Blason de Sosnovoborsky (Russie)
Quand même nous apprendrions mille et une choses, quand même nous comprendrions que cela fait partie d’un viatique au-delà de nous-mêmes, Lieu de manifestation et d’expression, quand même nous ne saurions rien, Le Cœur en Son Cœur, Noyau d’Êtreté, serait à saisir La Seule Réalité subtile qui est Une. Il parviendrait sur La Rive d’un Ailleurs, et serait comme à attendre, la main tendue, en Son Secret, en La Béatitude de L’Amour, évanoui en Lui, Le Seul, vibrant de force et d’intensité presque douloureuse, au corps fragile, du regard permanent que ce Royaume connaît en Son Appellation de L’Enfant, et c’est ce seul Regard qui colle aux mondes, le seul qui peut voir, le seul qui caresse en secret les aspérités de chacun. Tel est Le Jardin où j’ai vu Le Jour, et tel est Le Jardin qui telle une Arche, vogue au milieu de Son Lac Imaginal. Tel est Le Pouvoir du Cœur aimanté, et telle est Sa Réalité au Silence tournoyant en cet Éon d’Amour. Oh ! flotte au vent de Son Désir, et laisse la voile se gonfler des Lumières fluviales et ne jamais craint aucune brume, ni ne jamais abandonne La Nef. Je l’ai vue, en cet océan, immense, de charpente massive, filant comme imperturbable et j’ai caressé ses flancs, et j’ai vogué en ce dedans, lors que L’Eau me baignait de son enveloppe bienfaisante.
Armoiries de la colonie rurale de Karginsky (Russie)
Tu m’as prise par la main, et j’ai marché sans crainte. Les paysages semblaient sombres de gravité, et d’infinis enlacés, lors que le ciel touchait La Mer, lisse de Ta Sagesse occulte. Là, tu me fis boire à La Source des Confluences. En cette assiduité, nous cherchons, et c’est ainsi que Cela se trouve, me répètes-tu. Tu as semé La Graine si profondément, et c’est en Ta Main que Cela s’est fendu. Combien de fois en ce Périple m’as-tu appris à ne plus regarder ni à droite ni à gauche, ni à m’identifier. La plus grande peur vient précisément de deux fondamentales illusions : l’identification, et la peur de ne plus s’identifier. De longues années à se dévêtir, à ne plus accrocher à tout ce qui passe ; de longues années à ne plus pleurer les meurtrissures et les douleurs mémorielles enfouies au plus profond de l’âme éprouvée. Des milliers de longues distances en ce parcours qui se veut enfin s’achever, ni dans la négligence, ni dans l’insouciance. Je t’écoute, et me fie à ton enseignement déroutant, mais bien réel. Les effets sont visibles et ne se réduisent plus à une vraisemblance. Tu as posé la première pierre de L’Édifice. Je vois Le grand Temple s’élever au son des vibrantes épopées. L’Amour est plus fort que Tout. Il est La Puissance de L’Arc du Cœur. Inlassabilité des phénomènes de cette ouverture au cœur de L’Ailleurs. Au souffle affleurant de Ta Bonté, est-il un seul désir de Reconnaissance en L’Imperturbabilité, Axe tournoyant, et qui est Le Seul à connaître en Sa Réclusion ? Lors que je sus que la vraie force était d’admettre notre fragilité, je fus prise d’hébétude. L’on me montra un livre et lors qu’il s’ouvrit, je lus, en ces feuillets d’une écriture ineffable, ce phrasé : Le malentendu est bien cette peur ancestrale qui hante les cœurs meurtris. Le monde de la peur règne sur les humains qui anticipent leurs échappées par compulsions impulsives. Le bruit est incessant de peur, à peine cachée, et elle glisse et s’accroche aux cœurs désireux de masquer celle-ci en cette illusion d’être fort. Fort de quoi ? demandai-je au livre. Comment peut-on prétendre à la force, lors que ce monde nous donne à notre solitude ? Il n’est de force et de puissance qu’en La Réalité Une. Celle-ci te mène jusqu’au Tabernacle des Lumières. Que trouve-t-on en Lui ? Notre faiblesse enfin pacifiée dans le Lac miroitant de Son Effusion, me répond Le Livre. Mais pourquoi dis-tu Lui ? m’interrogea-t-il. Tu as raison, reconnais-je : Il n’est ni Tu ni Je en ce Monde. Tout est Un, notre Réalité. Je comprends alors cette effusion de L’Amour-Mère qui appelle auprès d’elle Ses enfants. C’est en Elle qu’est réalisée L’Union. Tous nos combats ne sont-ils pas les combats de nous en cette séparation ? Nous rêvons et nous nous accrochons à nos combats. Voilà pourquoi ce monde s’opacifie de bruits terrifiants. Qu’est-ce donc que Le Jardin ? finis-je par demander. Le Jardin est Ton Rêve en La Virginité de Ton Cœur. Chaque pensée, chaque acte, chaque intention sont Le Monde que tu crées… Le Jardin naît lors que tes illusions sont tombées.
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