très peu de gens qui pensent plus de trois ou quatre fois par an. Moi qui vous parle, je dois ma célébrité à ce que je pense une ou deux fois par semaine.
Début d'une allocution

Un bourgeois est un homme modérément honnête, avec une épouse modérément fidèle, et des enfants modérément élevés, tous deux buveurs modérés, qui vivent dans une maison modérément confortable.

Une femme s'inquiète de l'avenir jusqu'à ce qu'elle ait trouvé un mari, tandis qu'un homme ne s'inquiète de l'avenir que lorsqu'il a trouvé une femme.

Les Anglais n'ont aucun respect pour leur langue et ils ne veulent pas apprendre à leurs enfants à la parler correctement. Il est impossible à un Anglais d'ouvrir la bouche sans se faire mépriser ou détester par un autre Anglais.
Pygmalion, Préface

La mode selon laquelle nous pensons change comme la mode selon laquelle nous nous habillons et ... pour la plupart des gens, il est difficile, sinon impossible, de penser autrement que suivant la mode de leur époque.
Préface à Sainte Jeanne (1924) 

De nos jours, l'homme du monde est celui qui a assez d'argent pour faire ce que feraient tous les sots, s'ils en avaient les moyens : c'est-à-dire consommer sans produire.
Bréviaire du révolutionnaire (1929)

La bureaucratie consiste en fonctionnaires ; l'aristocratie, en idoles ; la démocratie, en idolâtres.
Homme et surhomme (1903)

L'art du gouvernement consiste à organiser l'idolâtrie.
Homme et surhomme (1903)

L'esclavage humain a atteint son point culminant à notre époque sous forme de travail librement salarié.
Bréviaire du révolutionnaire (1929)

La démocratie est une technique qui nous garantit de ne pas être mieux gouvernés que nous le méritons.

Je ne suis pas assez jeune pour tout savoir.
Les Pensées (1992)

La jeunesse à laquelle tout est pardonné, ne se pardonne rien: au grand âge qui se pardonne tout, rien n'est pardonné.
Les Pensées (1992)

Quand on se noie, on pense à sa famille qui va se demander d'abord pourquoi on est en retard pour le thé et ensuite ce qui va se passer étant donné qu'on n'a pas fait de testament.

Ce qu'il y a de désastreux dans la plupart des mariages, c'est que les deux conjoints sont épris de la même femme.


Il y a trois sortes de personnes à qui on ne peut demander du bons sens: un homme qui aime, une femme qui aime, une femme qui n'aime pas.

Depuis que j'ai appris à rire de moi-même, je ne m'ennuie plus jamais.

Une banque vous prête un parapluie quand il fait beau et vous le reprend quand il pleut.

Les gens du commun ne prient guère, ils mendient uniquement.
Mésalliance

Si les Anglais peuvent survivre à leur cuisine, ils peuvent survivre à tout.

Les rapports de supérieur à inférieur interdisent les bonnes manières.

Il y a deux tragédies dans la vie. L'une est de ne pas obtenir ce que l'on désire ardemment, et l'autre de l'obtenir.
Homme et surhomme (1903), IV

La femme est l'addition des ennuis, la soustraction du porte-monnaie, la multiplication des ennemis et la division des hommes.

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